Les Essentiels : Vacarme (Friperie/Salon de Thé)

Suite à la crise du coronavirus, les PME/TPE locales sont très impactées, parfois même dans l’impossibilité de travailler. Aujourd’hui, il est nécessaire de se rapprocher des commerçants qui sont près de chez vous, qui contribuent à votre quotidien et au rayonnement de votre ville.

Vu la situation, nous avons décidé, au P’tit Rennais, de recueillir le témoignage de plusieurs entreprises locales, dont on apprécie le champs d’action, les valeurs et les idées. Gérant de cafés-restaurants, salles de concert et de sport, de boutiques vestimentaires, freelance, entreprises éco-responsables sont dans notre dossier : “Les Essentiels”


Le troisième rendez-vous est pris avec Alice Lesénéchal, gérante de la boutique Vacarme

Pourriez-vous vous présenter?
Je m’appelle Alice et je suis la gérante de la boutique / café Vacarme à Rennes.
Je suis passionnée de vintage, musique, plantes. Je m’intéresse de près aux questions écologiques et aux modes de vie et consommation alternatifs.

Décrivez-moi votre activité.
Vacarme est une friperie brocante et un salon de thé. On peut y chiner des vêtements et objets vintage mais également y trouver des produits zéros déchet et des articles de créateurs locaux. Il y a également une sélection de livres en partenariat avec une maison d’édition locale. Nous proposons également des plantes, et essayons de mettre en place du troc de livres et boutures. La partie café propose des boissons et gâteaux locaux et/ou biologiques.

Depuis combien de temps êtes-vous installée ici ?

Nous avons débuté les travaux pour notre installation en août et n’avons pu ouvrir la boutique qu’une après midi, le jeudi avant le confinement. Notre inauguration prévue le samedi 31 octobre a dû être annulée…

Qu’est-ce qui vous a poussé à faire ce métier ?
Vacarme est mon second projet de ce type. J’ai voulu, dans ce nouveau projet, aller plus loin dans ma démarche écologique. J’ai étudié l’art, le design et l’architecture et j’ai toujours aimé chiner depuis ma plus tendre enfance. Ce projet est un mélange de toutes mes passions et revendications.

On a décidé, au P’tit Rennais, de recueillir les témoignages des commerçants locaux. Le Covid a sévèrement touché les TPE/PME. Quelles sont les premières choses que vous avez faites pour réagir à cette crise ?

Nous n’avons pas pu ouvrir notre boutique comme prévu, et étant une société fraichement créée ( 1er octobre) nous n’avons pas le droit au fond de solidarité mis en place par l’état. Nous n’avons donc pas eu le choix de développer la vente en ligne et le click and collect malgré la difficulté à le faire dans le domaine du vintage. Cela ne remplacera pas une réelle aide financière mais cela nous permettra de limiter la casse.

Est-ce que l’État, ainsi que les collectivités locales, vous ont suffisamment aidé dans leur apport financier pour sauvegarder votre entreprise ?
Pas du tout, à part le chômage partiel pour ma salariée Caterina, rien n’est fait pour les entreprises dans ma situation. Je n’ai pas de salaire ni d’aides pour faire face.

Quid du PGE (Prêt Garanti par L’état) y avez-vous procédé ?

Pas pour le moment, je viens de souscrire un prêt pour créer l’entreprise, je vais devoir prendre dans ma petite trésorerie.

L’état propose le chômage partiel pour les salariés d’entreprises, pensez-vous que ce soit une bonne solution ?
Oui, cela est toujours bon à prendre et permet aux entreprises de ne pas couler totalement.

Click & Collect, Livraisons à domicile, sont des solutions que vous avez utilisées pour sauvegarder la boite ?
Oui tout à fait. J’ai créé un site internet et je poste des articles sur facebook et instagram disponibles à l’envoi et en click and collect.

Comment voyez-vous les jours à venir ? Pour vous, et le monde de manière générale.
C’est une “opportunité” de communiquer davantage sur internet et de trouver de nouvelles manières de travailler. Même si cela n’est pas franchement en adéquation avec ma façon de penser. Je pense qu’il faut au contraire recréer du lien entre les gens à petite échelle, ré-humaniser notre système de consommation et de pensée. Je suis inquiète pour la liberté de manière générale mais aussi pour tout les personnes précaires, les artistes, artisans, entrepreneurs et petites entreprises qui souffrent de cette crise sanitaire.

Comment nos lecteurs peuvent-ils contribuer à soutenir votre activité ?
En s’abonnant à notre page facebook et instagram, en parlant autour d’eux de notre projet. S’ils le souhaitent, en commandant des articles mis en ligne.
Mais surtout en étant là à la réouverture, moment clef pour nous.

Psychologiquement, avez-vous déjà pensé à tout arrêter ?
Ce n’est pas envisageable. Nous n’avons pas eu l’opportunité de réellement démarrer cette aventure. Je me battrai pour qu’elle voit le jour!

Une anecdote à nous partager sur Vacarme ?

Nous avons eu la possibilité d’ouvrir quelques heures le jeudi après-midi avant le confinement. Notre voisine, Annie, est passée et a dit une phrase que je me répète en boucle dans la tête pour ne pas me décourager : “ Je suis très heureuse de savoir qu’il existe un petit bout de paradis en bas de la maison”.

Vacarme

17 passage des carmélites
35000 RENNES

Written By: Sterling

Je partage mon temps entre écouter de nouvelles sonorités musicales, dévorer des séries télévisées et analyser les médias.

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