Urbex vie

Si vous aussi, à l’instar de notre équipe, vous avez à votre actif quelques centaines d’heures perdues à divaguer sur YT; vous avez probablement déjà visionné des vidéos d’urbexers. Vous connaissez peut-être Mamytwink, AMIN ou encore Le Grand JD? https://bit.ly/2LIflSd

Pas d’inquiétude, si vous ne les connaissez pas, il est encore temps de vous passionner pour la pratique. Pour vous éclairer, l’urbex c’est la contraction d’urban exploration. Il s’agit d’une pratique artistique et/ou sportive qui consiste à visiter des lieux laissés pour compte, en ville, en périphérie urbaine et parfois même en province. Il peut s’agir d’exploration de châteaux, de catacombes, de maison “hantées”, de friches industrielles, de sanatoriums, ou encore de stations de métro désertées. Et tant de choses encore.

L’Urbex suscite beaucoup d’intérêt de la part des internautes. Nous avons observé ses adeptes de plus en plus nombreux qui s’organisent notamment en communauté sur les réseaux. La pratique s’est démocratisée ces dernières années. Malgré tout, elle demeure entachée à une sorte de secret. Les lieux ne sont pas divulgués, les internautes interagissent uniquement à l’aide de photos. Et rares sont les nouveaux arrivants qui demandent des indications sans se faire réprimander. Et même lorsqu’Amin filme sa sortie des catacombes dans une de ses vidéos YT, sans donner d’indications particulières, des urbexers vont jusqu’à taguer son nom sur des tombes. Joyeux.

La démarche de recherche par soi-même est très inscrite dans la pratique. Beaucoup de phrases injonctives telles qu’“à toi de rechercher” sont commentées dans les différents posts. On incite à la recherche sur Google Maps. Quelques règles sont fixées sur les différentes pages liées à l’urbex, notamment celle de non-dégradation des lieux visités et la protection des lieux. L’urbex semble majoritairement concerner les 18-25 ans. Mais certains explorateurs dans l’âme, plus âgés, semblent eux aussi s’y aventurer. L’illégalité de la pratique ne pousse-t-elle pas certains urbexers à la recherche de sensations fortes? Les explorations sont menées dans la majorité des cas à plusieurs pour des raisons de sécurité. Et les fervents de la pratique sont généralement équipés de matériel vidéo nocturne.

A savoir que nous ne négligeons pas les aspects de dangerosité et d’illégalité de la pratique. On souhaite essentiellement vous offrir une vision globale que certains membres partagent de leurs pratiques. L’urbex permet l’expression sur des bâtisses abandonnées, sur des murs de friches industrielles, ou encore dans des souterrains oubliés.

Deux types d’urbexers semblent se profiler. Les téméraires, ces aventuriers en quête perpétuelle de nouveaux spots à découvrir. Et les passifs, ceux qui se nourrissent des anecdotes des autres au travers des vidéos qui permettent l’inter passivité. Mais quelles sont donc leurs motivations? Se procurer des frayeurs? Se réapproprier l’espace et le temps? Se mettre en danger? Saisir la dimension historique et le passé du lieu?

Written By: Jade Ropers

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