Un rendez-vous artistique en (Rock’N) Solex

Un bruit d’abeille ivre, un rayon de soleil et un déploiement de chapiteaux pointus, le P’tit Rennais était présent et paré pour les conférences avec les artistes de Rock’N Solex.


Le tapis volant de Fakear

musicbox_fakear_bandeau

Nous voici donc là, pour une première conférence de presse, un peu nerveux de rencontrer le caennais à l’étonnante simplicité et au son électro-pop

Sa première présentation a tourné autour de Fakear Live, joué le soir même, et de l’intégration de musiciens dans ce dernier.

« A la base c’était pour le Trianon (théâtre parisien) pour lequel je flippais d’être seul. Mater un mec taper sur des carrés pendant 1h30 c’est chiant, du coup c’était histoire de dire qu’il y avait d’autres personnes avec moi. »

Le questionnant sur la tonalité exotique de ses chansons, il nous révèle les origines :

« Ça vient du fait que mes parents écoutaient de la World Music au même titre que la Pop. (…) La World c’est cool parce que c’est un peu dénué de genre musical en fait. Ça évoque à la limite juste la destination mais n’évoque pas le courant. Aussi c’est assez cool, on peut utiliser de la musique japonaise à toute les sauces sans que ça ressemble à de la musique japonaise, c’est comme quand on me dit que la Lune Rousse ça sonne hyper indien alors que la chanteuse elle est allemande et la guitare c’est pakistanais je crois.
Aussi, j’ai pas envie que ma musique veuille dire quelque chose dans une autre langue et que je me pointe dans le pays pour que les gens se foutent de ma gueule et me disent que ça veut dire un truc ridicule. »

Il nous a confié son sentiment d’incompréhension avec le développement de sa notoriété :

« Jouer auprès de Bonobo qui est une idole pour moi ou faire la couverture de Tsugi c’est aberrant,  même si c’est génial. J’y crois pas. Même l’attention que les gens me portent, la proposition musicale trop chelou où je fais de la musique sur laquelle je rajoute des voix qui chantent des trucs qui sont pas des voix et ce tout qui fait que ça fédère des gens, ça fait trop bizarre. « 

En exclusivité, il nous révèle certaines sorties :

« Et sinon Lundi 18 Mai il y a un nouveau morceau de mon EP qui sort, le 1er Juin c’est mon EP qui sort en entier. En Octobre, il y a mon album qui sort, le vrai gros album de Fakear »

Entretien avec Thylacine

Thylacine-2_5-oct-672x372

Nous nous sommes retrouvés en tête à tête avec William, alias « Thylacine », sous ce doux soleil qui persistait.

Nous avons parlé de son prochain projet de s’infiltrer dans le Transsibérien :

« Je pars composer tout un mini album à bord du Transsibérien pendant 2 semaines avec une équipe d’audiovisuel. Le but sera de choper des bruits du train, rencontrer des gens, attraper des bouts de voix, des chants traditionnels en m’arrêtant dans quelques villes. (…) C’est aussi parce que je ne suis pas du tout productif quand je suis enfermé dans un studio. Je bosse depuis 2 ans sur ce projet en sous-marin. J’ai choisi ce train car c’est le plus long du monde et le plus lent. Ça me permet donc de m’imprégner de ces univers pendant 10 jours plutôt que de toujours enregistrer dans un studio, de faire des concerts… etc. »

11053042_1067537073273663_7652992060993834178_n

Nous l’avons ainsi questionné sur son intérêt pour les différents pays et leur culture :

« Ça fait pas longtemps que je commence à voyager avec les concerts, notamment sur une super tournée au Vietnam. Mais là, j’ai un attrait pour toute la Sibérie, et tout ce qui est immense, mais dont je ne connaissais que très peu de choses. Sinon j’aime tout, j’ai trouvé des chants Bulgares magnifiques récemment par exemple. Disons que je ne suis pas spécialisé dans une culture précise. J’aime aussi beaucoup l’Islande avec Sigur Ros et tout ces groupes ayant une musique proche de leur pays, j’aimerais bien faire un périple là-bas. (…) Mais à vrai dire, j’adore la montagne, c’est un truc que je trouve fou. On est hyper bien lotis en France. Plus je voyage plus je me dis qu’on a des paysages fous en France »

//

C’était un peu la folie Rock’n Solex ! MERCI

Posted by THYLACINE on dimanche 17 mai 2015

Salut c’est cool, un jeu d’enfant

article-laura1

Style vestimentaire inégalé, personnalité décalée, Salut C’est Cool était dans la place pour leur première conférence de presse.

Assez intimidés par leur célèbre façon d’être hors du temps, nous avons recueilli leur première impression sur la soirée :

« On a acheté deux pastèques et on a trouvé de la moquette de toutes les couleurs. On va peut être faire une distribution publique. Sinon on a joué à prendre le TGV, se lever le matin, à regarder une série, à trier des dossiers. »

Quand on les a questionné sur des choses plus personnelles, ils ont tout de suite été plus sérieux :

« On s’est rencontré en école d’art. On avait pour projet de rendre accessible notre musique, en prenant l’exemple de notre album sur internet qui est gratuit mais accessible par le jeu. Sinon on a un nouvel album qu’on va jouer ce soir, on sait pas comment on va l’interpréter. On se laisse un peu bercer par ce qu’on a envie de faire. Si on sent le public frileux avec de la techno on va mettre de la musique plus douce. On a pas de scène pour offrir un spectacle, on fait ça car on sait qu’on va s’amuser avec les gens en leur offrant de la moquette. Le but c’est pas d’éblouir tout le monde. C’est comme quand t’es invité chez quelqu’un et que tu ramènes des trucs. Sauf qu’il y a plus de moyens et plus de gens. »

Et c’est là qu’ils ont commencé à nous poser des questions, une conférence de presse inversée. Finalement, nous avons dévié sur une discussion évoquant leur notoriété :

« On a plus de notoriété dans le monde du festival que dans le monde de la rave, même si on aime bien aller en rave. Il y en a pas mal en Bretagne. Notre tourneur est de Morlaix par exemple. Rennes est une ville dans laquelle on a le plus joué, chaque ville est différente à vivre. »

11245430_1593245760958840_1393821949_n

 

Written By: Tristan

Étudiant en formation pour adulte au numérique, je suis passionné d'anthropologie, d'éducation, de développement personnel et de culture. Appréciant l'écriture, l'échange et l'insolite, je suis devenu membre du "P'tit Rennais" dans le but de m'ouvrir à de nouvelles réflexions et rencontres.

No Comments

Leave a Reply