Hyphen Hyphen incendie le Liberté avec de la pop électronique féminine

Comment définirais-tu le style de Hyphen Hyphen ? Bah, c’est de la pop électronique, je ne sais pas comment te dire…


C’était un samedi pluvieux comme seulement Rennes sait nous offrir. Les rennais avaient besoin de mettre fin au froid et de s’éclater. La vitamine a été distribuée par les membres du groupe niçois. Après un premier très bon moment avec Yanis (@mynameisyanis) sur scène pour chauffer la salle, le groupe niçois a mis le feu au Liberté le samedi 8 février pour contrarier la pluie bretonne.

Le spectacle commence : une lumière avec des nuances grises et blanches accompagnée par des battements de cœur qui laissaient voir au fur et à mesure la figure de Santa, tout à droite de la scène, comme si un ange de l’enfer venait de se poser. La voix d’Adam, les baguettes de Zoé et le plectre de Line accompagnent cette mise en scène dantesque. Jusque-là, le mystère n’était pas dévoilé.

Des lumières néon qui dessinaient le H mythique du groupe ont éclaté dans le noir et tout à coup, les mains du public ont commencé à s’agiter. Des mains qui ont fini en poings levés lors de son hit « Like Boys ».

C’était l’anniversaire de Zoé Hochberg, la batteuse du groupe, qui a dit à propos des crêpes bretonnes en allemand : « Ich liebe pancakes », ce qui n’a, étonnamment, pas provoqué de guerre mondiale dans le public quant à l’usage du terme anglais.

Santa, qui était au taquet toute la soirée, est descendue avec un crayon noir pour mettre de l’encre sur les joues de ses fans. Elle a pris le temps de dessiner, de maquiller ses fans qui étaient très satisfaits par le déroulement du concert. La leader du groupe a de la prestance et de la voix, elle écrase la scène, elle parle avec son public et lui, en échange, il bouge avec elle et le reste de la troupe.

Personnellement, Hyphen Hyphen était plus qu’une réponse à une question si simple comme un style musical. C’était l’essence du rock féminin de Pat Benatar dans les années 80, des sœurs Ann et Nancy Wilson dans les 70 – gardant les distances-.  Ils ont assuré sur scène avec beaucoup de dialogues et avec la rage propre du rock, des battements qui dansent toujours avec cet esprit ado, toujours fâchés, toujours souriants. Dès « young leaders », Hyphen Hyphen a été un coup de cœur.

Written By: Laura Jones

Journaliste passionnée du septième art et l'espace numérique. Je me balade entre la comm et le storytelling. Créatrice du verbe to hitchco(o)ck.

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