Interview de la semaine #32 : Djiin

Au détour des rues de Rennes, j’ai retrouvé Allan (batteur) et Johann (guitariste) du groupe DJIIN. Rendez- vous au Ty Anna bar pour une rencontre autour de leur premier EP « Better Nun », sorti le 15 juin 2016.


 Comment s’est fait la rencontre pour aboutir à DJIIN ?

A : Le 1er mai, l’an dernier, j’avais répétition avec mon ancien groupe. Habitant à l’extérieur de Rennes et venant en train, je n’avais pas fait attention que les bus ne circulaient pas avant d’arriver à la Gare de Rennes. Du coup, je suis resté bloqué à la Gare et c’est là que Johann est venu me demander une cigarette, ce qu’il continue à faire encore (rires). Il avait une guitare sur le dos et la discussion a donc viré sur la musique et on a échangé nos numéros.

J : Dès le week – end suivant le 1er mai, on a joué ensemble et c’était le début du groupe !

A : On a ensuite cherché un bassiste, j’ai tout de suite pensé à Daweed, de son vrai prénom David, un ancien collègue de lycée. Et la chanteuse, je l’ai rencontrée à l’Atelier de l’Artiste. Je l’ai entendu parler avec sa voix éraillée de camionneuse et je suis directement allé la voir pour lui proposer de compléter le groupe. Quelques jours après, on a fait une répétition et elle nous annonce qu’elle est aussi harpiste.

Vous êtes assez jeune comme groupe et déjà un EP de sortie. C’était vraiment dans cette optique là que vous avez créé ce groupe ?

A : Oui, nos différents projets n’avaient pas vraiment abouti et on avait envie de progresser.

J : L’envie de concret tout simplement.

Comment avez-vous pensé ce premier EP ?

A : On avait déjà enregistré les 3 premiers titres de l’EP sur les 6 comme maquette, visibles sur Soundcloud, à but promotionnel pour trouver des dates. Les 3 derniers sont venus se rajouter au fil de l’aventure après avoir déjà fait quelques concerts. On voulait donc avoir quelque chose de propre qui fasse pro, qui nous permette d’avancer un peu.

Comment composez-vous vos morceaux ?

A : Les 3 premiers c’était moi qui les avaient composés mais c’était avant de trouver notre « patte ». Après, ils sont totalement différents sur scène et sur le disque. On joue selon notre envie, l’ambiance, les spectateurs… C’est très aléatoire.

J : David pose un riff et après on pose chacun notre partie dessus, on enregistre bien évidemment pour s’en souvenir et, après, Chloé écrit ses paroles sur les autres instruments. C’est important pour nous que Chloé écrive ses paroles car sa voix est autant un instrument que les autres et pour qu’elle soit dans son monde il faut qu’elle sache ce qu’elle chante et qu’elle le vive.

A: On veut juste s’amuser et profiter !

Que faites-vous à coté de cette vie musicale ?

A : Notre chanteuse est en train de passer le bac, elle a eu 18 ans cette année. Daweed est en Art du Spectacle, sinon, moi je suis en étude d’ingénieur du son à l’ESRA.

J : Je faisais psychologie à la fac mais concrètement la musique me rattrape à chaque fois et je suis en train de décrocher pour lui laisser plus de place. Ça doit être la deuxième ou la troisième que j’essaie de décrocher un diplôme pour rassurer les parents mais à chaque fois la musique revient. Du coup, ça me pousse à avancer, quitte à brûler les étapes mais tout en restant intègre.

Vous faites donc tout vous même, n’est-ce pas trop coûteux ?

A : Grâce à mon école, par exemple, on a pu enregistrer l’EP rapidement puisqu’on avait le matériel à disposition. On essaie de progresser le plus vite possible à moindre coût, en limitant les dépenses. Tout ce qu’on fait niveau com’ (affiches, flyers, pochettes EP, etc.) on essaie de le faire le plus gratuitement possible, on a généralement des amis ou des contacts qui peuvent nous aider.

J : Ça prend pas mal de temps de faire tout ça. Il y a vraiment un gros travail en amont pour tout ce qui est recherche de dates etc. On commence a être payé pour nos concerts mais que depuis peu donc ça se fait doucement de ce côté-là.

Quels sont vos objectifs pour la suite ?

J : Un album.

A : Oui mais surement pas avant 2017 ou au mois de décembre parce que ça prend du temps. Si on arrive à le faire labelliser et le faire entrer dans le commerce ça serait top. D’ici-là il faut trouver un label indépendant. On a aussi un projet de clip courant 2017 qui est financé par l’Université Rennes 2 suite à un appel à projet avec un dossier complet à proposer. Le clip sera surement passé derrière nous quand on fera des grandes scènes.

J : On veut vraiment continuer à faire ce qu’il nous plaît, et non pas se vendre pour automatiquement en vivre. C’est un travers qui demande des concessions ou sinon rester authentique et tailler dans le dur.

A : « Est-ce qu’on fait du bio ou de l’industriel ? » (rires)

J : Quoiqu’il y a du bio qui se vend bien (rires). On veut vraiment rester honnête envers nous même et notre public.

Un petit mot pour Le P’tit Rennais ?

A & J : Merci beaucoup de nous interviewer.

A : Je ne connaissais pas Le P’tit Rennais avant mais c’est un article que vous avez sorti sur Reta qui m’a fait vous découvrir. Pour la petite histoire, je faisais du Hip-Hop quand j’étais jeune et Reta était mon prof. J’ai aussi vu que vous avez écrit un article sur Empereur Renard, c’est marrant parce qu’on a joué avec eux sur l’Esplanade Charles de Gaule mercredi dernier !

Leur EP "Better Run" - 6 titres de pur délice

Merci beaucoup à vous deux aussi pour cette sympathique interview ! A suivre de près, ces « DJIIN » en ont en réserve !

Written By: Cécile

Le plus important pour moi, c’est d’être soi-même et de rester fidèle à cette pensée. Une description est difficile à faire, c’est dire qui on est alors qu’on ne le sait même pas totalement. Je sens qui je suis mais mettre des mots sur cette sensation me dépasse. Je sais que je suis là pour mes amis, que j’aime mes proches et que je suis sacrément curieuse et bavarde. Mais, je ne sais pas tout sur moi, et ça l’avenir me le dira, je n’attends que ça.

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