Le Marché noir, retour sur la 7ème édition avec Monsieur Dupont !

Prenez une ancienne usine ; prenez des artistes agissant comme de vrais marchands d’impressions ; rajoutez-y une foule d’acquéreurs, on obtient le Marché Noir.

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Et voici le témoignage anonyme d’un étrange bonhomme pour le moins volatile, je le nommerai Dupont.

J’interceptais dimanche soir ce monsieur Dupont, complètement ébouriffé, à la sortie des Ateliers du Vent. Quelque peu sonné, il se confia volontiers sur les 2 jours qu’il venait de vivre :

« Un monde fou ! Je n’arrivais pas à sortir de ce joyeux guêpier. J’étais coincé au milieu d’une foule d’un enthousiasme rare. Tous s’y prêtaient, enfants, adultes. Chacun avait pour but de dénicher les plus beaux trésors présents sur les étals de ces marchands d’encres. Un art si précieux à l’heure de l’imprimerie laser… »

• Pouvez-vous m’en dire plus ? son discours attisa ma curiosité.

« Trois jours ont suffi aux exposants pour nous faire vivre un vrai festival visuel. J’ai tellement d’images en tête, par où commencer ? »

• Le début peut-être ? m’amusai-je.

« C’est vrai ! Je suis venu le vendredi soir assister aux vernissages. J’étais étonné de la proximité entre artistes et visiteurs. J’eus la chance qu’Audrey Jamme, de son acronyme « Polices Partout », me présente son exposition, « Naturae Regalia ». Elle m’expliqua qu’elle voulut plonger son public dans une utopie où l’enfant régnait. Sa passion pour l’expérimentation était visible. Montages informatiques, cyanotypes, broderies, une multitude de techniques employées dévoilant l’étendue de son travail. »

 

• Et les avant-premières ? continuai-je.

« J’ai découvert les deux proposées. Super Loto Editions m’a surpris avec « Varicia Nueva », ce recueil d’histoires en bandes dessinées, une approche pop et caricaturale de scènes passées. J’ai apprécié également tombé sur le « vieux couple » de Fantôme. Les deux instigateurs du nouveau volume Fantôme m’ont passionnément révélé comment ils travaillaient. Une libre confrontation d’univers graphiques envoyée et assemblée dans un atelier de Lorient qui donne un résultat étonnamment cohérent. »

 

• On voit que cette exposition vous a captivé. Expliquez-moi ce qu’il s’est passé aujourd’hui, cela avait l’air intense !

« Effectivement ! Ce nom n’est pas donné au hasard. Le hall principal était devenu une vraie salle de marché ambulant. Les exposants vendaient leurs exemplaires de travaux imprimés en sérigraphie. Les bénévoles s’activaient gaiement à animer les 6 ateliers proposés au public, un travail d’équipe remarquable. Je me suis personnellement laissé tenter par l’atelier « Cyanotopie ». Une bonne manière d’exprimer ses propres Utopies Contestataires par le biais de ce procédé photographique monochrome. Voilà un week-end chargé d’aventures que je conseille à tout le monde, tout âge confondu. »

 

 

• Merci pour toutes ses précisions, Monsieur… Monsieur ?

Et le voilà parti en rafale, nous laissant ces quelques souvenirs, une expérience brève mais riche. Aucun doute, c’était une invitation à faire partie du tourbillon 2019 de ce festival convivial, engagé et haut en couleurs.