La pollution du plastique : Plus de 600 espèces marines touchées

Le plastique est l’une des matières les plus nocives pour notre environnement. Elle est aussi l’une des plus mortelles auprès des espèces marines. De nombreuses associations luttent contre l’usage du plastique et attendent des mesures du gouvernement.


Chaque année, plus de 8 millions de tonnes de plastique émergent dans nos océans. Elles entraînent l’extinction des baleines, des tortues de mer, des dauphins et des oiseaux. Une annonce inquiétante à laquelle les gouvernements essayent de remédier en appliquant plusieurs mesures anti-plastique.  

Sur les côtes italiennes, américaines ou philippines, chaque semaine, un nouveau cadavre marin est retrouvé. Les espèces marines avalent ces déchets de plastique, confondus avec de la nourriture et finissent par souffrir d’ occlusions intestinales. L’animal fini le plus souvent par mourir de faim après des semaines de douleurs.

Les responsables de centres de soin, basés à la Réunion, expliquent que presque toutes les tortues qui arrivent chez eux ont du plastique dans l’estomac. Elles ont tendance à avaler toutes sortes de déchets. C’est aussi le cas des baleines et dauphins qui sont fréquemment retrouvés échoués, des sacs dans l’estomac, morts de faim.

L’ONG WWF (World Wildlife Fund) annonce que chaque tortue marine de Méditerranée est retrouvée avec du plastique et avec plus de 150 fragments pour certaines d’entre elles. 90 % des oiseaux marins ont également des fragments de déchets plastiques dans l’estomac.

Aujourd’hui, cette situation s’empire. Les associations comme WWF, Greenpeace, Sea Shepherd… luttent contre ces atrocités en diffusant des campagnes de sensibilisation et des actions en vue de faire prendre conscience de la nocivité et de la gravité du plastique.

Campagne de sensibilisation par l’ONG Sea Shepherd

D’où vient ce plastique et comment atterrit-il dans nos océans ?

Ces débris de plastique proviennent tout simplement de nous-mêmes, de notre propre consommation. Nous les jetons sans y prêter attention et ils atterrissent en pleine nature et dans les eaux.

Une étude de l’entreprise néerlandaise « The Ocean Cleanup » a constaté que 86% de tous les plastiques de l’océan proviennent des rivières d’un continent: l’Asie. En effet, il semble que les principales sources de plastique sont des pays asiatiques.

Source : The Wall Street Journal

La Chine, l’Indonésie, les Philippines, la Thaïlande et le Vietnam sont les 5 pays asiatiques les plus producteurs de plastique. Et cela revient a plus de quatre millions de tonnes de déchets que l’on retrouve par la suite, dans les mers et les océans. Ces pays n’ont pas de système de collecte et de recyclage performant, alors, les déchets sont très vite rejetés dans la nature. Cependant, nous sommes aussi responsable, nous contribuons tous à la dégradation de nos terres et océans en jetant et en consommant du plastique.

Certains des déchets de l’océan sont des marchandises tombées des bateaux, mais la plupart ne sont que des déchets de plastique dispersés. Dispersés à cause du vent, des activités maritimes (pêche, sport nautique…), etc. Mais aussi par les gyres, des tourbillons d’eau formés par les courants marins de surface.

Selon WWF, chaque année, 100 millions de tonnes de déchets se retrouvent dans la nature et polluent nos terres et océans. Cette pollution est la conséquence du dérèglement climatique. L’association attend des gouvernements du monde entier qu’ils agissent pour stopper cette crise avant qu’il ne soit trop tard.

Les chiffres donnés par WWF

Sur Instagram, Fonds Mondial pour la Nature (WFF) nous sensibilise sur le fait que seulement 9 % du plastique est recyclé à l’échelle mondiale. Or, le plastique prend plus d’une centaine d’années à se décomposer. C’est le cas des bouteilles en plastique qui se décomposent au bout de 450 ans !

Post Instagram de WWF

Et pourtant, les animaux ne sont pas les seuls touchés par l’absorption du plastique. En effet, nous sommes aussi les principaux concernés. Cette vidéo diffusée par WWF l’explique.

Vidéo Youtube de WWF

Des mesures prises par le gouvernement

Le 1er janvier 2020, la loi anti plastique a été appliqué. Cette nouvelle loi interdit la consommation de plastique jetable dits « à usage unique » mauvais pour la planète et mortels pour les animaux marins et les oiseaux. Le non-respect de cette loi entraîne des sanctions pouvant aller jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 100 000€ d’amende.

Désormais l’article L541-10-5 du code de l’environnement interdit la vente de gobelets, sacs en plastique, vaisselle jetable, bouteilles d’eau, pailles et touillettes et cotons-tiges. Il faut utiliser des gobelets, vaisselles et cotons-tiges réutilisables et biodégradables.

Aujourd’hui, on constate une prise de conscience des entreprises, comme McDonald’s en supprimant les pailles en plastique. Selon une étude pour l’ONG Seas at Risk, en France, « chaque jour 8,8 millions de pailles en plastique sont utilisées et jetées, et ce uniquement dans la restauration rapide. Les pailles en plastique font partie des 10 déchets les plus ramassés sur les côtes françaises« .

D’ici 2021, la directive européenne prévoit d’élargir la liste des produits interdits, notamment les emballages des kebabs et les tiges en plastique des ballons.

En 2040, le gouvernement veut aller plus loin avec l’objectif de de « ZÉRO EMBALLAGE PLASTIQUE« . Les tubes de dentifrice, les bidons de lessive, les pots de yaourts ou encore bouteilles de shampoing, etc, ne feront plus partie de notre quotidien.

Mais ces mesures seront-elles suffisantes ?

Written By: Lauriane Legrand

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