Interview de la semaine #19 : UVB 76

À l’occasion de La Distillerie #2 organisée par Decilab, Le P’tit Rennais est allé interviewer UVB 76 au 1988 Live Club. Ce duo français, a débuté chez Midi-Deux par des soirées « entre potes ». 


A la base Gaëtan était chroniqueur pour Midi-Deux, peu à peu cela s’est transformé en projet UVB 76. Leur « Famille Bretonne » comme ils appellent Midi-Deux, est à la fois présente dans leur vie d’artistes mais aussi sur le plan purement amical.

Gaëtan et Tioma, font à la fois de la techno mais s’oriente également sur des projets plus expérimentaux (même s’ils n’aiment pas trop employer ce mot). Cette étiquette « techno » s’est imposée par la sortie de leur EP et de leurs lives en Club.

Crédit photo : Ftne Prod

Crédit photo : Ftne Prod – La Distillerie #2 – Gaëtan (à gauche) et Tioma (à droite)

Il faut savoir que leurs dates, comme celle du 5 février, ne sont pas interchangeables. Chacune d’elles sont envisagées de manières différentes, ils incluent le contexte, les gens, l’endroit, l’heure, les moyens techniques, les artistes présents. En d’autres termes, tout ce qui est autour de leur live.

De plus, l’origine du nom UVB 76, vient d’une station de radio fantôme russe émettant un bourdonnement psychédélique (environ 25 fois par minutes). On peut dire que leur musique s’en est vaguement inspiré, en tout cas leur univers sombre et mystérieux s’en rapproche.

Choisissez 2 mots qui caractérisent votre univers. (Cela peut paraître difficile pour un duo qui fait autant de choses)

Tioma : Ombre et après …

Gaëtan : Cinématographique, dans le sens très large.

Pourquoi ces deux mots ?

G : Cela vient d’une passion commune, qu’on a eu dès le départ, on n’a pas forcément commencé par faire des dates « vidéo ». De base, on avait une passion commune pour le cinéma et pour les artistes vidéos et rapidement ça s’est aussi manifesté dans les dates. Par exemple, notre première performance audiovisuelle est venue parce que ceux qui nous ont sollicité, savaient que l’on avait une conception de la musique vachement cinématographique, on veut vraiment faire une musique qui donne des images aux gens.

T : Qui raconte quelque chose.

G : Oui oui c’est ça. La passion du cinéma, au départ, est celle qui nous a rejoint. Tioma était en Licence Cinéma et Musique à Paris 8.

T : En double cursus à Paris. J’ai fait lycée option cinéma, ensuite à la fac j’ai fait cinéma et musique, j’ai toujours eu un intérêt dans cette espèce de rapport image/son.

G : Pareil de mon côté. Bac STI Art Appliqué et ensuite, un BTS Communication Visuelle à Paris. Je faisais des images, un peu de vidéo, Tioma en faisait aussi à côté de la musique. On a commencé à travailler un peu ensemble.

T :  Et tout s’est mélangé.

G : Du coup, que ce soit dans les DJ’s sets, dans les performances audio-visuelles ou même dans ce qu’on faisait qui n’est jamais sorti, on essayait justement d’avoir ce petit lien entre musique, vidéo et image.

Crédit photo : Ftne Prod

Crédit photo : Ftne Prod – La Distillerie #2

Vous être donc un duo techno pluridisciplinaire, vous travaillez avec du son, des images et de la vidéo, mais pourquoi assembler ses 3 disciplines ?

G : On va dire qu’à la base, on voulait faire que de la musique. Petit à petit, on s’est rendu compte qu’autant par les artistes ou les événements auxquels on participait, ce qui nous plaisait c’était les arts numériques. Du coup, on s’est dit, que quitte à proposer quelque chose de musical, essayer d’apporter quelque chose, un petit plus à tout ça.

T : Puis, les arts numériques ça se développe vachement vite, même si ça existe depuis très longtemps on a toujours été subjugué quand on a vu des performances audio-visuelles, que ce soit pour le côté art numérique ou même le côté club. On aimait bien de double contenu, ça nous a tout de suite foutu une claque. Après, comme le dit Gaëtan, c’est venu un peu par un concours de circonstances, par des dates, des événements qui nous ont été proposés et qui avaient techniquement les moyens de nous proposer de la vidéo. On s’est alors mis petit à petit à pratiquer.

Si vous en aviez une à choisir, cela serait possible ?

