Bobital 2018, une édition qui a été au-delà de ses promesses

Article co-rédigé avec Jade Ropers

Vendredi 6 et samedi 7 juillet, Le P’tit Rennais s’est rendu à Bobital, tout près de Dinan. Ce petit village des Côtes-d’Armor nous a accueillis, sous un soleil radieux, avec tout son amour.


Après un petit bout de route, nous voilà arrivés à Bobital, charmant village de moins de 1 000 âmes qui voit sa population augmenter le temps d’un weekend. Cette année, le festival s’est étendu sur trois jours, un dimanche en rab !

Vanupié, Moha La Squale, Cœur de Pirate et consorts donnent le la

C’est en rythme que Vanupié, rendu célèbre par ses prestations dans le métro parisien, a ouvert le festival. Le voilà propulsé sur la grande scène pour donner le la. Soleil de plomb et jets d’eau, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Vanupié

Direction la petite scène pour retrouver Concrete Knives, déjà croisés au festival Art Rock 2018. Surprise en voyant Nicolas Delahaye, le chanteur / guitariste en fauteuil roulant, une jambe dans le plâtre (rose) ! Malgré tout, le jeu est là et le public reprend volontiers Brand New Start !

Concrete Knives

Pendant ce temps, un petit tour sur le site du festival pour se rafraîchir et découvrir l’exposition 20 ans terre de sons.

Les techniciens s’activent pour préparer l’arrivée de Cœur de Pirate. La Canadienne a emmené avec elle son rideau doré à paillettes. Ça brille !

Cœur de Pirate

Cœur de Pirate

Gros contraste avec le phénomène du rap game français, Moha la Squale. Après des mois de publications tous les dimanches sur Youtube, le jeune rappeur du Cours Florent se dévoile enfin sur scène. Nul besoin de préciser qu’il est déchaîné, une énergie propre aux rappeurs. Les sons sont connus de tous, son album Bendero n’est sorti que fin mai, mais sa popularité était déjà toute écrite !

Moha la Squale

Moha la Squale

La chanson française à la sauce bal musette, c’est le pari de Claudio Capéo. L’accordéoniste réveille les plus anciens partis manger pendant Moha la Squale. Le showman est habitué, tout est fluide et l’ambiance au rendez-vous.

Claudio Capéo

Claudio Capéo

Pour suivre sur la petite scène, Polo & Pan et leur voyage imaginaire. Des sonorités électriques entre french touch et pop solaire, le duo nous embarque pour un voyage aux mille couleurs.

Polo & Pan

Polo & Pan

À Bobital, le closing est toujours donné à un DJ. Pour cette édition, Lost Frequencies était de fermeture. Et on peut dire qu’il a réussi son défi de mélanger les générations, avec un set plus calme au début pour finir sur un son plus techno. Le jeune Belge de 24 ans nous a conquis en nous mettant dans l’ambiance pour faire la fête toute la nuit.

Lost Frequencies

Lost Frequencies

Un samedi de folie à Bobital

Samedi, tout a commencé avec Aloe Blacc. Et l’ascension a été fulgurante. D’abord quelques démonstrations de danse ponctuées de ‘Clap your hands’. Puis un show à l’américaine, aux touches de soul et de groove. Mais aussi, des titres de reggae extraits de son nouvel album, maniés à la perfection. Une prestation hors du commun, pour laquelle chaque détail a été étudié avec soin et distinction. Côté instrumental, les musiciens ont épaté le public par leur authenticité innée et leur expérience de la scène palpable. Et tout nous apparaît alors si simple et si pur. Le petit bonus ? Un remix en adéquation avec la météo : ‘You feel like Bobital in the sun’. ????

Belle entrée en matière des Naive New Beaters sur la petite scène. Tenue des grands jours oblige, Grand-mère Olga leur a concocté des costumes bleu-blanc-rouge parce qu’on est en demi. Pour la rime, ces joyeux lurons ne manquent pas une occasion : “Bobital, on sait que vous êtes al” ! Le public a chaloupé durant tout le spectacle et n’a pas manqué de se prêter au jeu pour faire des cœurs patates avec leurs bras. La clé de leur succès ? Un big up à l’amour qu’atteste chacune de leurs interprétations pop-électro-rock. Pour leur dernier titre, pas d’Izia en vue, mais la guitariste s’est prêtée au jeu en posant sa voix sur ‘Heal Tomorrow’.

Naive New Beaters

Naive New Beaters

Place ensuite à l’entrée des Shaka Ponk. En un mot ? D-E-M-E-N-T-I-E-L. Une scénographie digne de ce nom à laquelle se joignent leurs personnages animés sur grand écran. Une production bluffante qui nous amène sur une autre planète, dévouée au rock sous toutes ses déclinaisons : électronique, expérimental, funk rock. Une team qui fédère les générations et fait tomber les barrières. On ne manquera pas de souligner le talent des costumiers et costumières.

Shaka Ponk

Shaka Ponk

Shaka Ponk

Retour sur la petite scène pour un show azimuté avec Biffty et DJ Weedim. Ces artistes dépréciés par la critique n’ont pas manqué de prouver qu’en matière d’humour, eux vivaient dans une autre dimension. Côté sape, les tendances actuelles, c’est trop has been. Préférez un joggo’ léopard associé à une sur-veste sans manche pour être dans le coup. Julius et sa bande de potes hyper accessibles n’ont pas manqué d’embarquer avec une bouée gonflable sur une foule houleuse voire tumultueuse. Le P’tit Rennais pouvait distinguer un public complètement Souyette en mal d’un autre titre. Il faut le dire, c’était beaucoup trop court. En revanche, ils avaient une bonne excuse : il était temps pour eux de découvrir nos fins mets et “manger la vraie crêpe bretonne”.

Biffty & DJ Weedim

Biffty & DJ Weedim

Pour une fin en apothéose, Mr Oizo nous a offert la nuit. Un voyage complètement absurde mais si beau. Et cet engouement ressenti dès l’introduction de son set “Vous êtes des animaux”. Mr Oizo a vu grand pour son retour et nous a accordé un spectacle à l’ancienne. Les vieux classiques comme on les aime, sans fioriture.

Mr Oizo / Quentin Dupieux

Mr Oizo / Quentin Dupieux

Mr Oizo / Quentin Dupieux

Written By: Jean-Adrien Morandeau

Passionné de photographie et de musique. Je lie ces deux passions à travers la photo de concert.

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