L’une des meilleures éditions du meilleur festival de ta région !

Tout d’abord, remercions toute l’équipe de bénévoles, petite troupe de plus de 500 personnes qui permet la tenue d’événements comme celui-ci. Il faut aussi remercier les festivaliers. Une incroyable bienveillance règne sur ce festival. Aucun jugement : viens comme tu veux, déguisé, bien habillé… chacun sa façon de voir les choses.

Tout le monde discute, rigole, fait des rencontres. Le vendredi, beaucoup de festivaliers me confiaient régulièrement qu’ils hésitaient à seulement rester sur le camping car le noyau de ce festival, ce sont les gens et la bonne humeur qui s’en dégage, plus importants encore que la musique. Comme si le contexte n’était qu’un prétexte aux objectifs résolument plus sociaux. Mais par-delà cela, ajoutons la qualité au-dessus (à mon humble avis) de la programmation, avec des claques monumentales tout au long du week-end !

Photo : Mathieu Dutot

En plus, pour la première fois, je suis resté le dimanche, chose que je n’ai en rien regretté, puisque cela, fut pour moi, le moment, du meilleur concert : Worakls Orchestra. Un conseil : si ce groupe passe pas loin de chez vous, arrêtez-vous et courez les voir ! Je ne rigole pas, je pourrais écrire un article juste sur ce concert tellement la claque fut immense. Lorsque que la techno est mixée avec un orchestre tantôt classique, tantôt rock, mais toujours harmonieux, cela donne quelque chose qui nous rappelle combien oui, la techno a toute sa place au rang des musiques actuelles. La musique, c’est avant tout des humains qui s’expriment, à force de tout mettre dans des cases on en oublie l’essentiel !

Photo : Mathieu Dutot

Une autre grosse surprise fut pour moi un retour violent vers ma jeunesse ! Je n’avais pas tilté que Horace Andy serait là ! Mais si, Horace Andy, la voix si caractéristique des premiers albums de Massive Attack ! Quelle madeleine de Proust si sucrée et bienvenue ! Pour un rapide aperçu du reste de la programmation, grosse surprise avec Brutus, du rock prog bien vénère avec des accents post-rock bien généreux. Petite déception sur Meryl et Süeür, mais la perfection n’est pas de ce monde j’ai envie de dire.

Vous l’aurez compris, ce couloir dans le temps qu’est Chauffer dans la Noirceur est loin d’être un simple enchaînement de concerts. C’est un esprit, une philosophie qui traverse les esprits et lie les gens dans la bienveillance. Une bienveillance envers soi-même, les autres, l’environnement. On en ressort toujours beaucoup plus détendu, avec une envie d’aller vers l’autre, sans jugement, sans autre motivation que l’envie de connaître et d’apprendre. Enfin, c’est mon ressenti personnel. C’est une thérapie collective qui atteint ses trente ans ! Une bulle éco-bienveillante, qui nous donne un espoir dans l’horizon menaçant de notre système ! D’où ma question quasi-existentielle : à quand un Chauffer dans la Noirceur à l’année ? Moi je signe tout de suite !

Written By: L'Hermite Sombre