Interview friperie « Un Amour De Troc »

Ça y est, on arrive à la période des journées chaudes de Mai & Juin ! Pour passer cette période climatiquement et joliment instable que fut Avril, j’ai écrit cette interview. Oui car le proverbe dit « En Avril, ne te découvre pas d’un fil ! » et quand on parle de fil on entend naturellement « fibre »… Et les fibres connaissent bien la gérante de la friperie « Un Amour De Troc », Chrystelle Maman, qui les vend en grande quantité; car les vêtements sont nombreux mais uniques ! « Un Amour De Troc » n’est pas seulement une friperie bien située et ouverte à tous donc attractive pour les touristes, c’est aussi un dépôt de vêtements local depuis 97. Lorraine d’origine, Chrystelle est arrivée à Rennes en 94 et a eu l’audace d’ouvrir cette boutique coquette non loin du parc du Thabor. Depuis, Chrystelle continue de bien mener sa barque puisque le magasin est resté aussi attrayant, proposant divers articles pour toute génération et ouvert sur le monde.

Lucie Le Houëzec : « Parle-moi de ton parcours professionnel jusqu’à maintenant ? »

Chrystelle Maman : « J’ai ouvert le magasin il y a 27 ans après des études littéraires en fac de lettre et IUT .Je suis arrivée de Lorraine à Rennes en 1994 et j’ai ouvert le magasin début 1997. »

Lucie Le Houëzec :«Parle-moi de ton métier, des clients (les visés et les différents types) et tâches globales à  accomplir lors d’une commande, d’une vente et d’un dépôt ?  Que penses-tu de la slow fashion / fast fashion et de la vente d’occasion ?»

Chrystelle Maman :« La clientèle a beaucoup évolué en 25 ans , elle s’est énormément rajeunie. Au début je n’avais presque pas de clientes de moins de 30 ans. Maintenant, i l y a beaucoup d’étudiantes et de gens de passage , même de l’étranger. Bref, la clientèle est extrêmement variée , tant par l’âge que par les catégories socio-professionnelles et la provenance géographique.

Le noyau dur est tout de même une clientèle d’habitués qui passe au moins une fois par mois. Les clientes cherchent avant tout la bonne affaire (des articles moins chers que le neuf) et la variété de l’offre, des tarifs et des styles très variés, beaucoup plus que dans le neuf, des articles très récents aussi bien que du vintage.)

Malgré la diversité il faut veiller à toujours répondre à la demande du plus grand nombre et ne pas céder aux déposantes qui ont pour seul but d’essayer de vendre leurs articles même si ils ne correspondent pas à la demande que nous avons à l’instant T. Les taches sont extrêmement variées : faire les vitrines, s’occuper des réseaux sociaux, prendre des photos, répondre aux demandes de renseignements par téléphone et mail, garder le magasin propre et bien rangé pour que l’on trouve facilement l’article adéquat. Prendre les dépôts, effectuer la sélection ( nous gardons environ 30% de ce que l’on nous propose) établir le juste prix pour la mise en vente, mettre les étiquettes et les antivols sur les produits.

Je pense que la fast fashion et même maintenant, l’ultra fast fashion, sont des catastrophes pour la planète, l‘environnement et pour l’économie. Elles ne font qu’accroitre les inégalités et la pauvreté à l’échelle mondiale. »

Lucie Le Houëzec : « Décris-moi le décor et le fonctionnement de ton lieu de travail ? »

Chrystelle Maman :« Le magasin fait 55 m2, nous n’avons pratiquement pas de réserve tout est consacré à la surface de vente et au 2 grandes cabines d’essayage. Le magasin est composé de 2 pièces : la pièce d’entrée est plus petite que l’autre, nous avons une vitrine pouvant contenir 2 mannequins.

Nous avons une grande hauteur sous plafond et nous donnons sur la rue St Melaine , une rue touristique qui mène au jardin du Thabor. Le magasin est assez chargé car nous recevons jusqu’à une centaine d’articles par jour, et ce, pendant une bonne partie de l’année.

Nous avons des rendez-vous pour les dépôts chaque jour sauf le samedi qui est consacré purement à la vente. En général, le téléphone sonne aussi beaucoup pour des prises de renseignements.

Et les acheteuses sont nombreuses, nous ne sommes pratiquement jamais seuls en boutique, il y a toujours au moins une déposante ou une acheteuse.

La majeure partie de la clientèle sont des habitués, parfois depuis plus de 20 ans. Des personnes qui passent plusieurs fois par mois, voir les nouveautés ou en déposer.

Il y aussi un fond musical, que nous changeons régulièrement, mais c’est pas mal de jazz, de swing, des musiques plutôt rythmées. »

Lucie Le Houëzec : «Et pour te laisser le fin mot de cette interview, définis-moi « gamme originale » ? »

Chrystelle Maman :« Les vêtements, sacs, bijoux, chaussures que nous proposons sont forcément multiples et originaux dans le sens où sil viennent de partout et qu’il n’y en a qu’un à chaque fois dans une taille et une couleur. Notre but est de pouvoir faire plaisir à des budgets et styles les plus variés possible, tout en étant contraint par l’air du temps dont on ne peut jamais s’affranchir complètement. Notre clientèle recherche beaucoup plus la pépite, la pièce unique, que les basiques et les intemporels qui sont beaucoup plus difficiles à vendre. « 

Un Amour De Troc 28 Rue Saint Mélaine – 35000 Rennes

http://unamourdetroc.fr/

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Written By: Lucie Le Houêzec

Littéraire, journaliste et modeuse : je suis voyageuse dans l’âme, une touche-à tout et un esprit libre. Je sais que pour captiver le lecteur il faut le séduire, qu’il fasse qu’un avec le sujet. Travaille sur informatique (maîtrise Photoshop pour créer des motifs de tissus). Trilingue (anglais, français, espagnol). Rédactrice pour presse Web et bloggeuse à son compte (interviews d’artistes en vogue et écrits personnels). J’ai aussi fondé une plateforme universelle pour journalistes via Facebook Syndic’ Journaliste. Passionnée par l’écriture et la mode. Et mélomane & cinéphile. Je suis également écrivaine chez TheBookEdition.com, mon premier roman Diane’s Eyes est paru le 16/8/23. "Écrire c'est tisser des mondes et lire c'est imaginer." Human stories must go on! 😉 https://www.facebook.com/Syndicjournaliste/about https://luxjune90.wordpress.com/