On s’est tapé la Normandie, mais c’était bien : Le Nördik Impakt

Nous nous sommes rendus en terre normande pour assister à l’un des gros temps fort de la région. En effet, le Nordik Impakt, institution dans le domaine de la musique électronique, se déroulait à Caen. Ville berceau de la musique moderne, avec de grand noms comme Orelsan ou encore Superpoze.


Notre arrivé se fit sur les chapeaux de roues, après avoir trouvé une petite place pour garer notre carrosse, mon acolyte photographe et moi, nous sommes rendus chez un ami pour y poser nos affaires avant le grand départ vers le Parc Expo de Caen. Nous fûment très bien accueillis par cette infâme vermine normande. Les langues se délient et un plan d’action pour la soirée se met en place.

Objectif de la soirée, absolument voir Modeselektor ! Artiste de légende, qui a su au fil de ses albums nous faire voyager dans des paysages électroniques mystérieux et parfois inquiétants.

Après quelques verres de rhum arrangé et de discussions sur les massages asiatiques, nous nous dirigeons vers le Nordik pour y remplir notre tâche de journalistes avertis. Nous en profitons pour recueillir quelques témoignages de riverains venus spécialement pour l’occasion :

« Ça fait déjà 3 ans qu’on vient avec des potes, on est jamais déçu, le Nordik c’est de la bombe atomique, en plus il y’ a Manu le Malin ce soir, on veut surtout pas louper ça !  On part tôt parce qu’à chaque fois, on reste des plombes dans la queue et on loupe toujours se qu’on veut voir. Sinon les gars vous voulez une indus’, j’en ai acheté plein, prends en une ,vous me faites pitié avec vos roulés de babos. » Nous confia Raphaël, un étudiant de Tours venu avec sa bande assister au festival.

©Valentin Asselain

Habitué, en bon breton aux Transmusicales et sa scénographie tous les ans excellentes, nous nous sentons un peu déçus par le peu d’attention apporté dans ce domaine. Toutefois, l’effort apporté aux jeux de lumières et à la signalétique sauve l’affaire. C’est à ce moment précis que je perds mon ami photographe, qui en grand professionnel, part faire son job. Je décide donc de faire le mien et de recueillir les avis des festivaliers. Je me rends voir Amélie Lens qui propose un live efficace mais sans plus. Ce qui est souvent le cas avec ce genre d’artiste. Un peu déçu, je vais voir Polo & Pan, grosse révélation de ces derniers mois. Un groupe de House Latino Tropical rafraîchissant. Les têtes commencent à bouger en rythme, c’est bon, tout le monde se met dans l’ambiance, la fête peut commencer !  Ils nous servent un live de qualité avec deux chanteuses survoltées qui mettent le feu à une foule en attente de sensation.

D’ailleurs cette foule je l’ai analysé, je m’attendais y trouver que des p’tits jeunes lycéens comme on peut en trouver dans ce genre d’événements. Mais non, l’âge moyen est autour des 25 ans, on y retrouve aussi beaucoup de vieux routard, habitués aux festivals, tous venus en nombre surtout pour Manu le Malin et Modeselektor. C’est avec eux que je partage le plus de discussions. Ils sont pour la plupart, gros fans de rave et connaissent l’histoire de la musique électro sur le bout des doigts.

Polo & Pan ©Valentin Asselain

En parlant de Modeselektor, voici le duo Berlinois qui pointe le bout de son nez. Il était venu pour nous faire un Dj. Grosse claque dans la gueule. Les mec sont toujours au top et font monter le level. Plus rien à dire, plus rien à faire, tout est là. Modeselektor tue le game et on en ressort lessivé. J’avais à vrai dire, un peu peur. Lorsque les légendes jouent, ils peuvent tomber dans la facilité et finissent par servir des lives un peu terne, sans saveur. Là, tout le contraire, un son très incisif, on reconnaît le son si particulier du duo et ça fait du bien. Malgré une acoustique des lieux à désirer, le show claque.

Par la suite je retrouve un vieil ami à moi le grand Rdmwut que nous avions fait jouer lors de notre Grand Chelem de La Rentrée si vous vous souvenez. Il me confie tout son amour pour Manu le Malin et me raconte toute sa déception d’avoir loupé Modselektor, l’un de ses artistes préférés :

« Tu aurais vu la foule qui il y avait à l’entrée, sa fait presque 1 heure 30 que je fais la queue, résultat du compte, j’ai loupé Modeselektor. Il faut que tu mettes ça dans ton article. J’ai vécu une vrai étude sociologique. Je suis allé voir plein de gens. Apparemment, ils ont des problèmes avec les bracelets et le Cashless. Grosse loose, attend écoute. J’arrive, je ne savais pas où était Modeselektor, je demande à tout le monde sur quelle scène ils jouent, personne était capable de me le dire. Du mec de la sécu, au bénévole. Truc de ouf, il a fallu que je tombe dessus par hasard, avec ma grosse chance, j’ai vu quoi, 10 min. J’ai trop la rage ! »

Manu Le Malin ©Valentin Asselain

Bon, je ne vais pas vous raconter toute notre discussion non plus, mais je trouvais ça plutôt intéressant de vous en faire part. On se dirige ensuite voir Manu le Malin. Sachant que c’était son anniversaire, on savait qu’il allait tout donner. N’étant à la base, pas super fan de techno / hardcore, je rentre quand même dans le délire. Faut dire que le gars est vraiment un monument dans le milieu. Il est là depuis le début, c’est en partie grâce à lui que la rave s’est démocratisé en France, et que l’on programme des artistes techno et hardcore en festival maintenant.

Enfin, je vais voir l’un de mes artistes préférés en live: Vitalic. Je l’ai peut être vu au moins 15 fois, mais à chaque fois je prends mon pied. Le mec est ultra pro sur tout sa scénographie. Il livre toujours un show généreux qui ne nous laisse pas sur sa fin. Faut vraiment le voir pour comprendre. Un mélange de SF Noire et de Synthwave retro-futuriste un peu à la Blade Runner (d’ailleurs n’allez pas voir le dernier, il est pas bon)

Bref, la fin se résume à une suite de Dj de la région, en somme sympa, un peu comme nous propose l’Organisme Texture sur Rennes. C’était très efficace. Mais n’ayant presque rien bu, la fatigue prend les jambes, et rapidement nous nous dirigeons mon pote et moi au bercail. Ce fut une soirée très sympa avec une programmation aux p’tits oignons. Peut être trop impersonnel à mon goût. Au fait, je n’ai rien contre les normands, je le suis moi même.

Lolololol

Vitalic ©Valentin Asselain

 

©Valentin Asselain

 

©Valentin Asselain

Written By: L'Hermite Sombre

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