Pura Pura

Pura Pura : « j’ai envie de me donner une liberté de faire toutes les musiques que j’aime sans avoir de contrainte particulière. »

Pura Pura : projet artistique créé il y a 2 ans, est un DJ/producteur surtout axé sur la Bass Music. Le P’tit Rennais l’a rencontré à l’occasion de la Carte Blanche de Decilab (Ambiance Electronique 3) lors du Festival MAINTENANT.


Est-ce que Pura Pura a une signification particulière ?

C’est un hommage à un de mes jeux préférés, Crash Bandicoot. Ça vient du petit tigre, Pura. Très peu de gens connaissent ce personnage, on ne le voit que dans quelques niveaux mais je le trouve trop mignon.

Donc fan de jeux vidéos ? Un jeu vidéo à conseiller ?

Oui, totalement. Là, j’ai racheté une Wii et je conseille vraiment à tout le monde de jouer à Wario Ware Inc. Ce sont des mini jeux, on peut y jouer jusqu’à 12 avec une manette. C’est n’importe quoi (rire), c’est trop bien.

Tu avais un autre projet à côté, c’est ça ?

Oui, j’ai un autre projet avec lequel j’ai déjà tourné en France, mais je préfère garder ça un peu secret, d’une certaine manière, histoire de prendre l’initiative du projet par moi-même, être autonome et vraiment faire les choses comme je le sens.

Revenons à Pura Pura, tu as commencé en faisant des remixs et tu as sorti un EP il y a peu de temps. Peux-tu nous en parler ?

J’ai sorti un EP, « Amour », en novembre dernier qui est disponible en téléchargement gratuit sur Internet. J’aime donner cours à mon imagination que ce soit dans un remix ou un EP. Le remix est un super exercice de création de partir de quelque chose de totalement déstructuré. Je travaille quand même sur des originaux parce que c’est important.

Qu’est ce qui t’as fais passer le pas de faire un EP ?

C’est venu tout seul. Je me suis dit voilà, je veux faire cet EP là. Il est vraiment consacré, il s’appelle « Amour ». C’est quelque chose de très lunaire, doux, tranquille. C’était vraiment un thème particulier que j’avais envie de raconter. Le prochain EP sera un peu plus pêchu.

« J’ai vraiment envie d’essayer des choses, j’ai envie de me donner une liberté de faire toutes les musiques que j’aime sans avoir de contrainte particulière. »

 Ça veut dire que tu as déjà un prochain EP en tête ?

Oui, je travaille dessus depuis quelques mois, il sera prêt début de l’année prochaine, normalement !

Où trouves-tu tes inspirations pour produire tes EPs ?

De partout. On en parlait avec Charles (un des membres fondateurs de Decilab) tout à l’heure et on se disait que l’influence de tout ce qu’on fait aujourd’hui, c’est vraiment Internet. On fait partie de ces producteurs qui ont grandi avec Internet, dont la plupart d’entre eux publient des choses de manière spontanée, sans filtre. Il y a beaucoup de choses sur Internet que l’on ne peut pas écouter ailleurs. Ça permet donc d’élargir à fond le spectre musical. Tu peux vraiment écouter de tous les styles sans limite. Mais en dehors des producteurs, on peut aussi se créer une culture musicale nous-même. N’importe qui peut taper « jazz » sur une plateforme de musique et tomber sur des gens qui créent des playlists, des chroniques, des mixs, etc. Cela permet de découvrir plein de choses que ce soit des classiques ou des nouveautés.

Ça n’a pas été trop difficile de se « mettre à faire un EP » ?

Ce sont deux exercices différents, il est vrai qu’il est plus compliqué de travailler sur une création sachant qu’avec un remix, on a déjà certaines parties du morceau que l’on peut utiliser. Mais en soit, le mécanisme reste le même : je ne travaille que sur mon ordinateur avec Ableton, un logiciel de MAO.

Tu es prêt à faire un set ici (Théâtre du Vieux Saint-Étienne) dans une vieille église ?

Carrément, je suis super content. J’avais vu Jacques l’année dernière, c’était vraiment cool. Mais, là, avec la déco en plus, la musique que j’apprécie, ça va être encore mieux.

Comment travailles-tu tes DJ sets ?

A chaque fois j’essaie de faire des choses différentes. Par exemple, ce soir (13 octobre), vu qu’on est dans le cadre du Festival MAINTENANT, festival basé sur l’ouverture et la découverte, j’avais envie de faire un set d’un style qui me tient à cœur. Ça s’appelle le Footwork, style qui vient de Chicago très peu connu en France. Je me suis donc dit que c’était l’occasion de tenter. Là j’ai pas mal de morceaux sur ma clé USB, je me laisse un panel assez large. J’ai le premier mais la suite je vois en fonction des gens si ça accroche ou pas et je fais en fonction d’eux.

La scène, qu’est-ce que ça te procure ?

J’adore, c’est super bien. Exprimer la musique qu’on aime et d’embarquer le public avec toi, je trouve ça génial. C’est une super situation de voir des gens aimer la musique que tu proposes et venir te voir après. Peu importe qu’il y ait 20 personnes ou 5 000 personnes, ce qu’il faut c’est que les gens soient heureux.

Tu as fais des DJ sets dans différentes configurations (plein air, club, etc.), ce n’est pas trop impressionnant ?

Non, ça stimule, au contraire. Ça ne sera pas du tout le même set si tu joues en plein air comme à la Cratère à 16h ou dans un club à 4h du matin. Tu ne peux pas jouer les mêmes choses, ça ne fonctionne pas sinon. Donc à chaque fois, je prépare les sets en fonction.

Que penses – tu de la ville de Rennes ?

Je suis à Rennes depuis 3 ans, je viens de Caen à la base. C’est vraiment bien Rennes, c’est une super ville. Il y a énormément de choses qui se passent et qui vont se passer. On a des lieux complètement fous qui sont exploités à 100%, comme ici au Théâtre, et on a de bonnes plateformes, des collectifs chacun très différents. On a des événements toute l’année, c’est super.

Un p’tit mot pour Le P’tit Rennais ?

Merci de m’avoir interviewé, pour cette première. Et Free Lacrim !

Ses prochaines dates :

  • 01/12/16 : Bars en Trans (Le Chantier) ;
  • 19/11/16 : Clôture Biennale Off au Vivarium ;
  • 19/11/16 : It’s A Trap au 1988 Live Club.

Written By: Cécile

Le plus important pour moi, c’est d’être soi-même et de rester fidèle à cette pensée. Une description est difficile à faire, c’est dire qui on est alors qu’on ne le sait même pas totalement. Je sens qui je suis mais mettre des mots sur cette sensation me dépasse. Je sais que je suis là pour mes amis, que j’aime mes proches et que je suis sacrément curieuse et bavarde. Mais, je ne sais pas tout sur moi, et ça l’avenir me le dira, je n’attends que ça.

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