Chronique frénétique n°1

L’envolée lyrique et narcissique est d’une beauté. L’art de conjuguer l’art et l’intérêt que l’on a pour soi. J’aime l’effusion littéraire dans tous ses sens, j’aime écrire de longues phrases non-expressives, surexposées d’adjectifs pompeux et n’exprimant au final qu’une idée primaire, primale.


L’ironie est une arme pour tourner en dérision un égocentrisme qui semblerait pompeux, je m’aime bien donc je me châtie bien, formules si plaisantes à appliquer. Tout tourne autour de moi, et le reste n’est important que lorsqu’il m’enivre d’une pitié certaine pour l’être humain. Qui sont les autres pour estimer me juger, et qui je suis pour estimer les juger, et qui sont-ils pour estimer se juger, et qui suis-je pour estimer me juger, question conne, mais pourtant si exagérément appréciable.

C’est un ego-trip lyrique, littéraire et puéril que vous vous apprêtez à lire ici.

J’aime me noyer dans un océan verbal sexué, caressant furtivement un ego à peine voilé et l’excitation d’une excentricité acerbe du double sens. Tous les termes deviennent excitants, le regard est fixe et concentré, les gestes calculés, le cerveau en ébullition se perd dans l’excès d’hormones et fini par lâcher prise, le corps prend le relais, nous perdons le contrôle. Et nous continuons à parler, sans s’arrêter, continuellement avec pour seul but de ne pas perdre le fil de la séduction. Plus besoin de sens, juste de forme pour maintenir une connexion, on se retrouve à aborder des sujets flous, des sujets intimes voir pervers, mais on ne s’en rend pas compte, c’est le corps qui parle et qui nous tient, qui nous prend par l’intimité et jusqu’à ce que le contact se rompe le lendemain matin.

Voilà ce qui me fait bander, c’est ça, le reste derrière, c’est purement social. C’est ça l’important pour moi, cette phase de séduction, cette phase intellectuelle menant à l’animosité vers laquelle on essaye de se séparer le temps restant. Cette expression de la nature pour nous rappeler que nous ne sommes que des animaux.

Written By: Le P'tit Rennais

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