T : Non, je pense que c’est indissociable. Dans tous les cas, si on doit en choisir une, j’aurais tendance à dire la musique. Au final, on a sorti un EP qu’avec du contenu purement sonore. Par contre, je ne pense pas qu’on sera amené à faire du contenu purement vidéo, même si on fait des clips sur internet, ça reste du contenu qui est musical avant tout.

G : Bah en tant que UVB 76 : est-ce qu’on doit choisir un des trois ? Oui, ça serait la musique. Pour nous c’est devenu tellement, comme le dit Tioma, indissociable. C’est aussi ça l’apport, le fait de considérer ses disciplines comme un tout.

T : Oui, s’il y a que le son, ça fonctionne, mais s’il y a que la vidéo, il y aura un problème. Après, c’est le contexte qui veut ça aussi. On est avant tout, musical.

Crédit photo : Ftne Prod

Crédit photo : Ftne Prod – La Distillerie #2 – Gaëtan (à gauche) et Tioma (à droite)

Est-ce que vous les abordez de la même façon ses disciplines ?

G : De manière purement technique, on va d’abord fabriquer le son, composer le live, et ensuite, on viendra trouver les images. On a toujours une démarque cinématographique.

T : C’est plus facile de bâtir un son et après de moduler l’image par rapport à ça, que l’inverse.

Quelles sensations avez-vous eues, lorsque vous êtes allés au Centre Georges Pompidou pour réaliser une performance audiovisuelle ? Alors que vous êtes artistes des artistes issus de la scène techno…

T : Il faut savoir que lors de performances comme celle au Centre Georges Pompidou, cet aspect techno est beaucoup moins présent.

G : C’est beaucoup plus expérimental. C’est le crew de Brume, à Paris, qui nous a demandé de faire un live audio-visuel pour leur premier festival. On a donc fait ça dans une petite galerie, ça s’est très bien passé, alors que c’était la toute première et que l’on avait un peu galeré. Même pas un mois après, ils nous ont rappelé pour nous dire qu’ils avaient un projet avec Trax Lab (Le magazine Trax) pour organiser une série de concert un peu expérimentaux.

T : Un peu interactif, tutoriel, apprentissage avisé…

G : … pédagogique. C’était pour le Studio 13/16 (Salle en dessous de Georges Pompidou) pour les 13/16 ans où on leur proposait des contenus qu’ils n’avaient pas forcément vu autre part. C’est marrant parce qu’on est vachement fiers de ce truc là, d’avoir cette étiquette techno grâce à l’EP Midi-Deux, qui touche beaucoup de gens, et de l’autre côté, pouvoir dire que justement on a eu des dates un peu plus proche de cette scène d’art numérique.

T : On a deux aspects dans nos événements et dans notre création. D’un coté, cette étiquette, cette esthétique techno liée au Club et aux événements plus festifs, et de l’autre des événements vraiment expérimental, même si c’est un mot « fourre tout ».

Venez-vous souvent à Rennes ?

T : Oui.

G : J’y vis actuellement, mes parents y vivent depuis 10 ans donc oui Rennes c’est un peu le fief.

Comment la trouvez-vous cette ville ?

G : En pleine expansion, même le fait de voir qu’on est booké ce soir montre que les gens s’ouvrent à tous styles musicaux, que l’on peut proposer quelque chose que l’on ne pouvait pas pratiquer il y a 4 ou 5 ans. Même si Tioma est sur Paris et que j’y étais pendant 3 ans, on a bien vu que Rennes change et que la ville peut proposer de belles choses aussi.

Un dernier mot pour Le P’tit Rennais ?

G : On espère pouvoir jouer encore à Rennes, d’avoir d’autres dates, dont une au 4bis prochainement et d’autres au Chantier.

Alors vous savez quoi faire maintenant, restez connecté, le crew revient bientôt à Rennes !

En attendant de leurs nouvelles, voici leur EP :

 

Written By: Cécile

Le plus important pour moi, c’est d’être soi-même et de rester fidèle à cette pensée. Une description est difficile à faire, c’est dire qui on est alors qu’on ne le sait même pas totalement. Je sens qui je suis mais mettre des mots sur cette sensation me dépasse. Je sais que je suis là pour mes amis, que j’aime mes proches et que je suis sacrément curieuse et bavarde. Mais, je ne sais pas tout sur moi, et ça l’avenir me le dira, je n’attends que ça.

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