Rencontre avec Moonwise pour la sortie de leur album

Nous sommes allés rencontrer le batteur, Guillaume et la claviériste, Axelle, du groupe Moonwise. Ceci à l’occasion de la sortie de leur premier album. C’est dans l’ambiance bon enfant et chaleureuse de l’artiste assoiffé que nous nous sommes posés pour discuter de tout ça.

Je voudrais d’abord comprendre la gestation du projet. J’ai pu comprendre qu’il y avait un album qui arrivait ?

Guillaume : On avait fait un EP de 4 morceaux avant, et là, il y en a 9, avec une nouvelle formation. Axelle qui est là n’était pas sur l’EP.

Axelle : Moi je suis arrivée en mai dans le groupe. C’était Sam, le guitariste, qui m’a proposé d’enregistrer les claviers pour l’album et puis finalement je suis restée. Je connaissais aussi un peu le bassiste. C’était à l’époque du couvre-feu. J’ai donc enregistré tous les claviers de l’album.

Guillaume : On n’est pas un groupe de Funk où c’est la méga fiesta. On a des morceaux qui bougent bien sûr, c’est pas un truc ultra psyché et tout. Mais dans l’ambiance il y a un côté intimiste avec une patte bien à nous. A nos concerts il y a moyen de danser mais on essaye surtout de mettre les gens dans un mood, dans notre univers sonore.

Axelle : On essaye aussi de plus en plus à réfléchir à l’aspect scénique, comment faire venir l’image en live, l’aspect scénographie. Pour l’instant, on n’a pas grand chose mais ça va pas tarder.

Comment vous composer d’ailleurs ?

Guillaume : Ce qu’il se passe c’est qu’il y en a un qui amène une idée et chacun y ajoute quelque chose et ça fait un morceau. On va dire qu’on n’a pas réellement une personne qui s’occupe de la composition et les autres qui suivent. Il y a beaucoup de morceaux dans lesquels c’est juste le bassiste qui a amené un riff et après on a tout composé autour. Ou alors Sam à la gratte, ou moi qui amène un rythme.

Est-ce que dans vos références respectives il y a de la complémentarité ?

Axelle : Dans le groupe, ce qui nous rassemble, c’est surtout la folk. On en écoute beaucoup.

Guillaume : Sam et moi venons du Jazz. William lui vient plus du Folk. Il avait fait avant un album Folk en solo. Max qui est plus funk groove. Et toi Axelle, tu te rapproches un peu de nous, tu as fait Musique Actu / Jazz.

Axelle : Il y a beaucoup de gens qui m’ont dit que ça faisait penser à Jamiroquai sur certains aspects. Avec la voix du chanteur et les couleurs. On le dira pas nous mais beaucoup nous le disent. Moi en soi, ça ne me dérange pas.

Guillaume : On a d’ailleurs mis beaucoup de temps à chercher notre esthétique au début, quand on était que tous les quatre, on ne savait pas trop encore la direction artistique qu’on allait prendre. On a surtout essayé d’harmoniser notre Set Live, c’était beaucoup plus décousu avant. C’est là aussi que le Covid a eu du bon sur notre musique. Ça nous a permis de nous poser et de trouver notre homogénéité dans ce qu’on voulait proposer. On a maintenant une direction artistique beaucoup plus cohérente, on a plus besoin de chercher notre style.

Est-ce qu’après le Covid c’est plus compliqué de vivre de sa musique ?

Axelle : Le Covid, bien sûr, a énormément joué, avec la fermeture des salles. Déjà qu’avant, rien que pour les petits groupes qui voulaient survivre, c’était très compliqué, c’est encore pire maintenant. Pour les bars, faire jouer des musiciens ne devient plus une évidence, car financièrement ils sont devenus très fragiles.

Après, avec l’année blanche pour l’intermittence et là cette période après l’été, ça commence à reprendre. On sent que les gens en veulent.

Guillaume : Pour revenir à l’intermittence, c’est vrai que c’est quelque chose qu’on ne vise pas tous dans le groupe. Max par exemple est instit’, William, lui, est psychiatre, il a un cabinet. Il est un peu plus âgé que nous.

Vous attendez quoi de ce nouvel album ?

Guillaume : Le première partie d’Aya Nakamura au Stade de France bien sûr (rires)

Nouvel Album

J’ai l’impression que sur Rennes, il y a énormément d’échanges et d’entraide dans le monde de la musique. Est-ce que ça n’entraine pas un peu un entre-soi ou des dérives un peu toxiques de ce genre ?

Axelle : Ca dépend des gens je pense, des fois ça peut être toxique. C’est clair que ça peut donner cette impression, je l’ai vu aussi cet aspect de concurrence à certains moments au départ. Mais je pense qu’il faut juste enlever soi-même cet aspect. Dans le temps, je trouve qu’au contraire, c’est vraiment ouvert et bienveillant. Il y a constamment des nouvelles personnes qui arrivent. Notamment dans les différentes Jams organisées dans la ville.

Guillaume : Je trouve qu’on se tire tous vers le haut, c’est pas communautaire non plus mais il y a un aspect un peu comme ça de tribu. Même si des fois tu peux avoir de la comparaison avec un musicien, ça peut avoir un effet bénéfique. C’est super important je pense quand tu es musicien d’être entouré d’un environnement comme ça, ça te permet d’apprendre beaucoup de choses.

Written By: L'Hermite Sombre

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