Garorock : Apocalypse dans la Chocolaterie

Comment commencer cet article sur le festival Garorock sans mentionner le contexte cataclysmique de ce premier jour ? La pierre angulaire de l’ambiance pendant le festival. En effet, après 6 heures sur la route, c’est une pluie tropicale qui nous est tombée sur la tête. Transformant la nature en une masse informe de boue et d’eau.


Certaines scènes me rappelle Apocalypse Now. Des festivaliers remplis de boue pataugeant dans des marres, essayant tant bien que mal à garder une certaine forme de dignité. Bien que dantesque, cela à permis de rendre le festival Garorock unique en son genre. Personnellement, je n’ai jamais vécu d’expérience comme celle ci. Dans la gadoue qui se transformait parfois en véritable marécage, j’ai noué des relations et vécu de moments intenses.

L’arrivée fut donc fortement pluvieuse et nous à tous refroidi dans notre motivation et notre envie de passer une bonne soirée.

Heureusement que la programmation quasi légendaire de cette année, fut là pour nous rappeler que même pendant des perturbations climatiques, Garorock est toujours là pour assurer la fête. Après avoir posé la tente dans un camping dévasté par la boue, je me suis rendu sur le site pour commencer la soirée. Après avoir acheté ma première bière et essuyer quelques « vautrages », je me rends à la petite scène électro. Une bonne ambiance y règne, personne ne se laisse abattre par le temps, bien loin de ça !. Ça galvanise et motive  pour continuer à croire que la suite du festival se passera sous de bonnes augures. C’est vrai qu’au final, on est que Vendredi !  Je décale vite fait voir Beth Ditto qui fait du Beth Ditto en reprenant même des morceaux de Gossip.

C’est quoi l’intérêt de se mettre tout seul pour faire la même chose ? Le pognon ?

Je n’arrive pas à comprendre. Elle a quand même eu un petit speech sur l’égalité homme/femme, la légitimité d’être des Gays/Lesbiens qui sauva l’affaire. Cependant, j‘ai (encore) loupé Foals, c’est l’un de mes groupes préférés, mais je n’arrive jamais à temps pour les voir en concert. J’ai du attendre le rappeur estonien, Tommy Cash et son flot percutant et ultra absurde pour voir ma soirée enfin décollée. S’en suit le groupe et anecdotiquement grand pote de Tommy Cash, Little Big.

Tommy Cash © Jean-Adrien Morandeau

Ils ont mis un gros bazar dans ce marécage rempli de gens costumé et bariolé.

La nuit avance et les averses continuent, rendant le sol encore plus incertain qu’au début. Les gens tombent et se roulent dans la boue, j’assiste à un gros carnage. C’est clairement, l’attraction de la soirée. La bonne humeur règne, personne n’est vraiment touché moralement par le temps.

© Jean-Adrien Morandeau

 

Phoenix sur scène c’est très pro. Leur show est très bon. Ils arrivent avec un jeu de miroir à créer une atmosphère étrange.

C’est pendant Phoenix que cette atmosphère surréelle atteint son paroxysme. Je me retrouve en plein milieu de la foule, près de la scène. C’est après quelques minutes que je me rend compte que je nage littéralement dans une immense marre qui m’arrive jusqu’au genoux. Une marre qui s’étend sur une centaine de mètres. Arrivé à ce moment, je n’en ai plus rien à foutre et me rend compte que ça ajoute à l’aspect mystique du concert.

Je ne suis pas aller voir Kungs, surtout parce que tout le monde m’a dit que sur scène ce n’était pas super bien, j’ai préféré me rabattre sur Batuk qui fut pour moi, la grosse révélation de la soirée. Une House très Afro saupoudrée par les chants d’une chanteuse soul RNB ultra inspirée. Ça à finit ma première histoire en apothéose.

Mes derniers souvenirs de cette première soirée reste tout ces festivaliers patinant dans cette gadoue proche de la texture du chocolat.

Résumé de l’histoire : l’Apocalypse dans la chocolaterie.

© Jean-Adrien Morandeau

 

 

 

 

 

 

 

Written By: L'Hermite Sombre

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