Bacchantes sort son première album, la tempête lyrique, pour le 5 Février

Après des années à arpenter les chemins sinueux du rock et les franges escarpées du noise, ce quatuor de femmes lance enfin son premier projet. Ça arrive bientôt, le 5 février. On vous fait notre retour après notre première écoute.

Il y a comme quelque chose de mystique lorsque l’on rentre dans cet album. Une lame de fond intemporelle, des éclaircies dans des voiles nuageux presque électriques. Du début jusqu’à la fin, le tout est diablement maitrisé. Nageant entre plusieurs références très tranchées, ces quatres filles ont réussi à se forger un instrumentarium (selon leur mots) taillé à leur propos. Reprenant des influences de courants de traditions anciennes, elles y sculptent leur personnalité. Parfois proches du chant guerrier et d’autre fois du chant d’église. Se frotter à cet univers, c’est vouloir approcher une vision quasi ethnologique de la musique. On ferme les yeux et on peut se voir dans des plaines indiennes, sur les drakars dans la tempête, mais aussi sur la route 66 sur la selle d’une moto avec les Hells Angels. Les constructions de leurs morceaux s’appuient sur des poésies anciennes, questionnant des sujets tels que l’amour, la nature, la recherche de liberté. Elles agrègent ces déclamations de rock et d’un chant lyrique frondeur pour mieux rendre audible le propos dans notre époque cynique.

Photo : Tesslye Lopez

La force de ce projet c’est la grande maitrise des influences abordées et l’aisance avec laquelle elles coexistent entre elles. Mention spéciale au morceau Politique, frisant le Post Rock et Godspeed Black Emperor, ou encore Silver Mt Zion. L’énergie latente qui explose au fur et à mesure du morceau épouse à merveille l’aspect engagé du lyrisme des paroles.
Pour continuer à donner des références pour aiguiller nos oreilles, j’ai envie de me tourner vers le jeu vidéo. Étant un grand fan des grandes épopées vidéoludiques, j’y retrouve dans cet album les élans épiques que l’on retrouve dans le monument dans le domaine : The Witcher 3 : Wild Hunt. J’ai l’impression de retrouver quelque part la même forme, jusqu’au boutisme dans le processus créatif. Au delà du jeu vidéo, c’est avant tout la mise en avant d’un monde de Dark Fantasy basé sur la mythologie des pays de l’est, surtout Tchèque. La BO du jeu est juste incroyable. On y retrouve beaucoup de points communs avec cet album. Il ne faut pas avoir peur de faire des ponts entre les moyens d’expression. L’art est un concept qui traverse beaucoup de formes.
D’ailleurs, c’est peut être l’un des défauts de l’album, peut-être une DA et une narration pas assez mises en avant. Il y a tellement d’énergie dans le projet, on aimerait y voir des projets connexes: cours métrages, séries de clips ou d’illustrations. Cette volonté de coller tout une diégèse à un projet musical est de plus en plus fréquent et irait comme un gant à ce projet. Peut être que ceci est d’actualité ou bien arrivera par la suite, nous ne pouvons pas encore le savoir.
En tout cas, l’album sort le 5 Février, donc soyez prêts à l’abordage.

Amélie Grosselin // voix, guitare électrique
Claire Grupallo // voix, harmonium indien, claviers
Astrid Radigue // voix, batterie
Faustine Seilman // voix, harmonium indien, claviers
Enregistrement et mixage // Étienne Foyer (The Ex, Kokoko!, Dirty Projectors…)
Mastering // Harris Newman (Constellations Records)

BACCHANTES TOUR
(en cours de construction et selon l’évolution de l’actualité)

23/04/21 – File 7 – Magny-le Hongre (77)
24/04/21 – Le Coquelicot – Fougères (35)
29/04/21 – La Carène – Brest (29)
23/05/21 – Festival au Lac de Commana (29)
05/06/21 – La Claque Festival – Bergerac (24)
D’autres dates à venir…

Written By: L'Hermite Sombre

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