L’amour brûlant de Juliette Armanet au MeM

L’équipe du P’tit Rennais était présente au concert de Juliette Armanet au MeM. La première partie était assurée par le duo rennais Barbara Rivage. Retour sur une soirée placée sous le signe de l’amour brûlant.


Barbara Rivage comme un mirage

© Louise Quignon

Le public est varié en ce début de week-end : il se compose aussi bien de jeunes actifs que de familles avec enfants. L’énergie de Roxane Argouin – chanteuse de Barbara Rivage – est communicative. Le duo se présente sous une formation guitare / voix, la chanteuse s’accompagnant parfois avec un clavier. Leur musique pop rock électrise la foule qui remplit progressivement le chapiteau du MeM. Elle chante d’une voix un peu grave, son phrasé n’est pas sans rappeler Catherine Ringer ou la plus moderne Rebeka Warrior (Sexy Sushi & Mansfield.TYA).

Son complice, Vivien Tacinelli l’accompagne de sa Gibson Les Paul, il porte une paire de lunettes Ray-Ban orange effet rétro. Les paroles sont en français et les basses sont rythmées et sautillantes. Une question nous est lancée :  « Alors, y a-t-il de l’amour pour deux ? ». L’éclairage des spots passe au bleu, la boucle musicale qui tourne en arrière-plan laisse entendre des chœurs assurés par des voix féminines. Le guitariste se saisit d’une Fender Stratocaster. Les beats se font saccadés. La chanteuse nous glisse que « c’est un honneur de jouer en première partie de Juliette Armanet ». C’est déjà l’heure de la dernière chanson, intitulée « Je t’adore ». Ses paroles sont comme une poésie : « oublie tout ce que je t’ai dit jusque-là, même si l’aurore enfin ne se lève pas ».

Juliette Armanet est au sommet

© Studio L’étiquette

En arrivant sur scène, Juliette Armanet jette une rose au public. Le premier titre du concert est Boum Boum Baby. Un groupe (composé de 5 musiciens) accompagne la chanteuse et pianiste. Il y a 2 claviers, 1 guitare, 1 basse et 1 batterie. Un des claviéristes (Adrien Armanet) joue aussi du saxophone ténor, il nous offre un solo le temps de L’Épine. Avec Vertigo, c’est tout le public qui reprend en cœur le refrain. Le titre co-composé avec SebastiAn sonne comme une déclaration à l’être aimé. Juliette Armanet en profite pour nous présenter le reste de ses musiciens, sous des applaudissements nourris : Victor à la guitare, Jérôme à la basse, Marlon à la batterie et Vincent aux claviers et percussions. Avant d’enchaîner avec la prochaine chanson, la chanteuse nous glisse amusée : « on est très près, c’est bon ça ! ».

C’est vrai qu’à ce stade de la soirée, le public du MeM est dense et rapproché. Il connaît les paroles du refrain : « Qu’importe si tout entre nous s’enflamme », une énergie chaude se propage. S’ensuit alors L’indien : une chanson issue de Petite Amie, le premier album de la chanteuse, sorti en 2017. On nous offre une version spéciale live, avec un solo de guitare et même un solo de saxophone soprano. Profitant de la fin du morceau, une spectatrice hurle « brûler le feu ! ». La musicienne lui répond en souriant : « on va brûler le feu, mais pas tout de suite ».

C’est en solo, d’une voix cristalline accompagnée de son piano qu’elle nous interprète L’amour en solitaire, le public reprenant tout en chœur le refrain. Alors que le groupe enchaîne avec un pont musical électro, la chanteuse s’absente quelques instants. Elle revient sur scène habillée d’une nouvelle tenue, façon boule à facettes (la même qu’aux dernières Victoires de la Musique). C’est le moment tant attendu du Dernier jour du disco. La voilà plus brillante que jamais sous les projecteurs. Une fois le tube terminé, la chanteuse descend dans la fosse, où elle improvise un slow avec un homme du public au rythme de J’te l’donne. Le reste des spectateurs les regardent avec amusement. Une fois la scène regagnée, c’est le poing s’agitant en l’air qu’elle entonne Brûler le feu, le titre éponyme à l’album. Un des claviéristes l’accompagne, et le public se lance dans un clapping.

Les prochains morceaux du concert sont Tu me play, Je ne pense qu’à ça et Sauver ma vie. L’artiste se lance dans un stage diving, suivi d’un slam aller/retour, portée par son public, elle exulte. La ballade piano-voix Le rouge aux joues achève un premier rappel. Le morceau Boum Boum Baby qui avait démarré le concert, a droit à un ultime rappel. Juliette Armanet est seule au clavier et le public reprend le refrain avec intensité.

Written By: Rémi Cadieu