Interview de la friperie « Rossignol De MesAmours »

Hé tournez manège ! C’est reparti pour un tour : « La Mode Est Rennes » ! En Mars,
c’est l’arrivée du printemps, l’occasion »de rencontrer la gérante de la friperie
« Rossignol De Mes Amours » Stéphanie Arzaud. Pour vous, je m’aventure dans son
univers : un univers affranchi et enchanteur. Tout au long de sa carrière Stéphanie
fait preuve de ténacité puisqu’après ses études universitaires à Paris, elle part
travailler à New York avant d’ouvrir son propre magasin vintage. Stéphanie rénove
de pièces uniques et intemporelles afin de présenter des pièces universelles.
Garçons et filles peuvent s’habiller dans sa boutique peu importe leur âge ! C’est
ainsi que la boutique continue de tourner, grâce à cet amour du vintage !

Lucie Le Houëzec : « Parle-moi de ton parcours professionnel
jusqu’à maintenant ? »
Stéphanie Arzaud : « J’ai étudié à la Sorbonne et à l’Ecole du Louvre. J’ai financé mes
études en travaillant dans le PAP. Je suis partie vivre à New York City pendant 3 ans où j’ai travaillé
à l’accueil d’un restaurant français Rentrée en France, j’ai travaillé dans la vente dans l’univers du
luxe. Parisienne, je m’habille aux puces depuis l’âge de 13 ans. C’est donc tout naturellement et par
passion que j’ai ouvert ma boutique retro à Rennes, car j’ai constitué un stock depuis des
décennies.' »

Lucie Le Houëzec : «Parle-moi de ton métier, des clients (les visés
et les différents types) et tâches globales à  accomplir lors d’une commande,
d’une vente et d’un showroom ?  Que penses-tu de la slow fashion / fast
fashion et de la vente d’occasion ?»
Stéphanie Arzaud : « Je suis passionnée et en transe lorsque je chine. De plus, j’adore
penser à mes clientes quand je trouve des pièces qui leur correspondent.
Je ne vise pas une clientèle car lorsque je chine c’est la pièce que je sélectionne… ni une taille, ni
une marque : tout est devenu intuitif. Ma plus grande fierté est d’habiller toutes les générations et
tous les sexes, sans restriction. Venant du luxe, je m’impose le protocole suivant :
Je chine à la pièce., les vêtements choisis sont lavés avec une lessive maison avant la présentation
en boutique, puis rénovés si besoin est. Je peux aussi présenter un article avec une « cicatrice »
auquel cas j’impute le prix et c’est la cliente qui choisit d’adopter ou non la pièce en connaissance
de cause. Le problème aujourd’hui avec la fast fashion c’est que les tendances sont brouillées : de
toutes façons, nous sommes en dehors des tendances !
J’explique toujours que c’est bien de consommer vintage mais avoir un l’esprit vintage c’est
mieux : on ne demandera pas à sa grand-mère de courir un 100m ! » (Stéphanie fait allusion à l’état
des pièces proposées.) »

Lucie Le Houëzec : «Décris-moi le décor et le fonctionnement de
ton lieu de travail ? »
Stéphanie Arzaud : »Les vêtements sont ordonnés par couleurs car d’après moi, plus
agréable à l’œil. Il me semble difficile de conseiller une personne qu’on ne connaît pas. Je préfère
observer la personne faire le tour de la boutique, voir les pièces sur lesquelles elle s’arrête.
Au passage au salon d’essayage, je peux découvrir sa morphologie et à ce moment peut démarrer le
conseil. »
Lucie Le Houëzec : «Et pour te laisser le fin mot de cette

interview, définis-moi les mots » »vêtement d’époque » ? »
Stéphanie Arzaud : « J’assimile « vêtement d’époque » à des pièces de musée (très
vieilles donc très rares donc très chères). S’il y a des thèmes de soirée ou un dress code je préfère
travailler sur une silhouette d’époque. C’est d’ailleurs plus intéressant et moins onéreux  pour mes
clientes! »

Lucie Le Houëzec

Rossignol De Mes Amours
30 rue St-Hélier 35000 Rennes
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