Wakatépé : La mode durable au cœur de Rennes !

Le P’tit Rennais est parti à la rencontre de Fabienne Commault, gérante de la boutique Wakatépé, situé 16 Rue Maréchal Joffre.


La boutique Wakatépé a été créée en novembre 2019. Fabienne Commault est une adepte du bio, cette dernière mange bio depuis 35 ans. Elle s’est rendue compte il y a une dizaine d’années que les vêtements polluent beaucoup, et que leur fabrication n’est pas anodine.

« Même la création d’un vêtement en coton nécessite l’utilisation de beaucoup d’eau et de pesticides. » exprime Fabienne.

Fabienne Commault dans sa boutique Wakatépé

Afin de savoir ce qu’elle pouvait faire de mieux pour l’environnement, elle s’est renseignée pendant de nombreuses années, notamment en allant à des salons auxquels elle se rendait pour son travail. Étant dans le milieu du prêt-à-porter, elle prenait toujours un temps pour chercher diverses marques plus écologiques ou de nouvelles façons de faire.

“Je trouvais différentes marques répondant à ces critères, mais le style de vêtements ne me plaisait pas forcément. J’ai travaillé dans le milieu de la mode, j’aime tout ce qui est tendance, et je me disais que ce n’est pas parce que c’est bio qu’il ne faut pas que ce soit tendance, ce n’est pas incompatible”.

Intriguée par la marque 1083, une marque de jeans 100% fabriqués en France (excepté le coton). Elle décide donc de se rendre dans le sud-est de la France, plus précisément à Romans-sur-Isère, où se trouve le siège de 1083.

“La marque a été créée par des jeunes qui ont eu envie de faire changer les choses, et avec une très bonne maîtrise médiatique, ont réussi à faire connaître leurs jeans en France.

En passant trois jours là-bas, elle a pu observer leur savoir-faire et leurs techniques de conception. L’équipe de 1083 lui a donné beaucoup de conseils, mais aussi beaucoup de noms de marques qu’elle pouvait contacter pour son projet.

A partir de ce moment-là, elle a enfin trouvé des marques qui correspondaient à tous ses critères. A savoir : tendance et éco-responsables. En commandant des vêtements pour les magasins dans lesquels elle travaillait, elle s’est rendu compte au bout d’un certain temps que ce n’était pas ce qu’elle voulait, et que ce n’était pas très cohérent de mélanger les vêtements traditionnels avec les vêtements bio. Elle a finalement décidé de franchir le pas, et de créer une boutique afin de retrouver le cœur de son métier, c’est-à-dire la vente et le conseil d’une façon vraiment traditionnelle du commerce.

“Une personne qui n’achète pas forcément du bio doit pouvoir rentrer dans le magasin et être séduite. Le but est que la boutique attire une clientèle qui à la base doit se dire que le vêtement est beau, va l’essayer et se faire la réflexion que le vêtement est confortable ou bien taillé, puis on indique à la personne que le vêtement est bio et éco-responsable. Je pense que l’on peut attirer la clientèle au bio par le “beau”, et non par le côté rigoriste.”

Wakatépé propose par exemple une chemise en fibre de bois, qui traditionnellement pourrait être fabriquée en polyester. La chemise a donc un côté très soyeux, elle est esthétique, et présente un avantage au niveau de la matière puisque la fibre de bois présente une caractéristique thermo-régulante. La chemise va donc être ressentie plus fraîche l’été, et plus chaude l’hiver, contrairement à un vêtement en polyester. Toutes les matières naturelles, excepté le coton, vont être thermo-régulantes et vont donc s’adapter en fonction des saisons.

Wakatépé utilise également du lin, du chanvre, de la laine mais aussi du coton, mais toujours bio et éthique. Pour Fabienne Commault c’est ”indissociable”.

Il faut que les personnes qui ont contribué à la production de la matière aient travaillé décemment. Si on veut protéger la Terre, il faut protéger les humains également. C’est indissociable.

Pour s’assurer que les marques respectent les critères bio et éthique à la fois, Fabienne Commault travaille avec les labels les plus fiables et les plus exigeants. Par exemple, elle ne travaille qu’avec du coton certifié GOTS, la plus complète et la plus crédible vis-à-vis du consommateur en termes de respect de l’environnement.

“Les labels appartiennent aux marques avec lesquelles je collabore. Ensuite les marques nous disent quels labels elles détiennent. Cela se base aussi sur les relations avec les marques et leurs commerciaux. La marque Knowledge par exemple va franchir un cap supplémentaire en proposant du coton bio, mais qui va être issu d’un concept de permaculture, c’est-à-dire que la production de coton engendrera la création d’écosystèmes, qui pourront ensuite absorber le carbone. Ils font cela par conviction, comme toutes les marques avec lesquelles je travaille, qui sont motivées dans ce qu’elles font.”

Dès qu’on lui évoque le circuit-court (la vente directe du producteur au consommateur,) qui est souvent lié à l’éco-responsabilité, Fabienne C. parle de la marque Patrimoine avec laquelle elle collabore. Patrimoine est une marque rennaise qui propose un jean 100% fabriqué en France, à Vire en Normandie. Une marque qui produit également des marinières dont la conception est entièrement faite en France aussi. Cela dit, faire uniquement du circuit-court reste un “sacrifice” selon la gérante puisque faire du made in France coûte “plus cher.”

Le Covid n’a pas arrangé les affaires des boutiques et des magasins de vêtements à Rennes, et dans le monde entier. La boutique Wakatépé a vraiment beaucoup subi le premier confinement, il a été long et l’équipe n’était pas vraiment adepte des réseaux sociaux. Entre le premier et le deuxième confinement, la gérante a embauché une alternante : Eloise. Elle l’a aidée durant le deuxième confinement à gérer les réseaux sociaux. Du mardi au vendredi, elles créaient du contenu, faisaient des photographies et du click and collect. Malheureusement, le click and collect n’a pas vraiment fonctionné. En revanche, à l’ouverture à la fin du premier confinement, la boutique était davantage suivi sur les réseaux sociaux. Au mois de décembre, Wakatépé a fait un très bon chiffre. Par contre, quand le couvre-feu était à 18h, ce n’était pas le même impact.

Pour terminer sur une belle note, nous avons demandé à Madame Commault son ressenti sur la mode à Rennes.

Faire du beau a toujours été notre objectif. Par exemple, Kaki Crazy est vraiment l’enseigne qui nous a permis de démarrer, en 1992. C’est vrai que nous étions un peu les pionniers de la mode à Rennes. Ce magasin appartient à une génération, il s’est passé quelque chose là bas. Les gens ont de bons souvenirs de ce magasin.

WAKATÉPÉ

16 Rue Maréchal Joffre

35000 Rennes

Wakatépé, 16 Rue Maréchal Joffre, 35000 Rennes

Written By: Le P'tit Rennais

No Comments

Leave a Reply