Chris Dogzout : « Il y a plein de choses à faire et à amener à Rennes »

Doté d’une personnalité multi-casquettes, Chris Dogzout, Parisien d’origine, est désormais installé à Rennes. Le P’tit Rennais a voulu le rencontrer pour parler musique, mais aussi de sa nouvelle ville.

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Tout d’abord, pour le public qui pourrait te découvrir avec cette interview, peux-tu te présenter en quelques phrases ?

Chris Dogzout, je suis DJ/Producteur/Musicien, j’ai 24 ans et je m’occupe du label Dogzout.

A quel âge as-tu commencé à faire de la musique ?

Je suis rentré au conservatoire à l’âge de 6 ans, j’ai commencé avec la batterie, puis à mes 12 ans je suis devenu bassiste. Et puis vers 17-18 ans, je me suis mis à la prod.

Comment tu décrirais ta musique ?

Avant, je m’enfermais un peu, je me mettais dans des cases à chaque période de mon évolution. J’ai fait du métal au début, puis du jazz… Mais vu que j’aime tous les genres, aujourd’hui, mon style est de mélanger les vibes. Le DJ Set Chris Dogzout, peut mélanger techno et trap, du coup je peux être programmé sur n’importe quel line-up.

 

Au P’tit Rennais, nous avons pu écouter ton nouvel EP Scriptures avant sa sortie. Pour ceux qui n’ont pas encore eu cette chance, peux-tu nous en dire quelques mots ?

C’est de la musique sensuelle, un peu love, limite sexuelle. Des basses intenses, profondes. Quand je suis triste je peux faire de la trap bien sombre mais maintenant que j’ai une meuf, je suis dans ce genre de mood !

Sur l’EP , il y a deux collaborations avec des chanteurs, Grim et Hartry. Peux-tu nous les présenter et nous expliquer comment s’est déroulée la collab’ ?

Hartry est une chanteuse canadienne que j’ai rencontrée sur Soundcloud. On se suivait mutuellement, j’ai eu envie de faire une track avec elle. Je la lui ai envoyée, elle a kiffé et me l’a renvoyée avec son couplet.

Pour Grim, on avait déjà fait une collab’ avec Yäl qui est signée sur le label Dogzout. Du coup, je l’ai invité sur l’EP, le track défonce et c’est la chanson principale du projet.

Quels logiciels utilises-tu pour créer ta musique ?

Je bosse sur Logic Pro, c’est comme ça que j’ai appris la MAO. J’utilise aussi Machine : je compose avec ce logiciel puis exporte les boucles dans Logic, ou compose directement dans Logic.

Aujourd’hui quels artistes influencent ta musique ? (Ou quels artistes écoutes-tu en ce moment ?)

Il y a un artiste qui m’a toujours perturbé depuis qu’il est arrivé. C’est Stromae. Trop de puissance, trop d’efficacité. Sa musique est pointue, elle est simple et les paroles ont du sens. Ça parle à tout le monde : ma mère kiffe Stromae, tout le monde kiffe Stromae ! Je n’ai jamais entendu personne dire que c’était de la merde ! Pour moi, ce serait la collab’ du turfu !

 

Tu habites actuellement à Rennes, quel regard portes-tu sur la ville ?

C’est une ville où il y a plein de choses à faire, à amener, plein de styles qui ne sont pas encore là. Des scènes comme l’Antipode, le 88, ou l’Ubu, c’est très bien car la prog’ est plus ouverte. Les choses changent mais il y en a encore plein à amener, tu ne peux pas jouer n’importe quel style de musique.

Parle-nous un peu plus des soirées que tu organises au 88, les soirées FOGO…

La première FOGO était très cool, car c’était un mélange de musiques acoustiques et de musiques club. Avoir un live de basse/guitare sur un set à 3 heures du mat’, les gens ont grave kiffé.

Quelle est la suite pour toi maintenant et que peut-on te souhaiter pour le futur ?

Du cash (rires) !