Interview de la semaine #31 : Yoann Minkoff

Yoann Minkoff, artiste solo, Nantais aux origines pluriethniques (un père anglais, une mère bretonne et des ancêtres russes et roumains) fait aussi partie du groupe City Kay que Le P’tit Rennais a interviewé lors de leur passage aux Trans 2015.


De ce mariage franco-britannique, Yoann a hérité de la langue anglaise présente dans ses chansons, mais aussi de la culture musicale qui l’a bercé toute son enfance (Beatles, Muddy Waters, Simon and Garfunkel ou The Who).

Son projet solo s’est créé petit à petit au rythme de l’écriture de ses chansons et de l’envie de les partager. Les premiers pas sur scène de ce projet ont découlé de la diffusion de quelques enregistrements. De fil en aiguille, il s’est concrétisé en tournant plus régulièrement et par l’enregistrement d’une disque solo, Black & White Blues.

À l’occasion de la sortie de cet album, je suis partie à la rencontre de Yoann Minkoff sur la terrasse du Chantier. Voici son interview (je vous conseille de la lire avec sa musique en fond) 

Qu’est-ce qui est différent entre être en groupe et être en solo ?

C’est très intéressant de jouer en groupe pour les arrangements, etc, quelque part, on va plus loin aussi, mais bosser tout seul, ça permet de s’exprimer personnellement et de décider de tout.

As-tu rencontré des difficultés avec ce projet ?

J’en ai eu quelques-unes, dans l’écriture, mais je pense que c’est comme tout le monde, la peur de ne pas avoir d’idées. Mon inspiration vient d’abord de la guitare avant d’aller vers la chanson. Je peux rester bloquer quelques semaines et ça revient, c’est la magie ! J’ai aussi un peu appréhendé les concerts en solo quand j’ai commencé, il y a 2-3 ans.

Comment décrirais-tu ton album Black & White Blues, sorti le 13 mai ?

C’est issu des musiques que j’écoute, qui me portent. Le Blues, une musique « noire » (Black), et le White Blues c’est tout ce qu’on va mettre dans la case « Folk ». Après, pour moi, il y a plusieurs Blues Black, le Blues américain, mais aussi le Blues africain (musique mandingue, d’Afrique de l’Ouest principalement, comme Ali Farka Touré). Ce sont ces deux musiques-là qui m’ont touché, d’où le nom.

De quoi parles-tu dans tes chansons ?

Globalement, ce n’est pas très concret, ce sont des métaphores comme le Blues Black des années 30. Les gars parlaient, dans les paroles, de leur nana qui posait problème, mais en fait, ça faisait plutôt référence au patron par exemple. Ses chansons sont des ressentis très personnels, mais aussi des choses très métaphoriques, très poétiques.

Est-ce que tu penses que tu vas faire des live différents après cette sortie d’album ?

Cela a déjà été fait lors de ma Release Party au Marquis de Sade, le 13 mai. On a fait une sortie d’album en collaboration avec un très bon ami musicien, Erwan Salmon qui fait du saxophone solo, il sortait son vinyle et son CD ce jour-là. Il y avait tous les invités de mon disque qui étaient présents sur le concert : batterie, contre-basse, saxophone, harmonicas, guitare… On a fini à 6 sur scène.

Yoann Minkoff au Marquis de Sade ©Gilles Pensart

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Erwan Salmon au Marquis de Sade ©Gilles Pensart

C’est le genre de concert que l’on pourrait retrouver régulièrement ?

Malheureusement non mais j’aimerais bien amener des personnes différentes régulièrement. Par exemple, début août, je vais faire une série de dates avec 2 Sud-Africains de Cap Town (la ville Le Cap), rencontrés là-bas avec qui j’ai collaboré plusieurs fois et là, ils viendront pour enregistrer. Ça va être en mode trio vocal avec des chansons en « xhosa » (langue d’Afrique australe).

Que penses-tu de Rennes ?

J’y suis depuis 12 ans. Je suis arrivé ici pour mes études et je ne suis pas parti. Je ne me lasse pas de Rennes, il y a une grosse énergie dans les petits lieux et de bonnes choses qui se passent au niveau de la musique, de l’art, il y a des activistes aussi, des militants dont on entend beaucoup parler en ce moment. C’est un endroit où il fait assez bon vivre.

Le concert sur-réaliste, une anecdote de Yoann Minkoff.

Merci à toi, Yoann, pour cette interview bien sympathique.

Written By: Cécile

Le plus important pour moi, c’est d’être soi-même et de rester fidèle à cette pensée. Une description est difficile à faire, c’est dire qui on est alors qu’on ne le sait même pas totalement. Je sens qui je suis mais mettre des mots sur cette sensation me dépasse. Je sais que je suis là pour mes amis, que j’aime mes proches et que je suis sacrément curieuse et bavarde. Mais, je ne sais pas tout sur moi, et ça l’avenir me le dira, je n’attends que ça.

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