Retour sur le Stunfest 2018, entre e-sport et jeux indé
On est allé voir ce qui se tramait place Charles de Gaulle le week-end du 18 au 20 mai. Après plus de 2 ans d’attente, le Stunfest était de retour. Rapide tour d’horizon de l’événement gaming de l’année.
Après un moment d’absence en termes de grands événements, l’association leader dans le domaine du jeu vidéo à Rennes, 3 Hit Combo, organisait une édition gavée de surprises. Au départ, le Stunfest, c’est surtout des tournois entre grands joueurs, notamment autour du jeu Street Fighter. Véritable institution, personnellement je n’ai jamais réussi à être bon, étant plutôt adepte de Soul Calibur II sur Gamecube. Mais cette année, le Stunfest, c’était une orgie de propositions qui nous poussent à creuser la question de la légitimité de l’e-sport comme un véritable sport. Car la compétition était réellement présente.
Principalement axés sur le jeu de combat, les tournois s’agençaient autour de plusieurs jeux. On peut bien sûr citer Street Fighter V mais aussi Dragon Ball Fighter Z ou encore Super Smash Bros WiiU. Il y en avait vraiment pour tous les goûts et quand on n’est vraiment pas habitué à ce monde, on ne peut que s’extasier devant le grouillement, les codes et la solidité de l’organisation. On en ressort en s’exclamant : « mais oui bien sûr, un nouveau sport est né, je n’ai plus aucun doute maintenant ! ».
Étendu sur une semaine avec des événements multiples, notre équipe s’est surtout concentrée sur le festival au Liberté se déroulant le weekend, le noyau de la manifestation étant réservé aux pros du gaming avec plusieurs tournois. Des joueurs du monde entier étaient au rendez-vous, donnant lieu à une adversité de haut vol. Même pour un novice dans le milieu comme moi, la beauté des combats saute aux yeux. On ressent de la stupéfaction face à la qualité du jeu et de lecture des sportifs présents.
La programmation du Stunfest attire petits et grands
Mais le Stunfest, ce n’était pas que ça. C’était aussi des conférences autour du jeu vidéo et du numérique. Des stands autour des différentes orbes vidéo-ludiques. On pouvait noter des stands de VR mais aussi sur le jeu vidéo indépendant. Bien plus présents que les éditions précédentes, ils ont attiré petits et grands.
Il y avait de tout, du jeu de gestion tour par tour au jeu de tir. Chacun pouvait tester les versions finales des jeux et discuter avec l’équipe de développeurs pour une meilleure compréhension de la phase de gestation d’un projet d’une telle envergure. « Il nous a fallu entre 3 000 et 4 000 heures de travail pour aboutir à ce résultat », nous confiera l’un d’eux. Par-delà l’aspect ludique d’un jeu vidéo, c’est aussi une philosophie et des valeurs qu’ils souhaitent transmettre. Promouvoir ce pan, c’est permettre à des œuvres d’art d’exister et d’être plus visibles.
12 000 personnes ont profité du festival, dont 600 compétiteurs. On peut donc remercier la grande flopée de bénévoles et, bien sûr, 3 Hits Combo pour cet événement. Merci également aux 940 membres du staff (salariés, techniciens, bénévoles, intervenants, médias…). Encore une fois, cette édition du Stunfest était dantesque à tous les niveaux. Une action décisive dans la transition du jeu vidéo d’un art à part entière à un sport légitime de par sa compétitivité et sa complexité.
L’association ayant réalisé un important déficit à l’issue de cet événement, elle ne pourra pas remettre le couvert mais on espère la voir revenir prochainement sur le devant de la scène !
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