Mon amour, ma fidélité

Lorsqu’on demande à un couple comment ils ont fait pour rester ensemble 65 années, la femme répond : « Nous sommes nés dans un monde où lorsque quelque chose se casse on le répare, on ne le jette pas. »


Cette histoire largement diffusée sur Facebook (sûrement en quête de buzz, d’ailleurs) a malgré tout engendré, à son échelle, de nombreux questionnements quant au rapport au couple et à ses difficultés auprès de nombreuses personnes. J’en fais partie, notamment sur la fidélité. 

La genèse du couple, une histoire de respect

Toi, là. Ne me fais pas dire que le couple est une affaire facile vouée au respect et à l’équilibre. Entendre ce mot : « fidélité » ; est une Madeleine de Proust bien connue par nombre d’entre nous.

J’aimerais ainsi proposer à mes cher(e)s contemporain(e)s une prise de distance. Ne parlons pas de psychanalyse et de thérapie de couple mais simplement de « respect ».

Je m’explique ; Un couple sain est, à mes yeux, basé sur un contrat commun. Qu’il soit implicite ou explicite, oral ou écrit, il y a toujours un socle partagé, une fondation, une pierre angulaire. Elle est issue de la volonté des deux partenaires et permet d’identifier cette zone extérieure, celle de l’infidélité et du non-respect du contrat.

Bien entendu, chaque ménage a sa flexibilité. Il existe une véritable diversité : libertinage, échangisme, platonisme, triolisme… Il y a tellement de vision de la relation et autant de l’infidélité.

Le dépassement des limites

Vient, un jour, cet instant où l’on découvre la vérité. Transmise avec honnêteté par un(e) partenaire un lendemain de soirée ou encore déduite par la découverte d’un échange douteux flagrant, elle fait mal, elle transcende. Incompréhension, colère, tristesse, égo, il peut y avoir tant de ressentis spontanés. Finalement, quelque chose s’est brisé, la confiance s’est envolée.

Que ce soit du regard sur un(e) autre ou de « l’échangisme un peu sans toi » comme le chante Odelaf, on se retrouve blessé dans un accord. Tiraillé(e) entre départ, pardon et/ou réparation.

L’onanisme et le fantasme

Vient cette question souvent épineuse, celle de la masturbation. Cette pratique individuelle largement démocratisée pour tous et toutes peut parfois laisser de marbre. « Je ne le/la satisfais pas », « Je ne suis pas sa seule source de plaisir et d’envie ». Notre égo, notre envie d’être « unique » est bien mis à l’épreuve : De la célébrité télévisée qui nous fait fantasmer de par son charme ou sa beauté jusqu’à ces sites qui endorment notre imaginaire en donnant à manger à nos pulsions animales, il est essentiel de communiquer nos désirs, nos douleurs, nos surprises, sans dramatiser ni culpabiliser.

Vers l’infini et au-delà (de notre être)

Après tout, c’est peut-être simplement ça un couple fidèle, deux humains qui communiquent avec bienveillance, s’écoutent activement, réparent conjointement, négocient et font en sorte de respecter des règles communes dans la prise en compte de leur être profond.

C’est une réflexion personnelle, j’espère qu’elle abreuvera des questionnements sans heurter d’égo.

Bienveillance et raclette

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Written By: Tristan

Étudiant en formation pour adulte au numérique, je suis passionné d'anthropologie, d'éducation, de développement personnel et de culture. Appréciant l'écriture, l'échange et l'insolite, je suis devenu membre du "P'tit Rennais" dans le but de m'ouvrir à de nouvelles réflexions et rencontres.

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