Arabian Panther au Jardin Moderne. Crédit : Jami Gefflot

« Connect » : retour sur une nuit entre techno rennaise et mélodies palestiniennes au Jardin Moderne

Samedi 12 novembre, nous sommes allés au Jardin Moderne dans le cadre d’une nouvelle résidence imaginée par l’association District 12. Une chose est sûre, c’est que la soirée Connect portait bien son nom ! On vous raconte ce voyage hypnotique entre Rennes et la Palestine.

Danser pour la bonne cause

Habitué à mettre en avant les cultures alternatives, District 12 a proposé samedi dernier un nouveau projet intitulé Connect. Le concept ? Utiliser les musiques électroniques comme un moyen d’éduquer et d’agir pour des causes qui leur tiennent à coeur. La musique étant un langage sans frontière et sans discrimination, elle devient un outil parfait pour sensibiliser tout en se laissant porter par l’euphorie du moment.

Plus qu’une soirée festive, Connect a donc été le théâtre de plusieurs actions concrètes mises en place : collecte de fournitures permettant aux réfugiés de passer l’hiver, versement des bénéfices à une école de musique palestinienne, etc … L’événement se voulait également être un espace de tolérance et de respect pour chacun, et tout comportement allant à l’encontre de ces valeurs était proscrit.

Affiche de la soirée "Connect" au Jardin Moderne
Affiche de la soirée « Connect » au Jardin Moderne

Une soirée au Jardin Moderne attendue

Et alors concrètement, comment ça s’est passé ?

A quelques heures de l’ouverture des portes, l’engouement pour cette soirée était déjà palpable avec une billetterie en ligne déjà complète ! Seuls quelques billets étaient encore disponibles sur place, on n’était donc pas étonnés de voir une queue se former rapidement à l’entrée. Après une bonne demi-heure d’attente et un « ON EST COMPLETS ! » retentissant, on se retrouve enfin dans l’antre du Jardin Moderne.

Les deux salles de concert était occupées pour l’occasion, avec des visuels immersifs orchestrés par Us3f et Kira. Et malgré la jauge ayant atteint son maximum, la circulation dans les différents espaces se faisait avec une fluidité que l’on n’avait pas connue depuis un moment dans les soirées électroniques rennaises ! De la place pour danser, un public bienveillant, une impression d’être « comme à la maison », une recette magique qui a soufflé comme un vent de fraîcheur pour beaucoup d’amoureux de la techno. Le seul bémol de l’événement se trouve peut être dans la qualité du système son, qui venait vite faire grésiller les oreilles si on n’avait pas de bouchons. Mais si tout était parfait, est-ce qu’on s’amuserait autant ?

K-Teu et son set 100% vinyle. Crédit : Jami Gefflot
K-Teu et son set 100% vinyle. Crédit : Jami Gefflot

Des coups de coeur musicaux

Musicalement, le programme alléchant permettait à tous les technophiles de s’y retrouver : de la dance à la tribe, des incontournables de Rennes aux découvertes orientales, le mélange incongru sur le papier à donner vie à de nombreuses belles surprises !

On pense notamment à la tête d’affiche de la soirée : Arabian Panther. Ce franco-libanais masqué a embarqué tout le monde dans un voyage où remix du rap français, techno orientale et pépites italo-disco s’imbriquaient sans même qu’on s’y attende.

Notre deuxième coup de coeur de la soirée a été pour K-Teu, avec un set vinyle de mental tribe qui nous a emmené dans une transe aussi planante que dansante.

Nous n’avons pas boudé notre plaisir non plus en retrouvant des figures locales tels que Eroz dans un live acid techno ravageur ou Eklose et son closing dans les profondeurs de la rave qui a mis tout le monde d’accord.

Notre mot de la fin sera pour Oddz, un artiste palestinien qui s’est vu refuser son visa quelques jours avant cette date incroyable. Malgré son absence physique, il a tenu à présenter un set enregistré à distance pour nous faire découvrir son univers sombre et métallique. Tout ce qu’on espère, c’est avoir l’occasion de le voir en vrai lors d’une prochaine Connect !

Image de couverture : Arabian Panther au Jardin Moderne. Crédit : Jami Gefflot.

Written By: Manon Roussel