Le confinement, et après ?

Cette période de confinement m’a poussé à me questionner sur la situation actuelle. Me demander comment nous avions vraiment vécu cette situation inédite mais aussi comment nous l’avions perçue et quelles allaient en être les répercutions sociales et comportementales.


Une prise de conscience

Voilà maintenant quelques jours, je ne sais plus combien exactement, je ne compte plus, que nous sommes enfin déconfinés. Comme libérés de nos cellules que nous avions choisies il y a maintenant plus de 2 mois. Aucun de nous, au début de l’épidémie, n’avait envisagé ce scénario, loin de là… Pourtant, c’était bien la réalité et il n’y avait aucun échappatoire possible. C’est du jamais vu, une situation carrément inédite mondialement.
Tandis que certains tournaient en rond, cherchant une occupation, d’autres s’occupaient tant bien que mal : lecture, sport, musique, jeux vidéos…
Pour tout le monde, c’était un retour dans le passé. Nous nous étions habitués à des choses qui pouvaient nous paraître banales en temps normal mais qui sont devenues un luxe durant cette période. Comme être l’heureux élu pour aller faire les courses pour toute la famille. Juste histoire de prendre l’air et de voir autre chose que nos « cellules provisoires. »

Qui aurait pensé avoir besoin d’une dérogation spéciale pour aller faire ses courses ou même aller travailler ?
Si le télétravail est possible, alors notre conscience et notre morale s’y adonnent sans forcément que le coeur, lui, y soit. Dans ces moments là, Il faut bien continuer à vivre et à faire tourner l’économie, même si celle-ci est à l’arrêt.
Du fait de cette situation, nous avons aussi eu le droit à de jolies scènes, parfois insolites, qui nous ont fait sourire. Des concerts sur des balcons ou à travers des fenêtres, des villes complètement désertes !

Durant cette période, personne n’a vécu de la même façon ou n’a été affecté au même stade. Des élans de solidarité se sont créés. Ça me fait penser à mon ami Matheo, qui juste par solidarité, faisait les courses à une dame âgée de son immeuble. Elle était sûrement trop faible pour sortir de chez elle à ce moment-là. Ou peut-être ne voulait-elle pas sortir par peur. Peur d’attraper ce virus qui nous court après et qu’on ne voit même pas et pourtant, il est partout !

Un mal pour un bien

Toute cette distance entre nous, au final, ne nous aurait-elle pas rapprochés un peu plus ? L’envie de s’appeler, de se voir en face time. La simple recherche du contact humain, de la moindre présence humaine, nous redonnait le sourire et la force pour surmonter cette épreuve qui fut tout demême très longue. Félicitons et remercions ceux qui ont permis toutes nos libertés du quotidien. Libertés qui, une fois enlevées, sont nécessaires, quasi vitales. Car oui, c’est sûrement pour cela qu’

On ne se rend compte des choses qui comptent que quand on nous les arrache.

Nekfeu

Félicitons et remercions le personnel de santé, qui se bat jour après jour pour sauver des vies et guérir des malades, avec des moyens et des conditions compliqués. Félicitons et remercions ces hommes et femmes qui luttent sans cesse afin de trouver le remède qui permettra de guérir toutes les personnes ayant contracté le virus. Félicitons et remercions la solidarité, l’entraide, le partage. Félicitons et remercions aussi toutes les personnes qui ont continué à travailler pour que l’on puisse continuer à nous nourrir, nous divertir. Ceux qui ont permis de nous maintenir dans un semblant de vie normale durant cette période plus que spéciale.

Cependant et malgré tout, il y en a une qui y voit un genre de second souffle, un petit moment de répit. C’est bien notre chère planète bleu. Les eaux s’éclaircissent, l’air se purifie, les animaux retrouvent quelques libertés impossibles pour eux quand les hommes vivent normalement. Il y a quand même quelques effets positifs.

Et la suite alors ?

Vivre avec le virus, c’est ce qu’on nous a dit une fois déconfinés. Avoir des automatismes, continuer de respecter les gestes barrières, porter un masque, mettre régulièrement du gel hydroalcoolique… Aujourd’hui, ce n’est que la suite logique et ça devient routinier pour nous tous. Après tout, est ce qu’on a le choix ?
Et les relations sociales dans tout cela ? Porter un masque et avoir dans un coin de notre tête l’idée que le virus est toujours présent, malgré le déconfinement, pour certaines personnes, cela peut être un frein à développer de nouvelles relations sociales. Personnellement, je ne pense pas. Même s’il peut y avoir une certaine appréhension, l’homme n’est pas fait pour vivre seul et reste toujours désireux de faire de nouvelles rencontres afin d’être « stimulé socialement. »
Si le problème c’était tout simplement nous ? Voir que la planète se porterait sûrement mieux si l’on n’était pas là pour la polluer, la meurtrir, doit nous faire réfléchir. Si l’on réfléchit bien, cette chère planète bleue, elle nous a tout donné. Mais nous, que lui offrons-nous en retour ? 

Cette dernière partie est remplie de questions, tant de questions qui restent sans réponses ou presque, et que tout le monde, inconsciemment ou non, se pose.

Written By: Thomas Eliaba

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