La saison des festivals a commencé avec Art Rock !

Art Rock nous a convaincus une fois de plus. Cette édition 2018 a brillé par sa programmation riche et variée et son sens de l’accueil inégalable. Saint-Brieuc, en terre bretonne, a su nous transporter dans des ballades aussi bien rock qu’électro ou encore chanson française (Juliette Armanet, Clara Luciani). Résumé d’un week-end rempli d’émotions.


Article co-écrit avec Chloé Desmoulins

Art Rock : nos coups de cœur

J. Bernardt – On Fire

Pour l’ouverture de la scène B, J. Bernardt surprend tout le monde : une prestance, une classe naturelle, une voix unique. Coup de chaud ! J. Bernardt, Jinte Deprez de son vrai nom, c’est l’échappée solo du chanteur et guitariste de Balthazar. Dans la lignée de Chet Faker ou Oscar and the Wolf, le Belge ravit un public pas encore conquit. L’artiste, qui n’a pour l’instant qu’un seul album à son actif, gère tout : la guitare, le clavier, le chant. Bien qu’accompagné de ses deux musiciens, eux aussi excellents, on ne peut décrocher les yeux de ses pas de danse.

Mat Bastard – Stand As One

Un show parfait, techniquement et humainement avec un Mat Bastard fidèle à lui-même. Le rockeur / humoriste sait y faire pour réunir son public. Il n’hésite pas à traverser la foule pour rejoindre le coin VIP, taper dans les mains et jouer avec les agents de sécurité. Son ancien groupe (Skip the Use) reste quand même bien ancré dans son répertoire avec une reprise bien amenée de Can Be Late. On oubliera pas les majeurs en l’air pour emmerder le FN à l’instar des Béru, et les blagues sur la météo bretonne. Merci Mat !

Juliette Armanet – Alexandre

Bien ancrée dans une scénographie kitsch à souhait mais magnifique, la Lilloise amène un vent nouveau à la Passerelle. Passée après Chassol, la « Petite Amie » nous transmet son amour des notes. Il n’a pas fallu longtemps pour que le théâtre se lève et vienne danser devant la scène. Star Triste, A la Folie, L’Indien et le fameux Alexandre ont fait transpirer l’amour et ce qu’on retient, c’est un partage simple et sincère avec le public. Juliette, on t’aime.

Kiddy Smile – Dickmatized

Avec un nom pareil, on s’attendait à tout ! Grosse bouche gonflable et danseurs incroyables, flashs et public au top, Kiddy Smile, c’était tout ça. De la house avec une grosse dose d’amour et de lâcher prise. Les madones étaient là !

 

Les attendus et réussis

Orelsan – Simple, basique x3

Celui qui est présent dans la majorité des grands festivals cette année, c’est lui. Et on peut dire que c’est parfait. Du bon taff, une belle scénographie, une arrivée maîtrisée, et une cohésion assez unique avec le public. Accompagné des bons Ablaye et Skread, le show était tout sauf Simple, basique.

Petit Biscuit – Gravitation

Petit n’est que le nom car ils sont peu à rassembler autant de monde, et il ne fallait pas moins que lui pour clôturer cette grande scène. Le Sunset Lover nous l’a bien fait sentir, un voyage d’une heure rythmé par son album Presence, terminé par des jeux de flammes à en faire pâlir DJ Snake. A suivre !

Fakear – Jonnhae

On l’attendait de pied ferme. Après deux albums et une tournée en 2017, le précurseur d’une nouvelle French Touch est là. Et il n’est plus seul sur scène : désormais accompagné de trois musiciens, le voici chef d’orchestre. On n’oubliera pas ses plus grands tubes La Lune Rousse, Animal, Silver… Un grand artiste empli d’humilité.

 

Inattendu

Hollysiz – Rather Than Thinking

Commencer à 18h30, c’est parfois difficile mais Hollysiz l’a fait et le public d’Art Rock le lui a bien rendu. Le soleil tape toujours aussi fort sur la cité briochine et ce dernier jour s’annonce costaud. Tout de blanc vêtue, l’actrice / interprète envoie sa pop planante. Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que tout le public reprenne son répertoire. Un « Wall of Love » sur Rather than Talking et ça y est, ce dernier soir est lancé !

Clara Luciani – La baie

Nous voilà scène B du festival Art Rock, avec une envie de découverte. Nous sommes au bon endroit avec Clara Luciani. La rêveuse aux rythmes disco surprend. Avec ses paroles teintées d’amour, l’ambiance monte. L’ex La Femme dégage un petit quelque chose qui lui est propre, quelque chose de nouveau, un charisme unique. Elle reprend The bay de Metronomy, un petit clin d’œil à ceux qui étaient présents l’an dernier sur la grande scène. Un plaisir partagé.

Seun Kuti – Black Times

Un vent de couleurs et de rythmes. Si l’on devait résumer ce showman, ce serait en ces mots. Le fils de Fela Kuti, célèbre saxophoniste nigérian, a tout pour lui : une prestance exemplaire, un groupe à sa hauteur et un style incroyable. Un beau mélange d’univers et des sonorités qui nous rappellent que la musique se ressent et se vit aussi grâce aux instruments organiques.

 

Surprise !

Jungle – Happy Man + tout l’album « Jungle »

Programmés après l’excellente Catherine Ringer (Les Rita Mitsouko), les Anglais de Jungle ont tout déchiré. Après plus de 4 ans de groove et leur premier album Jungle, nous voici enfin devant LA surprise scénique du festival Art Rock. Les instruments résonnent et c’est parti pour une heure de live. La danse est menée par Josh Lloyd-Watson et Tom McFarland, les fondateurs du groupe. Le plaisir est palpable et le public présent malgré l’heure tardive. La grande scène chante et danse sur les tubes Time, The Heat ou encore Busy Earnin’. Et ça fait du bien pour clôturer ce samedi soir !

On aurait espéré plus

Jake Bugg – Broken

Le célèbre et très jeune anglais, connu pour son titre Two Fingers, a assuré son concert et le public n’était pas en manque. Tout y est passé, mais le manque de dynamisme et de communication avec le public est un peu dommageable.

Written By: Jean-Adrien Morandeau

Passionné de photographie et de musique. Je lie ces deux passions à travers la photo de concert.

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