Festival du Bout du Monde – Jour 3

Dimanche, dernier jour du festival, on continue dans la même veine que les jours précédents avec des artistes au top, venus de tout horizon !


Cette fois-ci, j’arrive sur le site peu de temps après l’ouverture des portes pour écouter une formation des plus insolites : la fusion du Bagad de Plomodiern en Bretagne et du Gangbé Brass band… originaire du Bénin. Le mélange des genres est une véritable réussite ! Originale, détonante, la formation reprend aussi bien des airs bretons qu’africains. Sur scène, les musiciens s’amusent également de ce mélange improbable, avec du côté des trompettes, trombones et autres instruments de la fanfare béninoise, des petits drapeaux bretons accrochés, quant au Bagad breton, des foulards aux couleurs de l’Afrique viennent arborer les tenues habituellement noires. En ce milieu d’après-midi dominical, les premiers festivaliers arrivés sont ravis. Le Bout du Monde respire la bonne humeur et le bon vivre !

Changement de registre, je passe des notes bretonnes et béninoises aux sonorités reggae des Jamaïcains de Inna de Yard. Reggae, mais aussi ska et funk, Inna de Yard transcende le public et le transporte au cœur de la Jamaïque avec des percussions traditionnelles, des guitares et autres chants puisant leurs origines dans la musique soul, funk et reggae. Tous les ingrédients sont au rendez-vous pour se croire en Jamaïque. J’ai bien failli y être en Jamaïque également, le temps d’un court instant, la faute à quelques festivaliers qui profitèrent du moment pour allumer quelques joints pour le moins bien chargés.

Inna de Yard © Antoine Julien

Heureusement que certains collègues photographes me rappellent que la fabuleuse Imany va bientôt commencer sur la scène principale. Malgré un début doux et plutôt timide, Imany se libère assez rapidement et interprète, avec sa voix envoûtante et son énergie débordante, ses titres les plus connus, mais aussi plusieurs reprises revisitées, pour le plus grand bonheur des festivaliers. Bien chanceux qu’ils sont les festivaliers du Bout du Monde, en effet, c’est la dernière date de sa tournée estivale.

Imany © Antoine Julien

Après ce moment avec la pétillante Imany, direction la scène secondaire à la découverte du rock Touareg de Bombino. Originaire du Niger, Bombino mélange avec brio les rythmes traditionnels berbères aux mélodies rock’n’roll. Un set rock original parfaitement réussi ! De mon côté, ce fut un coup de cœur.

Bombino © Antoine Julien

Rendez-vous maintenant en Amérique, et plus précisément à Cuba pour New York Salsa All Stars, dont le style musical est aisément facile à deviner. Dès les premières notes de la fanfare cubaine, rassemblant des maîtres incontestés de la musique salsa, quelques pas de danse commencent à s’esquisser au sein du public. Au fur et à mesure des morceaux, de plus en plus de festivaliers, quels que soient leurs âges, se prêtent au jeu et se mettent à danser ensemble, transformant la plaine du festival en véritable piste de danse salsa.

New York Salsa All Stars © Antoine Julien

Après cette parenthèse aux airs enchantés, je m’aventure au niveau du chapiteau pour Sona Jobarteh, l’une des rares femmes au monde à maîtriser la kora, instrument aux 21 cordes (!) Réalisée avec l’aide de percussions africaines, quelques guitares et la voix sublime de Sona Jobarteh, les musiques sont rythmées tout en étant douces à la fois. Un moment relaxant, empli de sérénité, qui pousse facilement aux rêves et à l’évasion.

Sona Jobarteh © Antoine Julien

La soirée ayant été déjà bien entamée, je me rapproche de la scène principale pour me tenir prêt pour THE légende de la programmation : les Anglais d’UB40. Et heureusement que j’ai été prévoyant une dizaine de minutes auparavant : la fosse réservée aux photographes et vidéastes se remplit à une vitesse folle. Je décide de passer en mode festivalier, c’est-à-dire trouver la meilleure place puis ne plus bouger pour le reste des 3 premières chansons habituelles autorisées aux photographes. Quelle bonne idée ai-je eue ! À l’arrivée de ces légendes anglaises du reggae, me voilà aussi serré que les festivaliers, la contrainte en plus de faire attention à chaque mouvement pour ne pas gêner les photographes à mes côtés. Hormis ce petit bémol, le concert de ces incontournables de la scène reggae est une réussite. Le public est aux anges grâce à l’énergie débordante dégagée par les musiciens, grâce à un magnifique jeu de lumière, mais surtout grâce aux fabuleux tubes du groupe, datant des années 80, qui résonnèrent sur tout le site et rappelèrent quelques souvenirs de jeunesse pour certains.

UB40 © Antoine Julien

Quelques heures après, sur cette même scène, c’est au tour de Chinese Man de déchaîner le public. Changement radical de style. L’arrivée est détonante, grâce à des effets visuels et scénographiques époustouflants, permettant une montée en tension parfaitement maîtrisée jusqu’à la venue du chanteur, point d’orgue de ce début de concert. Et cela ne fait que commencer ! La suite est puissante, entre électro, hip-hop, dub et mélodies traditionnelles asiatiques, le public vibre à l’unisson !

Chinese Man © Antoine Julien

Malheureusement de mon côté, ce sera le concert de clôture de cette 18ème édition. Je fis une croix sur Crystal Fighters et Lisa Le Blanc, que j’aurai pourtant bien aimé voir, mais demain c’est lundi, synonyme de reprise du travail… C’est donc sur les notes de Chinese Man que je quitte le Boudu, de son petit nom.

En tout cas, ces 3 jours au festival du Bout du Monde, sur le territoire le plus à l’ouest de la Bretagne, furent magnifiques. Concerts au top, découvertes, surprises, bonne ambiance, soleil et même de la chaleur, tout était réuni pour une édition plus que réussie ! Rendez-vous les 3, 4 et 5 aout 2018 pour la prochaine édition.

Article rédigé par Antoine Julien

Written By: Le P'tit Rennais

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