Rencontre d’Archive à Art Rock 2017

On a eu la chance, lors du Art Rock Festival 2017, de rencontrer le groupe mythique d’Archive. Formation protéiforme à l’univers changeant, le groupe nous a confié quelques secrets de son succès. Ce fut aussi un temps pour discuter de ses débuts, de politique et de cinéma.

Nous avons pu aussi échanger sur les débuts du groupe et notamment sur leur masterpiece qu’est Londinium.

« C’est un album que nous avons du mal à aimer. Il fut très compliqué. Le groupe par la suite s’est beaucoup fragilisé. C’est une pièce à part dans notre discographie » nous confia rapidement Danny Griffiths l’un des membres fondateur du groupe.

Depuis leur musique s’est étoffée. Passant d’un trip hop sombre et torturé à mi chemin entre Massive Attack et les Pink Floyd, à un rock instrumental quasi cinématographique. Leur visuel à toujours beaucoup compté pour eux, il permet d’enrichir leur musique. À tel point qu’ils finissent par produire un film en lien avec un de leur album : Axiom ( une bombe dystopique entre Handmaid’s Tales et Brazil )

 

 

« Bien sur le cinéma a toujours été une de nos principales sources d’inspiration, surtout les films de Stanley Kubrick. Mais c’est surtout les films étranges qui nous inspire, comme Beyond The Black Rainbow, si vous connaissez . » Nous répondit Dave Pen, l’un des chanteurs du groupe. Danny Griffiths rajouta : « Le dernier Ken Loach est très intéressant aussi. Il y a beaucoup d’émotion, on essaye avec chaque musique, de faire ressentir une palette de sentiments, et le réalisme de ce film transcrit bien ce que nous voulons faire dans nos albums. »

Les séries aussi sont importantes, c’est un format qui permet de laisser l’histoire se dérouler dans toute sa longueur et laisse la place à beaucoup d’inventivité scénaristique.

Nous sommes aussi revenus sur leur dernier album, qui est beaucoup plus sombre que le précédent, s’inscrivant dans une ligne très politisée. À l’instar d’un Axiom ou encore d’un Controlling Crowd, cet album se place dans un univers très Orwelliens. En effet The King Of The False Fondation, parle de Fake News, de contrôle de l’esprit, de manipulation mais surtout beaucoup de peur.

« Donald Trump nous fait très peur, et nous montre un virage compliqué que prend le monde. Cela met beaucoup de peur entre les gens. Ce qui se passe aussi dans notre pays avec le Brexit, nous a aussi beaucoup inspiré pour notre dernier album. » Répondit Dave Pen.

Nous avons aussi discuté de festival. Cela fait donc plus de 20 ans qu’ils sont sur la route, ils aiment toujours autant ça.

« On a 3 set différents pour pouvoir s’adapter à chaque public. Ce qu’on veut c’est avoir un live qui les emmène quelque part, avec une progression » Précisa Darius Keeler, l’autre membre fondateur du groupe.

Bien sûr on a aussi voulu savoir ce qu’ils allaient nous réserver pendant le festival. D’après eux, il y aura beaucoup de surprises. Maintenant que nous l’avons vu, on peut dire qu’en effet ils ont réinterprété différemment certains de leurs hits comme Bullet ou encore Controlling Crowds – ce qui a, par ailleurs, totalement enchanté la foule.

Pour finir on à voulu avoir le mot de la fin sur les prochains projets sur lesquels ils allaient travailler. Sans renter dans les détails, ils nous ont dit qu’ils étaient en train de travailler sur une BO. Voilà l’information pour les fans.

 

 

 

Des P’tits Bisous

 

Written By: L'Hermite Sombre

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