LA ROZELL, une crêperie bretonne qui n'a pas fini de vous rassasier !

La Rozell, crêperie située près de la Place Saint-Anne (14 Rue de Penhoët) vous propose une large sélection de galettes & crêpes à la fois traditionnelles et innovantes. Rencontre avec Yves-Mathieu Berric, gérant de la crêperie.


Bonjour Yves Mathieu, tout d’abord comment vas-tu ?

Tout va bien merci !

Tu as grandi en Bretagne ? Comment s’est déroulé ton enfance ?

J’ai grandi à Brest, après je suis parti vivre à Roscoff. C’est un coin sympa malgré qu’il n’y ait pas grand chose à faire. C’est pour ça que je me suis expatrié sur Rennes (rires)

Tu parles breton ?

Brièvement. Mes parents parlent Bretons. À mon époque, il ne proposait pas le programme de langue bretonne, aujourd’hui il y a des écoles qui l’enseigne.

Ton parcours dans la restauration, en quelques mots ?

J’ai commencé les crêpes avec mon père, je suis parti faire une saison d’été à Quiberon avec lui. J’ai été embauché en tant que serveur puis petit à petit, je l’ai aidé en cuisine, ça m’a plu. Je suis donc resté un an de plus.

Ensuite je suis parti à Roscoff, pour aider un ami qui voulait changer complètement d’activité. Il souhaitait transformer sa boulangerie en crêperie sur le port. On a élaboré le projet et la carte ensemble, et puis on a lancé la boutique. Ça a bien marché, et ça marche toujours bien d’ailleurs.

Après ça, je voulais voyager, découvrir de nouveaux horizons, je suis donc parti en Australie. Je me suis renseigné sur les crêperies à Sydney sur place. J’ai contacté la crêperie « Four Frogs« . Il m’ont embauché tout de suite et m’ont appris une nouvelle façon de travailler. Suite à mon expérience Outre-atlantique, je suis revenu ici, et j’ai repris La Rozell.

En première page sur la carte, il est indiqué que La Rozell existe depuis 4 décennies, je pensais que c’était tout récent ?

La crêperie vue de l’intérieur – © La Rozell

La Rozell a été repris et rénové par plusieurs personnes. J’ai hésité à changer de nom mais vu qu’il était bien identifié par les rennais. J’ai gardé le même nom.

Indiqué sur la carte, tu as repris La Rozell avec Fanch. Qu’est-ce qui vous a poussé à reprendre La Rozell ensemble ?

Fanch c’est un ami avec qui je suis parti en Australie. On a fait la carte de La Rozell ensemble. Pour l’instant, il est blessé, on attend son retour avec impatience. Il été formé comme moi en Australie, dans la même crêperie.

Comment s’ordonne vos missions au sein de l’entreprise ?

Nous avons une formation en cuisine tous les deux, et il y a un manager qui gère la salle. Le but étant de retranscrire l’organisation que l’on avait en Australie. On a donc fait appel à un cuisiniste qui fait rénover entièrement la cuisine. Aujourd’hui, on peut envoyer les mêmes produits avec la même rapidité qu’en Australie.

La Rozell peut accueillir combien de personnes ?

Aujourd’hui, nous sommes en travaux pendant 4 mois, mais nous restons bien évidemment ouvert. C’est difficile à dire, mais à terme La Rozell pourra accueillir 170 personnes (100 en terrasse, 70 à l’intérieur)

Terrasse extérieur © La Rozell

Sur la carte, il est indiqué les produits en français, mais aussi en breton. C’est une volonté de se démarquer ?

Effectivement c’est une volonté de se démarquer des autres crêperies afin de donner une touche d’originalité. Les clients sont souvent agréablement surpris de voir une partie en français, et une autre en breton.

Il y a un large choix pour les boissons, les prix sont abordables tant sur les galettes, les crêpes et les accompagnements… Les retours sur TripAdvisor sont dans l’ensemble bons. La Rozell, c’est une affaire qui roule…

Oui, nous avons de très bons retours sur TripAdvisor. Nous faisons en sorte de travailler avec les meilleurs produits issus des fournisseurs locaux. Pour te donner un exemple, depuis quelques semaines, nous travaillons avec un charcutier de Guingamp qui travaille de façon artisanale, c’est à dire sans aucun ajout d’additif, pas de salnitrité, ni de conservateur. C’est de la charcuterie haut de gamme et c’est ce qui se fait de meilleur en France. Toujours à des pris très abordables. Je suis très satisfait de mes serveurs, ils sont très souriants et sympa. Je n’ai que des bons retours vis à vis d’eux et je les félicite !

La Rozell restera sur ces prix tout le temps ?

Oui. On mise sur quelque chose de très qualitatif et de très rapide.

