Faisons de notre corps une oeuvre d’art

Que ce soit par simple envie, pour raconter une histoire ou pour évoquer un souvenir, le tatouage fait aujourd’hui partie intégrante de la peau des Français avec une nette progression des personnes tatouées ces dernières années. Ces personnes représentent 18% de la population.


Même si le tatouage existe depuis des milliers d’années, c’est un art qui connait depuis ces dernières années un fort engouement. Alors que l’on ignore de quand exactement date cette pratique, l’homme tatoué le plus vieux au monde a été découvert le 19 septembre 1991. Il s’agit d’Ötzi, un homme momifié naturellement (congelé) vieux de plus de 5000 ans. Il possédait 61 tatouages, notamment des groupements ou des croisements de lignes répartis un peu partout sur le corps ayant pu servir comme « traitement médical » comparé à l’acupuncture.

Les tatouages ont-ils tous forcément une signification ?

Le tatouage n’a pas de signification propre si ce n’est celle qu’on lui donne ou que l’on veut lui faire transparaître. Cependant, certains donnent une signification à leur tatouage et accordent une importance catégorique à la notion de sens. Comme si être tatoué nécessitait forcément un vécu et des souvenirs. D’autres portent fièrement sur leur corps le travail long et minutieux de ces nouveaux artistes underground d’une autre génération. Ce sont aussi de simples dessins ! Une création, l’adoration d’un art indélébile qui transperce le temps.

Il y a ceux qui portent des cicatrices, ceux qui portent des tatouages et il y a aussi ceux qui camouflent leurs cicatrices avec des tatouages. Comme s’ils avaient des choses à cacher, une partie de leur vie à dissimuler ou tout simplement un mauvais souvenir à oublier.

Pour d’autres encore, les tatouages c’est l’histoire. Notre histoire, notre inconscient qui parle, qui exprime ce que de simples mots ne peuvent pas traduire. Il peut aussi être un moyen de s’exprimer, ni plus ni moins.

 « Le tatouage demeure l’extraverti du non-dit »

Kâlî Ferry, écrivain française

Le refuser, c’est en parler

En parlant d’histoire, avec le temps, le tatouage a su évoluer. Il a dû « batailler » pour être accepté à sa juste valeur. Il y a encore quelques années, être tatoué étais mal vu. Une personne portant fièrement ses tatouages pouvait être vite dévisagée et catégorisée. Cet art a su faire sa place sur la peau de l’homme moderne. Il a su faire accepter à la société sa présence quasi quotidienne au vu du grand nombre de personnes tatouées.

Certains y voient la possibilité d’établir un record et de faire parler d’eux. C’est le cas de Lucky Diamond Rich, un Néo-Zélandais de 49 ans qui détient depuis 2006 le record de l’homme le plus tatoué du monde. En effet, il est tatoué sur 100% de la surface de son corps, ce qui comprend l’intérieur de sa bouche, de ses oreilles et même de son prépuce.

Vous l’aurez donc compris, chacun décide ou non de donner une signification, un sens à son tatouage et lui accorde plus ou moins d’importance. Ce qui est sûr et qui ne changera pas, c’est que le tatouage est un art et notre corps un support à l’expression du tatoueur et du tatoué.

Written By: Thomas Eliaba

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