Rocky : « Avec le prisme de la pop, on peut tout faire passer » [BARS EN TRANS]

 

À l’occasion des Bars en Trans, Le P’tit Rennais est allé interviewer Rocky au 1988 Live Club. Nous retrouvons le groupe Parisiano-Lillois composé de la chanteuse Inès puis Laurent, Tom ainsi que les deux Olivier qui sont multi-instrumentistes.


Comment s’est formé votre groupe ?

Inès : On s’est rencontré il y a quatre, cinq ans à Lille. Les garçons venaient de finir un projet qui s’appelle « TV Glory », ils étaient en train de changer de son, d’aller vers des choses un peu plus électroniques. Ils n’avaient pas de chanteur et un pote nous présente et ça « match  » toute suite très bien, donc on crée Rocky ensemble.

Le nom Rocky a-t-il une signification particulière ?

Laurent : On cherchait un nom très pop, car on voulait faire de la pop avant tout et Rocky c’était une icône pop année 80 qui était assez importante dans l’imaginaire populaire. Pour qu’on ai envie de prendre ce nom la et de le détourner, voilà, changer de destination : on fait un groupe, on prend un truc nouveau. Et puis, c’était pratique, c’était connu dans toutes les langues et déjà identifié, surtout sur internet.

De gauche à droite : Laurent, Olivier(1), Olivier(2), Inès et Tom

Vous avez sorti votre dernier album « Soft Machines », pouvez-vous nous en parler ?

Laurent : On a commencé à composer l’album en 2014, après la sortie de l’EP. Ce sont les garçons qui ont composé la musique et Inès pose sa voix et ensuite la chanson évolue, voilà on se répartit les rôles comme ça. Et au niveau des influences on en a beaucoup, c’est assez dur à citer comme ça.

Tom et Olivier(2) : Avec le prisme de la pop on peut tout faire passer, l’influence RnB d’Inès, des trucs plus rock ou dance de nous, donc c’est ce mariage là, à travers le prisme de la pop, qui fait que l’album est un multiple brassage d’influences diverses.

Laurent : Après, ça reste pop, dance, un peu house ou même reggae.

Pourquoi avoir choisi le nom « Soft machine » ?

Inès : Pour plusieurs raisons, d’abord on avait un album qui était « Love the soft machines », on aimait déjà la sonorité de « The soft machines » et après on s’est dit que ça définissait bien l’album, pour deux raisons. La première parce que effectivement on fait de la pop électronique donc ça a ce côté doux et accessible, et d’un autre côté qui renvoie aussi à tout le processus de composition. Quand les garçons allument leurs machines et se lancent dans l’écriture, il arrive parfois des accidents et c’est ça le côté « soft machines ». Tu lances un truc, ça fait un truc hyper cool, tu le pousses plus loin et c’est le côté sensible de la machine, un peu aléatoire et magique.

Vous avez eu des retours positifs sur votre album ?

Inès : Oui, on a un super accueil. Pour nous ce n’était pas super évident de savoir si ça va cartonner. Mais, c’est vrai que tout se mélange d’influence. Nous, on se disait peut-être qu’on va perdre les gens. Ça se fait pas trop en ce moment sur des groupes français de pop électronique. Mais en fait, on se rend compte que les gens sont capables d’apprécier des morceaux très différents. Et ça, c’est une bonne surprise ! 

C’est toi qui écrit les paroles Inès ?

Inès : Oui c’est moi qui écrit les chansons. J’écris avec des gens parfois sur l’album et j’essaye de raconter les choses que je vis, ce que les copains vivent, la famille, tout ça et on fait une petite histoire en 3min30 quoi.

 

Tu dois ressentir beaucoup d’émotions. Ce n’est pas trop dur d’interpréter la vie de ses proches à travers la musique ? 

Inès : Écoute, c’est vrai qu’en live je fais en sorte d’interpréter, mais c’est un live très énergique, donc parfois le « power » qu’on a tous sur scène prend peut-être plus le pas sur le sens, mais ce n’est pas gênant parce qu’on essaye d’être sur un truc hyper positif, hyper dansant, et presque dans une interprétation plus physique que contemplative.

Toutes les chansons sont en anglais, voudrais-tu un jour en écrire en français  ?

Inès : Il y a un morceau sur l’album ou le refrain est en Mina. Je suis d’origine Togolaise, c’est un dialecte qu’on parle beaucoup au sud du Togo. Pas encore en français mais pourquoi pas, ce n’est pas exclu du tout. 

Peut-être qu’en anglais, le message est diffusé à un plus large public…

Inès : En fait, c’est que c’est simplement la musique que j’ai écoutée, je n’ai pas de référence française qui m’ont vraiment marqué, donc pour moi c’était vraiment évident et je pense qu’on a tous écoutés des chansons plus US que française, c’est la langue de la pop.

Un mot sur la scène, qu’est-ce qu’elle vous procure ? 

Inès : On est content, on aime bien (rires). 

Laurent : On a l’énergie des gens. Quand tu fais un disque, tu ne sais jamais si c’est bien, tu n’as pas de vrai retour. Alors que sur la scène on a directement, physiquement la sensation de voir les gens, de ressentir ce que tu fais.

Olivier(2) : Oui, et puis tu as la liberté des morceaux de 3min30, tu peux les exploser un peu, mettre des intros, et le côté plus dance du groupe prend plus de sens sur scène.

La scène du 88 est assez restreinte, n’est-ce-pas une difficulté pour vous, vous qui avez l’habitude de prendre beaucoup d’espace en live ?

Inès : Non au contraire, on aime les petits clubs comme ça, on essaye de se serrer le plus possible afin de garder une énergie ensemble.

Les Bars en Trans ça vous évoque quoi ?

Laurent : C’est super, c’est quand même une institution en France. En décembre, t’as les Trans’ et les Bars en Trans. Même si au début les Bars en Trans c’étaient moins évident. Finalement, aujourd’hui, avec leurs histoires de « hangars à avions », les Bars en Trans gagnent. Parce que quand le festival était dans la ville, c’était vraiment super, c’était au Parc Expo et maintenant que c’est là-bas, c’est horrible, en tant que public on prend beaucoup moins de plaisir à aller là-bas et peut-être plus de plaisir à rester à Bars en Trans, pour profiter de la ville.

Vu que votre nom est Rocky, est-ce que le message que porte votre musique est plutôt centré sur le rassemblement ou bien la revendication?

Tom : C’est éminemment positif, on essaye d’envoyer que des ondes positives, pourquoi pas en effet un message de revendication sur le fait de se battre et de ne jamais baisser les bras

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour la suite ?

Rocky : Plein de concerts partout.

Written By: Le P'tit Rennais

No Comments

Leave a Reply