Jane par Charlotte, une avant-première sous le signe de l’admiration

Vendredi 26 novembre, Charlotte Gainsbourg était au cinéma Arvor pour présenter en avant-première son film Jane par Charlotte, consacré à sa mère, Jane Birkin.


La salle numéro 1 de l’Arvor était aux trois quarts pleine ce vendredi soir, pour la projection du premier film en tant que réalisatrice de Charlotte Gainsbourg, présente pour l’occasion. Après la projection, et pendant environ une heure, la primo-réalisatrice a répondu aux questions d’un public enthousiaste, accompagnée du directeur de l’Arvor, Éric Gouzannet. Questions sur la forme comme sur le fond, déclarations d’amour à Jane et Charlotte comme à leur famille, l’échange a été spontané et chaleureux, se terminant sous les applaudissements du public, filmés par la fille à l’intention de la mère.

« Pouvoir te regarder comme jamais je ne t’ai regardée ou je n’ai osé te regarder »

  • Photos : Karine Baudot

Pour ce documentaire filmé sur quatre ans, Charlotte a suivi Jane, de Tokyo à sa maison finistérienne, en passant par New York et Paris, notamment pendant sa tournée internationale « Gainsbourg symphonique », où elle interpréta les chansons les plus iconiques de l’artiste avec qui elle forma un couple mythique. C’est par l’intermédiaire de la caméra que Charlotte a voulu observer sa mère, comme un prétexte pour la regarder vraiment, sans filtre – assez ironiquement –, et tenter de mieux comprendre, de mieux connaître cette femme à la fois si proche et si insaisissable.

Et l’on découvre Jane B. en femme ordinaire, mère, grand-mère, dans son jardin, sa cuisine ou chez le poissonnier, en pantalon et chemise amples, allure un brin masculine, pleine d’humour et d’autodérision, vieillissante bien sûr, mais débordante d’optimisme et d’une fraîcheur presque candide, malgré les épreuves qu’elle a pu traverser (cette leucémie qui l’a minée pendant des années, et la mort de sa fille Kate en 2013, entre autres).

Jane par Charlotte est un film sensible, émouvant, où mère et fille se livrent, pour la première fois semble-t-il, sans détours, sans cette pudeur qui fausse tant les relations, et où se dévoile une admiration réciproque.

Et il n’est nul besoin d’être un·e fervent·e admirateur·ice de Jane Birkin, ou même de Charlotte ou Serge Gainsbourg, tous les trois inévitablement liés, pour apprécier ce documentaire : c’est autant un film sur elle, sur eux, qu’une variation universelle sur les relations mère-fille, parent-enfant.

Un film à découvrir au cinéma à partir du 12 janvier 2022.

Written By: Anne Fontanier-B

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