Broken Back

Broken Back : « Je rêverais d’aller à Carhaix »

« Les gens ont commencé à écouter les chansons sur Internet, c’est comme ça que tout a commencé pour moi. » Jérôme, alias Broken Back, ne se voyait pas musicien mais auto-entrepreneur avec ses deux start-up. Il a réussi à faire de sa musique son nouveau but.


Tu as une formation classique en tuba, as-tu appris d’autres instruments au conservatoire ?

Non, en conservatoire je n’ai fait que du tuba. Donc j’ai une formation classique et un peu jazz à la fin. J’ai commencé la guitare assez tard, un peu comme un exutoire suite à mes problèmes de dos (d’où « Broken Back »). Les premières chansons ont commencé comme ça. J’ai découvert la guitare et le chant il y a 3 ans et demi.

Est-ce que cette formation classique t’a inspiré ou aidé pour tes compositions ?

Je ne pense pas que l’inspiration est liée à cette apprentissage classique mais par contre ce sont les bases théoriques qui m’ont beaucoup aidé.

Tu composes tout et seul, c’est bien ça ? Comment travailles-tu ?

J’aime beaucoup me focaliser sur des émotions. Dans l’album, j’aime beaucoup en juxtaposer deux souvent, jouer avec ce paradoxe que l’on peut retrouver dans les chansons : une double saveur, quelque chose d’un peu aigre-doux, de nostalgique et d’un peu mélancolique. J’aime beaucoup tisser ce côté paradoxe avec un texte assez froid et une musique plutôt chaude ou l’inverse.

Tes chansons donnent furieusement envie de danser et de voyager. Est-ce que ce sont des choses que tu avais envie de transmettre de base ou vraiment des rythmiques qui jouent sur les contradictions avec les paroles?

Je pense que c’est quelque chose qui est né au moment de la composition, et qui témoigne un peu de l’état d’esprit dans lequel j’étais au moment où j’écrivais les chansons, que je les composais : un peu partagé entre cette convalescence forcée et la volonté de rester optimiste au quotidien et de me soigner par la musique. On retrouve vraiment ce paradoxe là, je pense que tout est né à ce moment là, et, né de la situation dans laquelle j’ai composé plutôt qu’une volonté réfléchie.

Une pochette d’album à l’image de sa musique et de ses paroles.

J’imagine que tu as dû ou que tu vas voyagé avec les concerts, et même personnellement. As-tu une destination, une ville que tu rêves de découvrir ?

Je rêverais d’aller à Carhaix (rires), c’est pas si loin. Ce n’est pas encore programmé (le Festival des Vieilles Charrues) mais j’espère que ça va pouvoir ce faire cette année, ça serait trop bien. Après, en plus exotique, j’ai eu l’occasion de voyager un petit peu en Scandinavie à Noël, de tourner avec les musiciens en Allemagne et en Suisse et on part à La Réunion pour les Francophonies de l’île.

Il y a une destination « exotique » qui te plait plus que l’autre ?

C’est vrai que j’ai hâte d’aller à La Réunion.

As-tu un endroit qui te tient à cœur ?

Saint-Malo, c’est ma ville natale, c’est là où j’ai grandi, là où je compose, où j’ai décidé d’installer mon studio. C’est un peu mon havre de paix. C’est impossible d’oublier, difficile de s’en séparer et il ne faut surtout pas.

Tu es seul quand tu composes mais pas sur scène, vous êtes combien à jouer en live ?

Sur scène, j’ai 2 musiciens avec moi. Sam à la batterie et Akemi au clavier, guitare, basse, percutions et chant. Elle fait un peu de tout.

Qu’est ce qui t’as donné l’envie d’être accompagné sur scène ?

J’avais envie de faire prendre vie aux chansons en live. Étant donné que je produis les chansons, je pourrais être assimilé à un Dj mais ce que je compose et ce que je produis n’est pas de l’électro pure et dure. Il y a vraiment une grosse dimension live. Tout en studio, tout est ré-enregistré etc. Et, au moment d’un concert j’avais pas envie d’un Dj set, j’avais envie de tout rejouer. J’avais donc besoin de musiciens, d’une équipe qui puisse m’accompagner et m’aider à faire ça. Ça me tenait beaucoup à cœur d’amener cette énergie au live.

