Spring Rec

On y était : le Spring Rec Festival, au Jardin Moderne

Le Jardin Moderne, il faut le voir pour y croire, y aller pour comprendre. On y trouve des studios d’enregistrements, un bar, et surtout plein de gens passionnés. Le 25 et 26 mars se tenait la troisième édition du Spring Rec, au Jardin Moderne. Un festival dédié à l’enregistrement et à la production phonographique.


Exposition, présence d’une quarantaine de labels, plateau-radio et mini-concerts étaient au rendez-vous. Le P’tit Rennais est parti à la découverte de ce lieu d’accompagnement à la création sonore, a parlé de la cause des femmes, et a bu un verre avec un groupe de rock progressif. Rien que ça.

Rencontre avec « This wave looks like a wolf« 

Tombée sur leur concert un peu par hasard, je me suis laissée envoutée et mon esprit est parti très loin. Du bon rock planant comme on les aime sur des compositions d’une dizaine de minutes, histoire de bien en profiter. Un trio post-rock instrumental progressif qui existe depuis 4 ans.

Eh, mais les mecs, c’est quoi ce nom de groupe?

Eh ouais, c’est dur à prononcer. Au début, on était partis sur « Endless Vortex Experiment »; et puis on s’est dit que c’était un peu compliqué, il faut trouver un nom que les gens vont retenir. On est partis sur Bolt, et puis après « This wave looks like a wolf » et on s’est dit c’est cool. Ce n’est pas plus facile à dire, mais c’est plus imagé, tu peux tout imaginer avec ça.

Comment vous définissez votre style de musique?

Généralement, on dit post-rok, post-métal, instrumental, planant, progressif…Parmi nos inspirations, on ne peut pas cacher Russian Circles, un groupe de Chicago qui fait du post-metal. Moi et Gaël on vient de la scène métal. Kévin plus de la scène rock et jazz. Ca fait quatre ans qu’on existe. On écoute du métal depuis très longtemps, on s’est croisé dans presque tous les concerts métal à Rennes. On a commencé le projet lors d’une soirée chez un pote, on voulait tenter quelque chose dans la veine post-rock, Mick avait déjà quelques riffs de faits, et puis c’est parti assez vite, on ne s’est plus quitté.

Comment êtes-vous arrivés au Spring Rec?

C’est par Flavien, de Brainstorming Records, qui représente le label aujourd’hui, il nous a proposé de venir ici. C’est la première fois qu’on joue au Spring Rec et au Jardin Moderne.

Quelle est votre actu du moment?

On travaille actuellement sur notre premier album, dans notre local de répétition. Et cet été, nous allons jouer dans un petit festival privé près du Mans, fin Août. Nous cherchons actuellement des dates en dehors de Rennes, nous avons jusque-là pas mal joué au Bar’Hic.

Leur actu: un EP 3 titres sorti en 2016, qui se nomme « Endless, Vortex, Experiment ». A découvrir ici.

Parmi tous les labels présents, je me suis attardée au stand de KDB Records. Et là, j’ai eu une claque. On m’a posé un casque sur les oreilles, j’ai fermé les yeux, et j’ai découvert Dead.

Puis, j’ai continué à déambuler, et je me suis retrouvée face à Lentonia Records. Ce label fait uniquement la promotion d’artistes féminines. Il signe des groupes en France et à l’étranger: la Turquie, l’Italie, les Etats-Unis figurent parmi les pays représentés. La fondatrice du label nous explique: « On ne cherche pas forcément une domination féminine, loin de là, c’est pas un discours féministe poussé à l’outrance, mais féministe dans le bon sens du terme, simplement d’avoir une représentation un peu légitimée. Dans cette industrie, les femmes sont sous-représentées, sur le fait qu’elle ne soient pas simplement des interprètes, mais aussi des compositrices. » Une belle initiative.
Les Coup de coeur du P’tit Rennais sont « Cazurillo » (post-punk electro), « Heather H Celest » et « Phoebe Jean and the Air Force« .

Le mot de la fin, par Florian, Chargé de communication du Jardin Moderne

Quel bilan fais-tu, à chaud, de cette troisième édition de Spring Rec ?

Comme on pouvait s’y attendre, cela a été un weekend hyper dense, énormément de propositions, de labels. Beaucoup de monde s’est intéressé au travail porté par ces labels et des groupes qui sont plus ou moins connus, certains groupes n’ont encore rien sorti et le public est venu voir leur travail.
D’année en année, l’évènement s’allonge en terme de durée, l’an passé nous avions programmé une soirée, et cette année il a duré deux jours. Nous aspirons à ce qu’il se développe encore plus.

A qui s’adressait ce festival lorsque vous l’avez imaginé?

On ne visait pas un public précis au départ. Le monde de l’enregistrement n’attire pas forcément un large public. Les gens viennent d’eux-mêmes; et le spectre du public est assez large: des jeunes, et moins jeunes et des familles sont venus découvrir les artistes. Une diversité de personnes a pu se retrouver, que ça soit sur le local électro, sur un concert pop ou sur de la noise, c’est assez important de réussir à se faire rencontrer toutes ces personnes. Pour les concerts de samedi soir, deux noms ont marqué l’affiche: Frankie goes to Pointe-à-Pitre (rien que pour le nom, si tu ne connais pas, il faut jeter un œil) et The Guru Guru, leur interview.

Je souhaite adresser un grand merci à tous les bénévoles sans qui la bonne marche du festival n’aurait pas pu être effective.

Quelles prochaines dates à retenir au Jardin Moderne ?

Mercredi soir, nous accueillons une soirée du Festival Dooinit, destinée à des producteurs américains: Mark de Clive-Lowe et Theolonious Martin, soirée en mode after-work qui se déroulera au Café Culturel. Un événement à ne pas manquer!

Written By: Anne Sophie Gombert

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