Festival du Bout du Monde – Jour 2
Samedi, passé 17 h, je me décide enfin à bouger vers le festival. Me revoilà donc de retour au Bout du Monde pour le concert de Gregory Porter. Un début tout en douceur, dans un style jazz et soul.
De tout âge, les festivaliers profitent, sous le magnifique soleil breton, de ces douces mélodies, accompagnées de la voix unique de M. Porter. Rien de mieux pour certains pour récupérer des excès de la veille.
Concentré à prendre des clichés de l’ambiance du festival, je me fais accoster par une jeune demoiselle qui attend le retour de ses copains (et surtout de leur cargaison de rhum). On discute un bout de temps ensemble, avant que je me rende compte que le prochain concert, celui de Rodolphe Burger, va bientôt commencer, à l’autre bout du festival.
Première déception de la journée, le début est marqué par une fausse note : le chant commence alors que le chanteur n’a pas encore le micro à la main, serait-ce du playback ? En tout cas, plusieurs moments lors des premières chansons m’ont donné cette impression… Défini comme du rock, je trouve cela plutôt calme. Le phrasé est lent, le rythme des instruments également. Les paroles sont mélancoliques et tristes, contrastant avec la bonne humeur et la chaleur régnant sur le festival. Une déception pour ma part.
À la suite de cette expérience qui m’a quelque peu refroidi, direction la scène principale pour Orchestra Baobab, remplaçant au pied levé Les Motivés dont le chanteur s’est blessé quelques jours avant lors d’un concert. Dynamiques, folkloriques, les morceaux sont également entraînants et nombre de festivaliers se prêtent à la danse sur ces mélodies afro-cubaines. En somme, un bon moment symbolisant parfaitement les valeurs et l’ambiance du Bout du Monde.
Après une pause gastronomique bien méritée, c’est le moment d’aller sous le chap’ écouter Tété, dont j’ai entendu beaucoup parler. Guitariste passionné, Tété dynamise le public, des plus jeunes aux plus âgés, avec ses notes enjouées et ses chants magnifiques. Une belle découverte ! Je serais bien resté plus longtemps pour écouter l’ensemble du concert, mais les Espagnols de Amparanoïa sont sur le point de débuter au niveau de la scène principale.
Un show tout en couleur, une énergie débordante, des rythmes rock entraînant : tous les ingrédients sont réunis pour un magnifique concert sous le soleil couchant de la Presqu’île de Crozon. Lors de certaines chansons, le public reprend en chœur les refrains espagnols, agrémentant ainsi d’une certaine puissance l’ensemble du concert, déjà fort énergique. Un des meilleurs moments du festival pour ma part !
Une petite pause s’impose avant le prochain concert, j’en profite pour réaliser quelques prises de vue de la décoration et de l’ambiance du festival. Et comme tout photographe de festival, j’ai le droit à des festivaliers, quelque peu imbibés, qui me montrent leurs fesses, étrange coutume des festivals…
Me revoilà donc à la scène secondaire pour Alsarah & The Nubatones, une formation américano-soudanaise à la croisée d’influences Est-Africaine et Arabe. Avec une douce voix, des paroles en Arabes, et des mélodies intemporelles issues d’instruments traditionnels, je me retrouve, comme une partie des festivaliers, transporté dans une autre contrée, un autre monde oriental. Une belle découverte musicale !
Fin de soirée, un virage à 180 degrés au niveau de la programmation, avec la présence de Keny Arkana, seul concert de rap du festival du Bout du Monde. Avec un rap engagé, aux paroles puissantes et violentes, la rappeuse marseillaise déchaîne le public avec un concert survolté.
Sur ces quelques notes de rap, je quitte le festival avant la fin du concert, la fatigue ayant encore pris le dessus.
Rendez-vous dans le prochain article pour le report du dimanche, dernier jour du festival du Bout du Monde !
Article rédigé par Antoine Julien
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