Voyage musical avec Transat en Ville

Hier soir, Transat en ville, le festival organisé par la Ville de Rennes, nous a offert une soirée exceptionnelle ! Un véritable voyage à travers le monde.

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En effet, la richesse culturelle de cette date est due à la variété des styles musicaux et des origines des groupes qui s’y produisaient.

Pourquoi avoir choisi de faire 3 concerts en 1 ? Tout d’abord, le premier concert s’est imposé comme une belle surprise à proposer au public de Transat en ville en plus du concert initialement prévu de « Bon Débarras ». Par ailleurs, en raison du deuil national, le concert de « The Buns » qui aurait dû avoir lieu samedi 16 juillet, a été reporté au mercredi 20 juillet.

Et si le spectacle ne vous intéressait pas, Transat en ville ne vous a pas oublié ! En partenariat avec l’Office de Tourisme et Destination Rennes, des visites guidées nocturnes gratuites étaient organisées dans le centre historique de la ville pour la première fois. Les places étaient limitées à 30 personnes sur inscription à l’Office de Tourisme (qui s’est vu refuser beaucoup de monde). Certains inscrits ont même avoué avoir fait plus de 30 km pour y assister. Un vrai succès ! Si vous l’avez manqué, d’autres visites sont prévues le 27 juillet et les 10 et 17 août.

Une première également, un food-truck était disposé à quelques mètres des transats. Assez près pour que la délicieuse odeur du burger maison embaume la place de la Mairie toute entière. Comme à leur habitude, les coopératives jeunesses de services étaient également présentes pour vendre gâteaux, bonbons et boissons.

1ère acte : La soirée a commencé à 19 h avec le groupe « Founé Diarra Trio »

Influencé par la musique du Wassoulou, le groupe nous a transporté dans la région du sud du Mali. Tenues locales très colorées, instruments aux sonorités africaines (congas, djembé), chant en Bambara (langue mandées) rien n’est laissé au hasard. Pour une immersion totale, le trio a encouragé le public à sortir de leur transat pour danser.

La chanteuse s’appelle Founé Diarra. D’abord danseuse, elle devient par la suite chanteuse professionnelle. Elle a monté ce trio avec Alhassane, son complice du quartier Bankony à Bamako, et Kassim Sidibé un instrumentiste. Le trio tourne depuis avec le projet N’DIALE dans divers festivals et scènes musicales du monde.

Fier de leur pays, le groupe se permet même de faire quelques blagues pendant le spectacle, sur les difficultés existantes pour traverser la mer méditerranée et obtenir un visa.

2ème acte : Direction le Québec avec le groupe de musique folk « Bon Débarras ». On quitte le continent africain pour faire une escale dans l’Amérique francophone !

Drôle de nom ? Dominic Desrochers, l’interprète, se justifie avec ces mots :  » On s’appelle Bon Débarras parce qu’on joue de la musique et hop Bon Débarras ! ».

Bon Débarras se réapproprie les codes du folk traditionnel américain, tout en lui apportant une nouvelle dimension inspiré du cajun, rock, blues, rap et country. Le groupe cite notamment Serge Gainsbourg comme influence.

Alliant guitare, banjo et accordéon, le second trio de la soirée arrive parfaitement à transmettre son amour de la musique et de la danse. Il prône même le chant comme une thérapie simple à pratiquer.

Les trois musiciens sympathiques et souriants ont animé la soirée d’une main de chef. Ils remercient chaleureusement le public d’avoir fait l’effort de « venir voir un groupe bizarre du Québec ».

Avant d’interpréter leur dernière chanson, le trio a donné rendez-vous à ceux qui le souhaitaient sur le côté de la scène pour « jaser » (bavarder au Québec) entre francophones. « Aimez-nous ! » plaisante l’un des membres avant de descendre de la scène. Le groupe n’en oublie pas de féliciter les équipes de Transat en ville, et les artistes de la soirée pour leurs performances.

3ème acte : Le voyage se termine à Chicago dans les années 1950

Les deux parisiennes de The Buns se sont parfaitement imprégnées de leur personnage de secrétaires strictes, laissant parler les rockeuses qui sommeillent en elles quand la nuit tombe. Par une ironie du sort, le ciel s’est obscurci pendant le concert offrant au duo un magnifique cadre de représentation pour interpréter leur rôle.

Sous les spots qui illuminent la Mairie, munies de leur batterie et de leur guitare électrique, les deux rockeuses complices chantent harmonieusement en duo. Les chansons sont interprétées parfois en anglais, d’autres en français.

Leur look est très étudié : toute deux coiffées d’un chignon (coiffé pour l’une, décoiffé pour l’autre) qui rappelle leur nom de groupe, maquillées d’épais traits de liner sur les yeux et de rouge à lèvre écarlate sur les lèvres. On les imagine réellement à peine sortie du bureau.

Les thèmes abordés sont très rock : « Fais-moi mal Johnny » (parle de peine d’amour), « One more shot » (d’une soirée bien arrosée).

L’heure de ranger les transats arrive, et The Buns ne peut s’empêcher de terminer la soirée en apothéose par un dernier morceau excessivement rock qui fait bouger les têtes de tout le public.

Anaëlle Prieux