Nomatter : « C’est la musique qu’on kiff qu’on veut produire »

Récemment Le P’tit Rennais a rencontré pour vous un jeune groupe rennais composé de 4 rappeurs et beatmakers de 20 ans. Ils font de la musique ensemble depuis 3 ans sous le nom de Nomatter.


Comment vous êtes-vous rencontrés ?

NMTT : On s’est rencontrés tous les 4 au lycée dans le Finistère à Carhaix. On était en internat la semaine, c’est ça qui nous a rapprochés.

Comment a commencé votre histoire, la formation de votre groupe ?

NMTT : Après avoir quitté le lycée on est arrivé sur Rennes, on était déjà dans le délire musical. On était pas tous les 4 ensemble au début. Puis il y a 3 ans maintenant, on a commencé le son tous les 4. Les choses sérieuses, elles ont commencé il y a réellement 2 ans.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire de la musique ?

NMTT : On se faisait chier à l’internat, on faisait des impro pour tuer l’ennui. Mais ça a vraiment commencé quand Jung Böld a acheté du matos avec son argent de coté. On a investi et on allait chez lui pour faire du son. Au début, c’était juste pour rigoler histoire de découvrir le matériel et à force de faire ça on s’est dit :

En fait, c’est la musique qu’on kiff et c’est ce qu’on a envie de faire

Nomatter

Vous avez acheté quoi comme matériel pour débuter ?

NMTT : Du matériel premier prix. Micro, carte son, enceinte et casque. Même aujourd’hui on a le même matos, juste le micro qui a changé, c’est tout. Ça fait toujours l’affaire.

Niveau projets/sons vous en êtes où ?

NMTT : On a beaucoup de maquettes. Après, à 4, on a plein d’idées. On commence plein de choses et ça diverge un peu. On n’est pas toujours sur la même longueur d’onde et c’est ça qui est cool. Mais c’est aussi ça qui fait qu’on a plein de maquettes et qu’on s’éparpille un peu. On a déjà un son sur les plateformes. Un son est sorti récemment sur YouTube, c’est du rap en breton. On en a aussi un qui va sortir dans pas longtemps. Sinon, on va essayer de sortir environ un son par mois minimum. C’est l’objectif qu’on s’était fixés. Histoire de donner du contenu jusqu’à la sortie de notre premier projet. 

Le nom Nomatter, ça vient d’où ?

NMTT : On finissait notre premier son pour le concours du festival Bars En Trans. Comme un challenge, on avait 2 jours pour tout boucler. Ça faisait un moment qu’on avait pris du niveau et qu’on apprenait à faire des choses. On avait de la matière, on savait ce qu’on voulait faire. En 2 jours, fallait qu’on termine le son, et on a réussi. Sur le coup, on s’est dit: « il faut avoir un nom ! ». On était à la cave, le lieu où on enregistre et on est parti sur le principe de « rien à faire » et de « matière » (matter en anglais) et quand on a mélangé les 2 c’est le nom de Nomatter qui est sorti.

Nomatter – Lakdadreiñ

Quelles sont vos inspirations musicales ?

Jung Böld : Ça a commencé par du rap FR à l’ancienne genre Disiz et on est vite parti sur du délire trap. Plus récemment, c’est parti à 100% sur du rap US genre Young Thug, Travis Scott et sur de la trap marocaine, c’est lourd ! 

Amnaï : Moi je faisais de la guitare quand j’étais petit donc j’écoutais pas mal de rock et le rap est venu plus tard. Y’a environ 5 ans, il a pris plus de place que le rock. J’écoutais du rap US mais plus à l’ancienne du style Tupac ou Nas.

Lovlow : Sinon le rap FR en général, j’écoute pas beaucoup de rap US. Moi c’est plus la vibe « sucrée ». Je m’inspire de tout ce que je trouve. 

Lil 4eign : J’aime plus la vibe underground du rap FR. Sinon j’aime pas mal Lil Uzi Vert du côté rap US.

NMTT : Chacun écoute les sons, influences de chacun et c’est ça qui donne un truc sympa dans le groupe. On a tous une identité propre. On est potes, on a découvert qu’on kiffait des trucs en commun et là on a commencé à faire du son. Même si ce que l’on fait ça reste du rap, chacun apporte sa petite idée.

Quel est votre état d’esprit vis-à-vis de votre groupe et de votre musique ?

NMTT : Le côté « rien à faire » marche bien. On ne se fixe pas de genre. Dès qu’il y a un truc qui nous parle, on « tape dessus ». C’est ça qui est difficile aussi. Vu qu’on part dans tous les styles, les sons ont très vite rien à voir entre eux. Du coup, faut arriver à sa cadrer histoire que ça parte pas dans tous les sens. C’est aussi pour ça qu’on a créé notre chaîne YouTube. C’est pour créer des playlists en fonction des genres et différencier chaque style.

Où est-ce que l’on peut suivre votre actualité musicale ?

NMTT : On a un Spotify, une chaîne YouTube et un Soundcloud aussi. Notre chaîne YouTube va nous permettre de mettre tous nos sons, tout ce qui nous fait kiffer. Ça sera nos vibes du moment, les idées qu’on a en tête et qui ne sont pas forcément dans le cadre d’un projet ou d’un EP. Instagram aussi pour balancer toutes les infos.

Est-ce que vous cherchez des scènes ?

NMTT : Pas pour le moment. Faudrait qu’on s’entraîne avant mais ça reste une ambition, un objectif pour nous. Pouvoir aller sur scène avec du contenu, avec un projet qui nous fédère tous les 4.

Un petit mot pour Le P’tit Rennais ?

NMTT : Notre ambition c’est avant tout de rester cohérents et de maintenir une certaine harmonie dans un univers qui reste le notre et qui soit clair. Essayer de canaliser nos idées. Après ce serait de commencer par nous-mêmes niveau clips pour apprendre. Et merci au P’tit Rennais.

Vous l’aurez donc compris, Nomatter reste un jeune groupe prometteur et plein d’envies sur lequel la scène musicale rennaise va devoir compter durant les prochaines années.

Written By: Thomas Eliaba

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