Tu as une préférence entre le studio, où tu te retrouves avec toi-même, et le live, avec ton équipe ?

La vérité se trouve un peu entre les deux. Ce que j’adore c’est justement l’enchainement des deux. Je ne me lasse jamais. Dans ma semaine type, on va dire que le lundi et le mardi, je suis en studio, que le mercredi je pars en tournée, le jeudi et le vendredi on joue, le samedi on revient et le dimanche quand on a un peu de chance, on fait un break et c’est reparti pour la semaine suivante. Tout est une sorte de continuité, les chansons arrivent petit à petit sans pression particulière. Dès que je sens que j’ai plusieurs idées qui commencent à se mettre en place, mélodiquement parlant, je peux commencer à les enregistrer et je rentre en studio pour les retravailler.

Où as-tu le(s) meilleur(s) souvenir(s) de concert ?

Le tout premier à La Péniche à Lille. C’était beaucoup d’émotions parce que c’était vraiment mon premier concert en France. Et, il y a aussi mon premier festival, les Papillons de Nuits. Un super festival et je n’en avais jamais vécu sur scène. Je ne connais pas tous les lieux de lesquels je vais jouer, c’est au dernier moment, donc quand je suis arrivé sur cette scène, avec 7 000 personnes. Je n’avais jamais vu autant de monde devant moi. Ça été assez impressionnant.

Tu as commencé à faire des concerts à l’étranger, c’est bien ça ?

Oui, en Allemagne. Précisément à Hambourg, en première partie de James Hersey. C’est un auteur compositeur qui cartonne en ce moment sur Spotify. Il m’a vraiment permis de me faire mes premières armes sur deux concerts en Allemagne.

Tu as déjà un single d’Or (Halcyon Birds), un album, une tournée mondiale, quels sont tes futurs projets ?

La tournée en est un, vraiment, de l’amener le plus loin possible, d’aller parcourir toutes les salles en France, de continuer de jouer à l’étranger et tous les festivals cette été. Ça va être une belle aventure, j’espère. Je continue de composer des chansons, d’écrire et commencer à préparer un deuxième album même si le premier vient tout juste de sortir. Je continue de créer.

« Halcyon Birds » single D’Or

Alors, tu es de Saint-Malo, tu connais un peu Rennes, que penses-tu de cette ville ?

Je connais Rennes, du fait d’être Malouin mais j’ai assez peu profité de la ville parce que j’étais en classe préparatoire à Chateaubriand, on a du sortir 3 fois par an donc 6 fois sur les 2 ans. C’est une ville étudiante et quand je suis arrivé à Lille j’ai directement pensé à Rennes, elles ont des similitudes. C’est une ville très étudiante, qui bouge beaucoup, la rue Solférino c’est la rue de la Soif à Rennes. On y retrouve les mêmes réflexes donc c’est une ville que j’aime beaucoup même si je n’ai pas pu beaucoup en profiter.

Un p’tit mot pour Le P’tit Rennais ?

Je vous dis à bientôt le 8 mars prochain à L’Etage et Kenavo.

L’écoute du moment by Broken Back

LP (son interview sur LPR), Adam Naas et Petit Biscuit (entre autres)

Le coup de cœur by Broken Back

James Vincent McMorrow, c’est super beau ! Il a sorti un nouvel album que je n’ai pas eu le temps de vraiment écouter mais je suis totalement fan de son premier album notamment. C’est très acoustique et en particulier le titre « We Don’t Eat ».

Merci beaucoup Jérôme pour cette superbe interview entre bretons !

Matthieu (Le P’tit Rennais) x Jerôme (Broken Back) x Cécile (Le P’tit Rennais)

Written By: Cécile

Le plus important pour moi, c’est d’être soi-même et de rester fidèle à cette pensée. Une description est difficile à faire, c’est dire qui on est alors qu’on ne le sait même pas totalement. Je sens qui je suis mais mettre des mots sur cette sensation me dépasse. Je sais que je suis là pour mes amis, que j’aime mes proches et que je suis sacrément curieuse et bavarde. Mais, je ne sais pas tout sur moi, et ça l’avenir me le dira, je n’attends que ça.

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