Qui es-tu Miles Morales ?

Tandis que j’écoutais ma playlist Hip-Hop old school, je n’ai pu m’empêcher d’écrire mon ressenti suite au visionnage de Spider-man : Into the spider verse. Comme s’il s’agissait d’un theme park à l’américaine, j’ai voulu récréer le moment.


Le nouveau et singulier pari de Sony et Marvel, Spider-man : into the spider-verse, a été nommé meilleur film d’animation lors de la 91ème cérémonie des Oscars. Par ailleurs, le long-métrage paraît dans une période « toyetic » et lors d’une période clé : décembre ! (Comme par hasard).

Ce délice en animation 3D tient son attrait de sa conception graphique et de son scénario et y ajoute un goût incontestable pour les bandes dessinées. Seul bémol, une publicité un peu trop répétée, mais à quoi d’autre peut-on s’attendre venant d’une industrie mondiale des plus puissantes? Ah ! Innocente… Mais qui est donc Miles Morales ?

Origine « technique » de Miles Morales

Après le manque de consistance avec la sortie de The Amazing Spiderman II, le piratage des mails concernant Marvel (bye bye Amy Pascal) et le manque d’idées pour faire tenir son personnage clé et trouver de nouveaux arrivants, la société de production cinématographique Marvel a décidé de partager son bébé avec Sony à condition de changer un peu (ou trop) le personnage. Après avoir eu un Tom Holland impeccable sur grand écran, nous ne pouvions espérer qu’un acteur ébouriffant en tant que protagoniste. Ce film crossover de 2018, basé sur l’ouvrage homonyme de 2014 de Dan Slott, a été une surprenante réussite.

Origine « fictive » de Miles Morales

Miles Morales est la trépidation de l’adolescence, héritière de la nouvelle ère numérique. Mais la valeur ajoutée de ce personnage sans pair est qu’il garde avant tout le caractère de ces anciens collègues. Mais, alors, s’il a les mêmes caractéristiques que les anciens personnages, qu’est ce qui déchire ? Certes, la nouvelle enveloppe plus « trendy »,mais aussi et surtout ses problèmes, perçus comme normaux pour la plupart des spectateurs. Nous comprenons ses luttes journalières, ses hontes, ses peurs. Son triptyque de super-héros : loyauté, promesses tenues et valeurs puissantes face à un Wilson Fisk qui comme tout autre vilain bien construit, nous fait réfléchir plutôt que le détester (quoique…)

Les différentes versions de Spiderman dans de multiples réalités parallèles ne sont pas du tout négligeables : nous retrouvons Spider-Gwen qui est assez bien définie en tant qu’amie du personnage principal, Super-Ham, le gros wtf du Spiderverse, Peter B. Parker, une version dégoutée et très intéressante de Peter Parker (même si dans le film il fait plutôt objet de passages comiques) sans oublier Spiderman Noir qui fait penser au Rorsasch d’Alan Moore mais en plus drôle (non ?).

La richesse de la couleur, du dessin et la modernité ont été paradoxalement mises en valeur à partir de la technique 3D qui m’a rendue fan inconditionnelle de ce mélange d’univers. « Easter eggs » tout au long du film : bandes dessinées et mentions à des écrivains et illustrateurs de toute la saga Spiderman. Aussi, l’utilisation de la bulle de pensée, née avec la bande dessinée et qui fonctionne à merveille, permet de connaître Miles d’une façon complice et spectatrice en même temps.

Si vous aimez le film qui évoque une nostalgie et une passion de l’art urbain à parts égales, vous pouvez attendre le spin-off de Spider-Gwen avec d’autres femmes-araignées.

Written By: Laura Jones

Journaliste passionnée du septième art et l'espace numérique. Je me balade entre la comm et le storytelling. Créatrice du verbe to hitchco(o)ck.

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