Escobar au Bistrot de la Cité

J’étais mercredi dernier (05/10/2016) dans un petit bistrot sympa où se déroulait un concert sympa d’un groupe pour le moins cool.


Comme il se doit de l’être en France, le concert commença avec du retard et, du coup, une montée en pression s’est fait ressentir, mais un public plutôt respectueux qui n’a pas trop bronché pour autant. Et puis, je trouve que cette montée en pression avait l’avantage de créer un suspens très intéressant.

Puis le groupe est arrivé, le premier, s’est mis à la guitare et le second à la batterie, car c’était un groupe de deux personnes. Je ne dirais pas duo, parce qu’il y a cette chose du groupe que n’ont pas les duos.

La sobriété de la scène nous laissait présager un concert rugueux et sauvage.

Et puis le premier accord a retenti…

C’est là que l’ampleur de la chose devint perceptible.

La simplicité à l’état pure, une musique de corps où l’esprit peut se reposer, l’instant sauvage prend le bide (ou l’action du pied du batteur sur la grosse caisse), la tête commence à se balancer sur le rythme de la voix et la sueur commence à couler le long de la colonne vertébrale.

Très vite, il fait chaud, il fait lourd, humide, et il fait bon.

Les accords s’enchaînent en parallèle que le corps se déchaîne et le chant traverse la nuque pour y laisser un soubresaut d’orgasme.

Le son n’est pas propre, le jeu n’a pas technique, mais la chose n’est pas simpliste. C’est puissant et ça fait du bien. Certain dirait que c’est vrai, authentique, et je dirais la même chose, car l’idée n’est pas d’être originale mais véritable.

Le corps à besoin de ça, de ce naturel qu’a le sauvage ou de ce sauvage qu’a le naturel.

Les morceaux s’enchaînent et s’enchaînent, ils sont courts, car ils n’ont pas besoin de s’installer pour être puissants.

Ils jouent avec ce qu’ils vivent, et ça laisse voir une satanée bon sang de vie.

Pas de chute, un petit rappel pour faire plaisir à un public qui ne voit ça sans doute que trop peu souvent, et puis c’est toujours agréable d’être rappelé pour un groupe, une certaine complaisance qu’on ne peut reprocher, car nous aimerions tous avoir la même.

Alors qu’ils en profitent, surtout en faisant profiter les autres.

Et nous voilà revenus à la vie normale, mais avec cette petite idée germée qui nous fait dire qu’on pourrait franchement vivre plus pleinement.

Franchement…

Escobar au Bistrot de la Cité, c’était une bonne chose pour tout le monde.

https://www.youtube.com/watch?v=N3QQDOHXvAY

Written By: Le P'tit Rennais

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