Retour sur la Trentième de Chauffer dans la Noirceur

Retour sur les 30 ans d’un des festivals de coeur dans l’équipe du P’tit Rennais. Pendant 4 Jours, du 14 au 17 Juillet, ce fut le moment de quitter terre et de rester dans un laps de temps en dehors de la réalité.

Je crois que tous les ans je narre ô combien ce festival est important, qu’il ouvre la saison de l’été, que son line up est tous les jours très différent du reste de la proposition des festivals estivaux. Et bien je ne vais pas changer mon fusil d’épaule. Cette année, c’était pareil mais en mieux. Un site aménagé différemment, avec plus d’espace et donc plus d’activités aussi. Des performances scéniques toujours aussi incroyables. Quelle surprise par exemple de découvrir les Têtes Raides le premier soir. On se murmurait derrière moi qu’ils avaient été programmés pour remplacer un groupe au dernier moment. Parce que des annulations, il y en a eu, mais rien de décourageant au vu de l’ambiance globale du festival. Daughters of Reykjavik, autre grosse claque. Mon groupe préféré restera quand même L’Envoutante. Ils ne sont que deux sur scène et pourtant ils balancent une énergie tellurique qui te prend par la col et ne te lâche plus pendant plus d’une heure.

Parce que c’est ça Chauffer dans la Noirceur, une proximité. Il n’y a pas de réel statut entre les gens. Que tu sois bénévole, festivalier, artiste ou journaliste, on est tous logés à la même enseigne. On est tous là dans un but précis: passer un très bon moment au bord de la plage et penser à autre chose qu’aux affres du monde. Tu ne viens pas juste pour écouter de la musique, tu viens pour rencontrer des gens, danser sur des rythmes endiablés, jouer au Bourkar. Le Bourkar est unique au monde puisqu’il est issu d’un pays imaginaire, Citudor, une île fictive avec son hymne, son drapeau et… son sport. Un mélange de rugby et de handball créé dans l’idée d’un rassemblement d’esprits fous. On peut y participer sur la plage, d’autant plus qu’il s’agit d’un moment fédérateur. À tel point que les rendez-vous se succèdent d’année en année pour la revanche. C’est une véritable institution qui revient depuis déjà pas mal d’années. Comme un rituel, les équipes se retrouvent dans la bonne humeur.

J’avais eu peur que la chaleur soit bien trop forte pour ce festival, mais n’oublions pas qu’il se déroule à côté de la plage et donc une petite baignade matinale faisait toujours le plus grand bien! Pour le bilan, ce fut 22500 festivaliers et beaucoup de bonheur. On se dit à l’année prochaine !

Written By: L'Hermite Sombre