Rencontre avec les organisateurs de la Route du Rock au Parc du Thabor !

Nous sommes allés à la rencontre du président de l’association Rock Tympans, François Floret, organisateur du festival de « La Route du Rock collection été et hiver » également gérant de la salle de musiques actuelles, La Nouvelle Vague. Sans oublier, le directeur artistique et de la communication du festival, Alban Coutoux.

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François : Comment on en est arrivé à devenir un grand festival de Rock ? A l’instinct ! Depuis le début en 91, je n’étais pas destiné à travailler dans la musique. On a commencé à organiser des concerts avec l’association Rock Tympans sur Rennes et on a créé une radio qui s’appelle Canal B. Nous c’est vrai, on était un peu boulimique. C’est à dire qu’on avait envie de présenter un maximum de cette scène indépendante. Que cela soit avec la radio et via les concerts qu’on faisait à Rennes. Par la suite, un Malouin est venu nous voir pour qu’on organise un festival. On a fini par le faire tous les ans, sans calcul. En 96 plus précisément où l’on a basculé du côté semi-pro, on s’est dit qu’il fallait qu’on se pose la question : « On continue de faire un truc d’amateur ou on va plus loin ? ». C’était beaucoup de souffrance, avec une année 98 compliquée mais on l’a bien réussi.

Collection été/hiver, pourquoi cette dénomination pour le festival La Route du Rock ? Un clin d’oeil à la mode ? 

Alban : C’est vrai que c’est un gros clin d’œil à la mode. C’est François qui avait trouvé le nom à l’époque en 2006. En 2005, on avait fait une très belle édition pour les 15 ans et on trouvait ça un peu frustrant de devoir attendre un an pour organiser une nouvelle édition. La musique va de plus en plus vite. C’est vrai que d’avoir deux rendez-vous dans l’année c’était aussi intéressant. Et puis ce petit clin d’œil à la mode est judicieux, ça montre aussi les tendances du moment. 

 

Mais sinon ça s’organise comment un festival comme le vôtre ?

Alban : « Des personnes pas forcément averties peuvent penser qu’ organiser 6 jours dans l’année c’est facile. Mais c’est beaucoup de travail. On est une structure avec très peu de personnes à travailler à l’année sur les événements. Ce qui est intéressant, c’est qu’on fait plusieurs choses chacun de notre côté. Et puis organiser un festival c’est aussi de la gestion de problème, donc c’est sur qu’il n’y a pas de routine à ce niveau là. Chaque année est différente en termes de programmation mais aussi d’organisation. Par exemple, si on cite le Cashless, il y a 5 ans il n’en était pas encore question. Cela à beaucoup remis en cause notre organisation et c’est quelque chose à prendre en compte maintenant.

Et la programmation ?

Alban :  « On essaye de proposer toujours une programmation de rock indépendant sous tout ses formes. Après pour l’électronique, ça a toujours était plus ou moins présent dans la Route du Rock. Et puis on aime bien construire des soirées sur quelque chose de crescendo. Commencer par un petit morceau d’un chanteur folk et finir sur de l’électronique. C’est cette construction qu’on essaye d’avoir dans nos programmations. Comme dans un bon mix ! 

 

 

Avez-vous eu des déceptions mais aussi des réussites à nous communiquer en termes de programmation justement ? 

Alban : C’est toujours compliqué de parler des groupes que l’on n’a pas eu. Mais le premier nom à qui on pense c’est Arcade Fire. Après leur 2ème album ils étaient encore très abordable pour le festival. Ça c’est vraiment joué à très peu. On parle aussi de Radiohead, mais est-ce que Radiohead a un jour était abordable pour le festival ? il n’y a aucune frustration par rapport à ça. Ça fait partie du jeu aussi. Il y a plein d’artistes que l’on a programmé aussi, les Cure, Sonic Youth, TV on the Radio pour ne citer qu’eux. 

François : Pour moi ça serait Sigur Ros. Ils m’ont scotché depuis leur tout premier album. Une espèce de Post Rock lyrics avec une langue qu’ils ont inventé. On les a loupé une fois, donc quand on les a eu on a été très content. C’est tellement beau sur scène ! 

 

Rendez-vous ce week-end pour voir ce que ça donne. Avec une programmation aussi dantesque, pas sur qu’on soit déçu. Entre PJ Harvey , Dj Shadow ou encore Mac Demarco on n’en a pas fini d’en parler de la Route du Rock !