De nombreuses galettes, 22 pour être plus précis, avec des ingrédients différents. Si tu devais faire un top 3 de tes galettes préférées, lesquels ? Et pourquoi ?

Moi qui suis fan de charcuterie, je dirais La Bretonne avec de l’andouille. L’andouille que l’on utilise a été médaille d’or à Paris lors d’un concours. C’est la meilleure andouille de France.

Galette « La Bretonne » © La Rozell

En deuxième position, je dirais La Lorientaise. Avec la fondue de poireaux, les pignons de pins, les tomates confites et le fromage de chèvre, ça fond facilement dans la bouche.

En troisième position, La Rozell avec le cantal râpé, la saucisse artisanale bretonne, les oignons rosés de Roscoff et la sauce Moutarde. C’est simple et efficace.

Sans oublier notre gamme de « spéciales » qui change en fonction des inspirations de l’équipe ou du chef de cuisine. Aujourd’hui, c’est une spéciale à base de filet mignon artisanal, avec une sauce au poivre et à l’échalote, c’est extraordinaire.

Ton retour client sur les galettes ?

Aujourd’hui, la meilleure vente c’est la complète (jambon – œuf – fromage), c’est le best-seller dans toutes les crêperies.

Ensuite, c’est La Lorientaise, c’est la deuxième meilleure vente. Ça peut paraître étonnant au premier abord car c’est une galette végétarienne, mais aujourd’hui les gens consomment d’avantage de produits sans viande.

Pour terminer, en troisième meilleure vente, vient La Rozell.

Cette fois, 25 crêpes, très large choix également. La Rozell propose des doubles et triples, ce n’est pas commun ?

Lors de mon expérience en Australie, on proposait des simples et des doubles. Les doubles se vendaient comme des petits pains. Donc je me suis inspiré de l’idée, en ajoutant les triples. Les triples c’était vraiment un pari, je n’y croyais pas vraiment au lancement. Finalement, ça fonctionne très bien, les clients nous demandent régulièrement ce type de produit.

Crêpe du moment – La Rozell

Vous privilégiez le circuit court pour la sélection des produits, c’est donc important pour toi d’avoir un impact environnemental ?

Complètement ! On travaille avec des producteurs locaux afin de garder un coté éthique. Ça nous tient à cœur de ne pas aller chercher nos produits n’importe où, et puis de pouvoir avoir une transparence vis à vis de nos clients quand ils nous demandent l’origine de nos produits. Pour l’avenir de la planète, c’est important d’avoir un impact environnemental et d’y être sensible.

Les clients te demandent souvent d’où viennent vos produits ?

De temps en temps oui. Par exemple, d’où vient la viande, la farine. On est fiers de pouvoir leur présenter des produits qui font travailler des artisans autour de chez nous. Pour te donner un exemple, notre farine est biologique et produite en Bretagne. La charcuterie également. Les légumes nous les achetons sur le marché.

Et le Cantal d’Auvergne ?

Pour une base de galette, c’est difficile de trouver un bon fromage breton. Il n’y a pas grand chose sur le marché, soit ils sont trop salé, soit ils ne sont pas adapté à notre processus.

« Oignons rosés de Roscoff » ; «Sardines de Douarnenez » ; « Andouille de Guéméné ». J’imagine que les produits viennent de là-bas. Ça t’arrive parfois d’aller sur place pour voir comment se déroule le processus de production ?

Je t’avoue que je manque de temps pour me rendre sur place, mais je fais entièrement confiance aux fournisseurs. J’ai habité Quiberon, je vois exactement comment sont fabriqués les sardines, c’est comme à Douarnenez. Pour avoir passé une partie de ma vie à Roscoff, les oignons rosés ne sont plus un secret pour moi. Et l’andouille de Guéméné, c’est de l’andouille traditionnelle qui a gagné le prix de meilleur andouille de France.

La qualité d’accueil de la crêperie est excellente selon les retours, en combien de temps le client peut-il être servi ?

Après la commande, il faut attendre entre 5 et 7 minutes.

Vous proposez un Brunch le dimanche ? Que proposez-vous ?

On a pas encore eu le temps de se pencher sur la carte des brunchs, mais ça ne saurait tarder.

À l’avenir, tu te vois créer une franchise ? Ou bien un autre restaurant dans le même concept ?

L’idée me plairait bien, mais pour l’instant je reste concentré sur cette crêperie, sur cette équipe qui est formidable.

Un P’tit Mot pour Le P’tit Rennais ?

Merci pour cette interview, vous proposez beaucoup d’informations sur la vie rennaise, c’est un média que je conseille fortement !

LA ROZELL

14 Rue de Penhoët, 35000 Rennes

12h-23h

Written By: Le P'tit Rennais

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