Voyage volcanique et onirique dans le Jazz de Sylvain LeRay

Pour la sortie de son album, le très talentueux pianiste est venu se confier à la rédaction du P’tit Rennais pour nous expliquer son univers et son expérience dans le monde du Jazz


Pourquoi Sylvain LeRay Trio et pas un autre nom pour ton groupe ?

Effectivement j’aurais pu prendre un nom de groupe et appeler ça Unchosen Way par exemple, comme mon album, mais comme je suis à l’initiative du groupe et que ce sont mes compos on a gardé ce nom.

J’aime bien toutefois laisser une place aux autres musiciens, c’est très important. Ça s’est fait naturellement en fait, j’aime bien quand ça se passe comme ça. Le projet de l’album c’est aussi ça, laisser les choses se faire par elles-mêmes.

Je suis entouré pour ce projet de Simon Prudhomme à la batterie. Une des plus fortes rencontres que j’ai pu faire sur Rennes. On s’est rencontré en 2014, au tout début, on avait le même âge et on a un parcours assez similaire. Depuis 2 ans on joue tout le temps ensemble sur plusieurs groupes. On a donc développé une relation musicale très forte. On va dire que le trio est basé principalement sur cette dualité là.

Il y a aussi Philemon Regnault. C’est pas le même profil, il a 33 ans, il joue sur Rennes depuis un moment, il apporte un truc nouveau et rafraîchissant ainsi que ça précieuse expérience dans le métier.

Comment tu pourrais décrire ton univers musical ?

J’ai une formation Jazz, je me considère comme un musicien Jazz.

Mais en fait, pas que.

Ce qui ressort, c’est que je m’inspire de toutes les musiques, et je me fixe pas de limite dans ce que je compose. Je mets juste toutes les idées que j’ai en tête. Je ne me cantonne pas dans une case précise du Jazz. C’est un truc qu’on retrouve beaucoup chez les nouveaux musiciens Jazz. Et c’est aussi une grande partie de la philosophie que je partage avec Simon, mon batteur.

 Au niveau de la composition, on va dire que celui qui m’inspire surtout c’est Tigran Hamasyan. J’aime bien donner un aspect chaleureux à ma musique, j’aime bien que ce soit métissé. Comme une soirée au coin du feu. Même l’album est ultra éclectique.

Bien sûr ce qui m’inspire c’est aussi des choses dans ma vie.

La famille, la culture bretonne en général m’a beaucoup inspirée aussi. Je suis né dans une famille de musiciens. Mon père a sorti deux albums avec des amis de sa ville d’origine. C’est un mélomane, il ma transmis l’amour de la musique. Il collecté les chansons d’antan en allant chez les vieilles personnes pour récupérer les airs. Vu que c’est que de la transition orale, il n’y a pas de partition écrite de ces chansons. Tu est obligé de la faire, c’est un vrai métier, il y a des musicologues qui font ça de leur vie. Il a fait un album avec cela et il y a un morceau que javais joué avec lui. Et j’ai arrangé la piste qui se retrouve dans l’album.

Voilà pour la petite histoire.

Mais c’est un truc que Tigran Hamasyan fait aussi. Je pense même faire plus tard un album que dans cette dynamique.

Pourquoi un Crowdfunding ?

J’ai mis de l’argent de côté pour faire l’enregistrement et le mixage dans un super studio près de Vannes. Mais ce n’est pas assez encore, il faut aussi payer pour le mastering, le pressage des albums et les visuels aussi. Donc plein de trucs en plus. Et puis il y a aussi une interaction qui se fait avec le public. Ça nous force avec de la com sur les réseaux etc.

Donc vous avez fait Jazz à L’Ouest dernièrement, il y a des dates de prévues ?

Quand tu sors du conservatoire, ils font beaucoup jouer la scène locale car il y a une scène locale et elle est très dynamique. Jazz à l’ouest, quand tu regardes sa programmation, tous les artistes qu’il a fait jouer, il y a une grosse part d’artistes locaux. Nous on vient d’avoir notre DEM (diplôme du conservatoire) avec Simon, et il y a une première partie dédiée à cette tranche d’artistes qui sort du conservatoire. C’est une super date.
On a aussi pour le 21 et 23 mai le Jazz à Saint Germain, encore une super date de ouf.

Mais bien sûr on prévoit d’autres choses pour la suite, mais on peut pas encore en parler.

Tu as un mot pour le P’tit Rennais ?

Continuez à faire ce que vous faites, vous avez le smile et la banane. En plus vous parlez de la culture locale et ça c’est très important.

Written By: L'Hermite Sombre

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